La population des Iles San Blas au Panama (Amérique centrale), qui se singularise par une forte consommation de cacao riche en flavanols, présente une incidence moindre de maladies cérébro-vasculaires ischémiques et de diabète que le reste de la population du Panama…

Cette différence disparaît chez les émigrants vers la ville de Panama –doublée d’une modification des habitudes alimentaires-, ce qui conforte l'hypothèse d'un rôle préventif du cacao. Expérimentalement, une boisson riche en cacao accroît la vasodilatation.

L'objectif de cette étude est de préciser les effets d'une supplémentation en épicatéchine et flavanols sur des facteurs connus associés à des complications du diabète. La supplémentation a été administrée pendant quinze semaines à des souris diabétiques obèses.

Le groupe supplémenté en épicatéchine présente une moindre mortalité à vingt semaines que le groupe témoin (8,5% contre 50%). L'ingestion d'épicatéchine prévient les lésions de la paroi aortique ainsi que les dépôts lipidiques dans les cellules hépatiques. Elle est associée à une diminution des marqueurs de l'inflammation systémique augmentés dans le diabète et à une amélioration des activités antioxydantes.

Ces modifications permettraient en théorie d'améliorer la survie ou de prévenir les complications rencontrées chez les diabétiques.

Les résultats de cette étude expérimentale suggèrent que l'épicatéchine est un facteur de longévité susceptible d'augmenter l'espérance de vie des souris diabétiques par divers mécanismes... Ce travail chez la souris ouvre de nouvelles voies de recherche et d'actions préventives nécessitant d'autres études chez l'homme avec, pourquoi pas, une place pour le chocolat (tout au moins le cacao) dans le régime du diabétique.