Journées Européennes de la SFC : le point sur les nouveaux stimulateurs cardiaques

Les 24èmes Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie se sont tenues la semaine dernière à Paris, au Palais des Congrès. Aujourd’hui, des experts font le point sur nos connaissances actuelles en matière de nouveaux stimulateurs cardiaques…





Le développement des prothèses cardiaques actives (stimulateurs, défibrillateurs, resynchroniseurs) est constante.
 
L’introduction des microprocesseurs dans les années 80 a permis l’apparition de grandes innovations (données mémorisées, algorithmes puissants, resynchronisation, télémédecine).
 
Mais aujourd’hui, l’augmentation du nombre de porteurs de prothèses, dont l’espérance de vie s’est allongée, révèle la gravité de certaines complications telles que :

- les infections de matériels,
- la difficulté à explanter des sondes en place depuis des années.
 
Ce risque d’infection augmente considérablement à chaque changement de boitier. La solution trouvée pour pallier ce problème a été de :

- supprimer les sondes,
- miniaturiser le stimulateur, transformé en simple capsule située au contact du myocarde.
 
Aujourd’hui, deux constructeurs proposent un stimulateur « simple chambre ventriculaire » encore en phase d’essai. La mise en place du stimulateur est réalisée par un cathéter introduit par la veine fémorale, qui permet la progression du stimulateur jusqu’à la pointe du ventricule droit. Pour un des systèmes, la capsule (un cylindre en titane) mesure 2,4 cm de long, pèse deux grammes, pour un volume de 0,8 ml avec une longévité de 7 à 10 ans. Il dispose de toutes les fonctions diagnostiques, est programmable et compatible avec l’IRM.
 
Il ne reste plus qu’à utiliser ces stimulateurs à large échelle, pour en apprécier les bénéfices et repérer leurs limites ou complications. Après avoir développé des systèmes « double chambre » voire « triple chambre », il faudra pouvoir les insérer en dehors du circuit sanguin, les coupler à des défibrillateurs, eux-mêmes les plus discrets possible.
 
Les résultats des premières études pilotes sont encourageants, confirmant la faisabilité technique et démontrant un bénéfice clinique. La mise en place de grandes études de morbi-mortalité sera l’étape ultérieure avant d’envisager une éventuelle application en routine de ces nouvelles approches thérapeutiques.

Article publié le 21/01/2014 à 09:00 | Lu 520 fois