L'abécédaire des métiers anciens par Geneanet

A l’ère des Data Scientists, Chief Happiness Officer et autres Chefs de Projets, quels sont les métiers que pratiquaient nos ancêtres ? Le site Internet Geneanet, spécialisé dans la généalogie, vient de dévoiler un abécédaire des métiers anciens et/ou disparu sur la base des données collectées dans les relevés d'archives et arbres généalogiques de ses membres. Intéressant !


L'abécédaire des métiers anciens par Geneanet
Bouilleur de cru
Personne habilitée à produire ses propres eaux-de-vie, le bouilleur de cru est un propriétaire récoltant, à distinguer des distillateurs. En 1935, les bouilleurs de cru se révoltent en Basse-Normandie, touchés par la crise économique et contestant les taxes appliquées sur les produits de leur récolte. C'est entre les années 1800 et 1900 que le nombre de bouilleurs de cru arrive à son point culminant.
 
Culottière
Elle confectionne les pantalons, ou fait et vend des culottes de peau, des gants ou des guêtres. Cette profession dérive du mot culotte, lui-même venant du mot cul issu du latin culus désignant les fesses. On la trouve essentiellement dans les grandes villes (Paris, Lyon, Amiens, etc.). La profession de culottière/culottier est très présente entre 1850 et 1950.
 
Epinceuse du sud
Il s’agit de la personne qui épince le drap, c’est-à-dire qui le débarrasse de ses nœuds et impuretés à l’aide de petites pinces. Cette profession connaît son apogée au XIXe siècle, notamment en Normandie.
 
Filtoupier
Batteur de chanvre. La culture du chanvre donnait du travail au filtoupier (ou filletoupier, philtoupier) qui était chargé de le préparer en brisant la tige avec un outil ferré. On le dit aussi ferron, ferreur ou chanvrier. On le trouve entre Blois, Tours, Poitiers et Vierzon. Cette profession est en plein essor entre les années 1700 et 1800.
 
Garde champêtre
Agent communal assermenté, le garde champêtre est chargé de la police rurale. On le trouve partout en France. Cette profession, très répandue au XIXe siècle, ne cesse de décroître depuis le début du XXe siècle et ils ne seraient plus qu’autour de 1000 aujourd’hui.
 
Huilier
C'est un fabricant et commerçant d'huile de table. On le trouve principalement dans le centre et le nord-est de la France. Cette profession, occupée par plusieurs dizaines de milliers de Français au cours des XVIIIe et XIXe siècle, décline rapidement au XXe siècle et a aujourd’hui quasiment disparu.
 
Imprimeur 
Personne qui travaille dans l'imprimerie, qui imprime des livres, affiches… À partir du XVe siècle et l’invention par Gutenberg des caractères métalliques mobiles, l’imprimerie se diffuse en Europe. Cette profession connaît un tournant industriel au cours du XIXe siècle, époque durant laquelle on retrouve un grand nombre d’imprimeurs non seulement à Paris et Lyon, mais aussi dans d'autres grandes villes françaises.
 
Journalier
Ouvrier agricole qui travaillait dans les champs à la demande, le journalier est devenu, par extension, un travailleur recruté à la tâche, notamment dans le milieu urbain. On le trouve dans l’ensemble de la France. Cette profession est occupée par plusieurs millions de personnes aux XVIIIe et XIXe siècles, avant d’être délaissée au XXe siècle.
 
Kieffer
Terme désignant le tonnelier dans l'Est de la France, on le retrouve surtout autour de Strasbourg et Colmar. Le terme de tonnelier se retrouve quant à lui dans tout le pays de manière assez stable aux XVIIIe et XIXe siècles, avant de décliner lui aussi au XXe siècle.
 
Lingère
Personne chargée du soin du linge, ou de sa confection. Ce nom est issu du mot “linge”, du latin lineus qui signifie “de lin” ou “en lin”. On la trouve partout en France ; cette profession sera à son apogée entre 1800 et 1900.

Publié le 27/08/2019 à 10:45 | Lu 5232 fois





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