Le temps du rosé est revenu !

Le soleil commence à piquer en terrasse, les cavistes exposent les rosés en vitrine. Les étiquettes sont racoleuses, les tarifs abordables et les glaçons s’impatientent dans le rafraîchissoir. L’été n’est pas encore là mais il est temps de se faire plaisir avec un vin primesautier et sans prétention.


Oublié le temps des vins de soif et la réputation pas toujours flatteuse qu’ils traînent depuis longtemps. Le rosé, en apprenant la notion de qualité, est devenu le vin des copains. Celui qui créé la convivialité entre chien et loup, à une heure où la lumière devient belle et embellit la moindre ruine.
 
Le problème avec les rosés, c’est qu’à l’instar des sakés, il en existe des dizaines. Chaque terroir étant fier de mettre en avant un rosé local... Quant aux prix, il est possible de se faire plaisir avec des productions qui sont à moins de 7 euros tandis que certaines étiquettes s’affichent à plus de 20 euros.
 
Dans ce florilège que nous vous présentons, certains vins seront parfaits pour ce que les anglo-saxons appellent un « flying buffet » tandis que d’autres, plus élaborés, demanderont à être accompagnés par un joli poisson ou une grillade plus raffinée. Tous ces vins sont millésimés 2015. Une année particulièrement favorable à la vigne. 

Dans la catégorie prix d’ami, le « Love R » by Roseline trouve totalement sa place. Avec son étiquette aguicheuse et son cul de bouteille travaillé, le Love R est un vin commercialisé par le Château Sainte Roseline et bénéficie ainsi de son savoir-faire. Ce vin d’assemblage est parfait pour les apéros improvisés sur la plage ou autour d’une piscine. Petits fruits du jardin, acidulé, le Love R  affiche la vivacité des vins de Provence. A 8,95 euros, cette bouteille est disponible dans le réseau des cavistes.
 
Dans la même catégorie de prix (9,80 euros), le Romanin profite de son Indication Géographique Protégée (IGP) des Alpilles. Elégant, une couleur pâle aux reflets cuivrés, le Romanin est un joli vin, léger et élégant. Minéral, ce vin d’apéritif ne demande qu’à accompagner des salades et des assiettes composées. Un vin issu de la biodynamie.

Avec une teinte plus soutenue, le Château Cavalier est un Côte de Provence dans toute son acceptation. Celui-ci est élégant, sans agressivité, fruité et minéral, il s’exprimera parfaitement avec des grillades, ou tout simplement dans une salade de pêches blanches. Ce vin est distribué dans les réseaux de cavistes. Environ 13 euros.
 
Situé dans l’arrière-pays varois, le Château des Demoiselles bénéficie de l’AOP Côte de Provence. Il appartient à la famille Bertin déjà propriétaire du Château sainte Roseline. Franc dans sa robe, le Château des Demoiselles n’a pas la transparence que l’on peut rencontrer chez certains. C’est un rosé et il l’affiche. Avec 80% de mourvèdre, on retrouve cette sensation fruitée et acidulée des agrumes. Il est séduisant, fleuri et sera un compagnon parfait pour l’été avec des poissons grillés et des plats légèrement épicés. 11,80 euros chez les cavistes. 

Contrairement aux autres rosés présentés ici, L’Irréductible du Domaine de la Bégude est un 2014. Avec une robe très soutenue et lumineuse, ce Bandol bénéficie du label agriculture biologique. Il s’agit d’un rosé haut de gamme qui, de la vendange jusqu’à la vinification, reçoit les meilleures attentions. Un nez franc et aromatique, les fruits rouges y sont très présents. Frais et fruité en bouche, il est rond au palais.
 
Quant à ceux qui, décidément ne se feront jamais au rosé, ils pourront  apprécier -du même domaine- un rouge de Bandol qui explose de soleil et fait résonner les grillons. Une robe d’un rubis profond, un nez puissant et une bouche à la fois présente et délicate sans être abusivement boisée. Un vin de garde, élevé sans engrais chimiques ni pesticides. Des vins  qui se méritent. En effet, les vins du Domaine de la Bégude ne sont disponibles qu’à la propriété : www.domainedelabégude.fr.
 
Joël Chassaing-Cuvillier

Publié le 06/05/2016 à 01:00 | Lu 1268 fois