Intégration sociale des migrants âgés : le point avec l’IRDES

L’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) vient de publier une intéressante étude intitulée « Une perspective européenne des performances d'intégration sociale des migrants âgés » qui s’est penchée sur les relations entre la migration et l'intégration social, dans le cadre du projet de recherche HEAPS qui traite de la santé et de la participation des personnes âgées à la société.


Il s'agissait dans cette étude d’examiner l'hypothèse selon laquelle l'intégration sociale des immigrés diffère essentiellement de celle des natifs en raison de la durée de résidence dans le pays d'accueil. « Ce facteur constitue un indicateur de la distance sociale des migrants aux natifs » soulignent les responsables de ce travail.

Les déterminants de la participation sociale et de la confiance interpersonnelle sont analysés aux plans individuel et institutionnel. Les résultats, obtenus à partir des données de l'enquête SHARE complétées par des séries macro-économiques, indiquent que la population immigrée présente une plus faible probabilité que la population native de participer à des activités collectives et d'avoir confiance en autrui.

Cependant, l'intégration sociale des immigrés s'accroît avec la durée de résidence dans le pays d'accueil. L'analyse révèle, par ailleurs, des différences de vitesse d'intégration entre les pays européens. Du point de vue des politiques publiques, ces résultats suggèrent que l'intégration sociale des immigrés est plus rapide dans les sociétés caractérisées par un environnement social favorable, où les niveaux d'inégalité de revenu et de corruption sont faibles.

Publié le 28/03/2012 à 12:22 | Lu 1999 fois





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