L'équilibre au coeur de la prévention du diabète de Type 2 (partie 1)

Organisée par la Fédération Française des diabétiques, la Semaine Nationale de Prévention du diabète permet d'informer le public sur cette maladie. Pour cette 7ème édition (du 1e au 8 juin 2018), la notion d'équilibre est une nouvelle fois mise à l'honneur. En effet, il est nécessaire de trouver un juste équilibre entre plaisir (aliments sains et activité physique) et vigilance (aliments trop sucrés, trop gras, sédentarité).


Avant de poursuivre plus avant sur l’équilibre, rappelons que le diabète est une maladie chronique dont la prévalence (5,4%) ne cesse d’augmenter (+2,9%/an). Outre les facteurs génétiques, cette progression est liée à l’évolution de ses principaux facteurs de risque : vieillissement de la population et obésité et sédentarité.
 
Dans ce contexte, il convient de rappeler que la prise en charge précoce du diabète permet de réduire le nombre de complications qui contribuent fortement au coût global de cette pathologie pour le système de santé (7,7 milliards d’euros).
 
On le sait, le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par un taux anormalement élevé de glucose dans le sang due à une insuffisance, habituellement brutale totale et définitive de la production d’insuline (diabète de type 1) ou à une mauvaise efficacité de cette hormone associée à une réduction progressive de sa sécrétion (diabète de type 2).
 
Le diabète de type 2 (le Type 1 concerne plutôt les jeunes), résulte de la mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme (insulinorésistance). Il apparaît généralement chez des personnes âgées de plus de quarante ans et concerne environ 90% des personnes diabétiques.
 
Il n’existe pas une cause précise mais un ensemble de facteurs :
- facteur génétique : le facteur familial est tout à fait prépondérant. Des antécédents de diabète du même type sont souvent présents dans la famille.
- facteurs environnementaux : alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique, responsables du surpoids.
 
Testez-vous :
Dans le cadre de cette semaine de prévention, faites le test en ligne. Ce test appelé également FINDRISC, reconnu internationalement et approuvé par les instances de santé française permet d’évaluer son risque face au diabète en quelques clics.
 
Sournois et indolore, le diabète de type 2 est une maladie évolutive qui peut passer longtemps inaperçue. Selon certaines estimations, il s’écoule, en moyenne, 5 à 10 ans entre l’apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic.
 
Deux anomalies sont responsables de l’hyperglycémie :
- l’insuline agit mal. C’est l’insulinorésistance. Cette résistance épuise progressivement le pancréas qui finit par ne plus assurer une production suffisante d’insuline. Ainsi, le glucose ne pénètre pas dans les cellules du corps et reste dans la circulation sanguine. Le taux de glucose dans le sang n’est alors plus régulé par l’insuline.
- le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas suffisamment, par rapport à la glycémie. Il s’agit de l’insulinopénie. La gravité de cette maladie tient principalement à ses complications, notamment au niveau des petits vaisseaux, pouvant entrainer un risque de cécité et d’insuffisance rénale. Elle peut aussi atteindre les gros vaisseaux et les fibres nerveuses, étant alors cause d’accidents cardiovasculaires et d’amputations.

Complications majeures du diabète :
• Un risque d'amputation 7 fois plus élevé que la population non diabétique : en 2013, plus de 20.000 diabétiques ont été hospitalisés pour une plaie du pied, dont 8 000 ont entrainé une amputation.
• Un risque d'insuffisance rénale chronique terminale 9 fois plus important : 4 256 diabétiques ont eu besoin d'un traitement de suppléance en 2013 (dialyse).
• Un risque d'infarctus du myocarde 2,2 fois plus élevé : près de 12 000 diabétiques hospitalisés en
2013.
• Un risque important d'accident vasculaire cérébral : 17 000 diabétiques hospitalisés en 2013.

Publié le 21/05/2018 à 01:00 | Lu 1248 fois