Iconologies de Michel Maffesoli : l’attribut de la tribu





En 1957, Roland Barthes, faisait le portrait éclaté de la société française en décodant, sur un mode narquois, ce qui la composait en une sorte d’idéologie française.

Ce livre eut l’importance que l’on sait et les « Mythologies » sont aujourd’hui mythiques.

En 2008, c’est Michel Maffesoli qui décrypte notre francité, et un peu au-delà, dans un abécédaire qui va de l’Abbé Pierre à Zidane, en passant par Chabal, le loft, Sarkolène et les tatouages.

Michel Maffesoli croit déceler dans les mythes actuels l’avènement d’une société dionysiaque au détriment de la vision prométhéenne qui gouvernait le monde jusqu’aux années soixante.
Iconologies de Michel Maffesoli : l’attribut de la tribu

Après le mythe du progrès vient le temps de la jouissance et de l’immédiateté. L’émotion remplace la raison, l’individu (fût-il regroupé en tribu) le collectif. De la croyance en la modernité nous passons à l’adoration des idolâtries postmodernes.

Il écrit : « le plaisir d’être est certainement, la catégorie essentielle des mythologies postmodernes et des icônes qui les expriment ». « Ici et maintenant » régit notre société. L’auteur, sarcastiquement démontre et démonte ce qui la fonde. Il se garde bien d’en porter un jugement de valeur mais donne une signification, sinon un sens, à ce qui crée à travers nos habitudes et notre environnement, un nouveau « contrat social ».

C’est brillant, c’est mordant, vaguement nostalgique, souvent drôle, toujours intelligent. Bref, c’est clair : il est cool ce bouquin, trop sympa même, chébran de chébran. Postmoderne.

Iconologies
Michel Maffesoli
Editions Albin Michel
243 pages
18 euros

Article publié le 14/07/2008 à 11:51 | Lu 5768 fois