Le diabète en France

En comparaison avec les autres pays de l’OCDE, la proportion d’adultes diabétiques (tous types confondus) en France est modérée, elle est près de deux points inférieure à la moyenne. L’Hexagone est également en dessous de la moyenne de l’OCDE pour le taux d’enfants diabétiques de type 1.





Si la France fait figure de bon élève en termes de prévalence du diabète, il n’en reste pas moins que 54% des hommes et 44% des femmes sont en surpoids. Il est donc nécessaire de mener des actions pour renforcer l’éducation à la santé, puis de permettre une prise en charge de qualité des patients diabétiques.
 
De nombreuses expériences internationales apportent des solutions pour améliorer la prévention et la prise en charge du diabète. Elles doivent nourrir les réflexions menées en France sur le sujet.
 
Prévention et dépistage du diabète de type 2
Forts des constats sur l’incidence de l’hygiène de vie sur la prévalence du diabète de type 2, différents pays ont mis en place des solutions visant à responsabiliser les différents acteurs de la santé : la population, les industriels et les gouvernements.
 
Ainsi les mesures identifiées concernent l’étiquetage alimentaire, l’éducation à la santé en milieu scolaire, les taxes et restrictions de certains produits, l’encadrement de la publicité, et l’incitation à l’activité physique au travers de programmes et outils dédiés.
 
En termes de prévention, la promotion de l’activité physique et d’une alimentation équilibrée semble efficace dans le cadre scolaire. En 2007, l’Institut Caribéen de l’Alimentation et de la Nutrition a lancé un programme de santé scolaire intitulé « Prévenir le diabète et d’autres maladies chroniques par une approche comportementale en milieu scolaire ».
 
Les principaux résultats attendus étaient :
• Amélioration de l’alimentation et de l’activité physique des élèves dès le secondaire.
• Une modification durable du style de vie des élèves. Le programme a été mis en œuvre dans quatre pays des Caraïbes : Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les Grenadines et Trinité-et-Tobago.
 
L’une des composantes du programme était axée sur la formation des enseignants à inclure dans leur programme scolaire les concepts de régime alimentaire sain et d’activité physique. L’accent a notamment été mis sur des compétences telles que : l’autoévaluation et le suivi, la détermination d’objectifs et le développement des compétences cognitives, affectives et comportementales pertinentes requises à l’adoption volontaire de comportements ciblés.
 
Les enseignants disposent d’un manuel dédié, ils sont formés et participent à des sessions d’échanges entre pairs. Les résultats de ce programme ont été concluants et les efforts mis en place poursuivis.
 
Le Danemark est l’un des pionniers dans l’interdiction des gras trans industriels dans l’alimentation. À la suite d’une étude concluante sur le lien entre gras trans18 et risque cardio-vasculaire, le pays a limité la quantité de gras trans à 2 grammes pour 100 grammes de graisse ou d’huile. La politique danoise ayant fait ses preuves, de nombreux pays ont suivi la même la démarche : le Canada, la Suisse et les États-Unis.
 
Plus récemment, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un guide intitulé REPLACE qui a pour objectif d’éliminer les acides gras trans des produits alimentaires. Ce guide présente les différentes étapes à suivre par les gouvernements pour éliminer ces produits nocifs de l’alimentation.
S’il est possible d’agir pour limiter la prévalence du diabète de type 2, il est également souhaitable de suivre les personnes à haut risque et de les dépister le plus tôt possible de manière à éviter les complications.
 
À cet effet, deux principaux leviers sont actionnés dans le monde : les outils d’évaluation du risque de diabète et la reconnaissance du statut de « pré-diabétique ».

Article publié le 16/11/2018 à 01:00 | Lu 860 fois