Le droit de vieillir : grand colloque à Dijon les 25,26,27 janvier 2012

Les 25,26,27 janvier 2012 se tiendra à Dijon, un colloque sans précédent sur la scène internationale portant sur le droit de vieillir. Trois jours de débats et d’échanges, cent chercheurs et conférenciers, 24 tables rondes et plénières traduites en Français, Anglais, Espagnol et 25 pays représentés issus des cinq continents. Détails.


L’année 2012 sera particulièrement propice à la réflexion sur les droits des personnes âgées sur le plan national et international.

Année cruciale sur le plan politique avec des échéances électorales dans de nombreux pays, les questions de la protection sociale, des coûts des retraites, de la santé et du risque dépendance seront au centre du débat public en Europe comme aux Etats-Unis.

Le président américian Barack Obama aura, lui aussi, à défendre son bilan en matière d’assurance santé et à prendre de nouvelles positions sur les défis sociaux, le tout dans un contexte peu favorable aux finances publiques.

Sans oublier la Chine qui s’apprête à renouveler une partie des dirigeants du parti communiste et de l’exécutif et dont le vieillissement est particulièrement rapide du fait de la politique de l’enfant unique. Les questions de la répartition des richesses et des politiques sociales se posent avec acuité aux populations des pays émergeants.

Les personnalités politiques, mais aussi les acteurs du monde économique et social, les chercheurs, les organisations de la société civile et les professionnels seront présents à Dijon pour faire le bilan sur les politiques publiques et les initiatives qui déterminent les conditions de vie de millions de personnes âgées en France et dans le monde.

Le droit de vieillir en questions
Les rencontres porteront sur « Le droit de vieillir » avec une perspective sur les grands cadres des politiques sociales dans un contexte structurellement et conjoncturellement difficile. Il s’agira aussi d’observer concrètement comment ces droits sont mis en œuvre, respectés ou au contraire entravés dans différentes situations (exclusions, fragilité provisoire ou durable, perte d’autonomie, …) et différents contextes (milieu rural / urbain, domicile/établissement…).

Le contraste entre les publics (femmes/hommes, immigrés, personnes à faible revenus …) fera réfléchir sur le rôle et les responsabilités des différents acteurs face aux réponses à apporter aux besoins des personnes âgées. Comment les milieux politiques, économiques et sociaux mais aussi les intervenants et les proches peuvent ils oeuvrer de manière concertée à la construction d’une véritable relation d’égalité entre les personnes âgées porteuses de droit et de devoir et leur environnement quotidien ?

La deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement organisée par les Nations Unies à Madrid en 2002 a permis de mettre en avant plusieurs axes d’intervention, afin d’apporter des éléments de réponse capables d’aider les Etats et les sociétés à garantir aux personnes âgées un ensemble de droits : moyens d’existence, santé, logement, formation, protection sociale.

Dix ans après ce rendez-vous, et quelques mois avant les discussions sur l’opportunité d’adopter une convention internationale des droits de la personne âgée sous l’égide Nations Unies, qu’en est-il du Droit de Vieillir ?

Des rencontres respectueuses de la diversité culturelle et linguistique

Cet événement est d’autant plus important qu’il permettra aux francophones de s’exprimer dans leur propre langue et d’interpeller les experts du monde entier contrairement à la plupart des colloques internationaux qui ne proposent que l’anglais. Des traductions en anglais et en espagnol sont prévues dans toutes les plénières et sur 21 tables rondes, afin de faire de ce moment un véritable temps d’échange sans barrière linguistique entre les intervenants et les participants.

Cette liberté d’expression est aussi une occasion unique de réaffirmer l’importance du plurilinguisme dans les sciences humaines et sociales et dans les débats publics.

Publié le 06/01/2012 à 09:49 | Lu 1958 fois