Le tremblement essentiel : des solutions thérapeutiques parfois insuffisantes...

Il n’existe pas de traitement curateur du tremblement essentiel. Des traitements médicamenteux peuvent être proposés. Il s’agit de traitements non spécifiques visant à réduire les tremblements, avec en première intention un bêtabloquant non sélectif, le propranolol, et un anticonvulsivant, la primidone. Le point avec Insightec.


Le diagnostic du tremblement essentiel est difficile et souvent retardé du fait, en partie, des similitudes
avec la maladie de Parkinson.
 
Le tremblement essentiel a un fort impact sur les différents aspects de la vie quotidienne et entraîne
une dégradation importante de la qualité de vie. Il n’existe pas de traitement curatif du tremblement
essentiel.
 
Des traitements médicamenteux non spécifiques peuvent être instaurés, mais ils s’avèrent
inefficaces ou mal tolérés pour près de la moitié des patients. Des procédures chirurgicales, invasives,
peuvent être proposées à certains patients.
 
D’autres traitements médicamenteux, benzodiazépines, autres anticonvulsivants, ainsi que la toxine botulinique peuvent être prescrits en seconde intention. Cependant les traitements médicamenteux ne sont efficaces que chez 30 à 50% des patients. En outre, ils sont mal tolérés chez 13% en cas d’administration chronique.
 
Chez les patients réfractaires atteints d’un tremblement essentiel sévère, un traitement chirurgical peut être envisagé. La stimulation cérébrale profonde (SCP) du noyau ventral intermédiaire (Vim) du thalamus (grâce à une microélectrode implantée dans le cerveau) est actuellement le seul traitement chirurgical validé pour le traitement du tremblement essentiel sévère.
 
À cause de son caractère invasif, la SCP ne peut être proposée qu’à un petit nombre de patients répondant à des critères sélectifs stricts, et est associée à un risque important d’effets indésirables (hémorragie intracrânienne, infections). De plus, les effets thérapeutiques n’apparaissent qu’après un certain délai, le temps de régler le dispositif de façon optimale.
 
La radiochirurgie Gamma Knife, moins invasive, représente une alternative en cas de contre-indication à la SCP. Cependant, elle n’a fait, à l’heure actuelle l’objet d’aucun consensus médical ni règlementaire et ne dispose pas d’une prise en charge spécifique en France.
 
Cette chirurgie consiste en une radiation très partielle d’une zone du cerveau très localisée, définie grâce à la stéréotaxie, un système de coordonnées en 3 dimensions qui permet de localiser de façon
très précise les différentes structures du cerveau. Mais, outre les effets indésirables liés aux radiations ionisantes, l’effet de cette radiochirurgie n’apparaît que plusieurs mois, voire un an, après la procédure.
 
A ce sujet, rappelons qu’ExAblate Neuro est un dispositif médical développé par la société Insightec qui offre une alternative thérapeutique à des patients atteints d’un tremblement essentiel sévère et réfractaires aux traitements médicamenteux (environ 300 à 800 personnes par an en France). Cette nouvelle technologie permet l’ablation thermique d’une zone du cerveau de moins d’un millimètre, correspondant au noyau ventral intermédiaire (Vim) du thalamus. Elle est déjà utilisée dans quelques pays comme les USA, l’Italie, l’Espagne ou le Japon.

Publié le 02/09/2021 à 01:00 | Lu 4696 fois