Le quatrième homme de Kjell Ola Dahl : poulet aux heures mornes

Une des traditions du roman policier est de mettre le détective, l’inspecteur, le commissaire hors circuit. Il est mis à la retraite, en arrêt de maladie ou renvoyé de la police. C’est à croire qu’il devient plus efficace quand il agit aux marges de la légalité.


Si l’inspecteur Franck Frolich, lui, a été invité à prendre des congés, c’est qu’il s’est amouraché d’Elisabeth. Il a fait sa connaissance alors qu’elle était le témoin d’un braquage dans un commerce.

Peu de temps après il s’avérera qu’elle est la sœur d’un malfaiteur « bien connu des services de police ». Celui-ci est mêlé à une autre attaque à main armée qui s’est terminée par la mort d’un vigile.

Rapidement se pose la question de savoir si la rencontre fut fortuite ou s’il s’agissait d’un coup monté pour manipuler le policier.

L’histoire, l’enquête, obéit aux lois du genre. Intrigue joliment ficelée, rebondissements, une demi-douzaine de morts (dont un poisson rouge) et une fin qui ne manque pas de poésie. Mais le fond du récit repose sur cette réflexion : quel type de relation peut-on avoir avec son contraire ?

Frolich cherche d’autres exemples : « le directeur des impôts découvre que sa femme se sert de reçus de taxis afin d’obtenir un abattement. (…) Il y a des communistes qui couchent avec des gens de droite et vice versa (…) un pasteur qui est contre les femmes pasteurs qui a une liaison avec une femme pasteur ».

L’inspecteur trouvera t-il la réponse ? Elisabeth l’a-t-elle trahi ?

Le quatrième homme de Kjell Ola Dahl
(Traduit du norvégien par Alain Gnaedig)
Editions Gallimard (Série noire)
367 pages
22 euros
Le quatrième homme, DR

Publié le 06/04/2009 à 08:55 | Lu 5861 fois





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