Hypertension artérielle : la tueuse silencieuse…

L'hypertension est le premier facteur de risque d'infarctus et d'attaque cérébrale. Elle touche à l'heure actuelle 1.5 milliard d'individus dans le monde. Selon une étude récente commanditée par Kaz Europe, le fabricant de tensiomètres Braun, la population française souhaiterait être davantage informée et sensibilisée sur les risques liés à l'hypertension artérielle. De fait, la plupart de nos compatriotes interrogés croient qu'ils ne courent aucun risque dans la mesure où ils ne présentent aucun symptôme évident… Et seul un petit nombre d'entre eux surveillent leur tension artérielle à domicile de manière régulière.


La méconnaissance des mesures induisant un risque cardiovasculaire

La moitié des Français souffrent d'hypertension mais ignorent leur état car les symptômes sont invisibles, d'où son nom de « tueuse silencieuse ». En réalité, les individus souffrant d'hypertension le découvrent le plus souvent lors d'un examen médical de routine.

L'étude Braun montre ainsi que plus des deux tiers (67,6%) des participants ignorent leur pression artérielle actuelle, principalement parce qu'ils ne présentent aucun symptôme d'hypertension et ne s'en soucient guère.

La plupart d'entre eux pensent qu'ils ne courent aucun risque ou qu'ils sont trop jeunes, bien que toutes les personnes interrogées se situent dans la tranche d'âge la plus exposée -entre 35 et 65 ans.

Bien que le diabète soit l'un des facteurs les plus fréquents de risque cardiovasculaire, seuls 4,1% des participants le savent. Ils supposent que la pression artérielle (40,1%), le rythme cardiaque (21,3%), le taux de cholestérol (21,9%) et l'indice de masse corporelle (9%) sont les principales valeurs à prendre en compte dans la prévention des risques cardiovasculaires.

« Nombreuses sont les maladies cardiovasculaires qui peuvent être évitées grâce à une détection et un traitement précoces de l'hypertension artérielle. Je suis surpris de constater que les individus ignorent qu'il leur suffit de contrôler trois facteurs pour prévenir l'hypertension artérielle : la glycémie, le taux de cholestérol et la pression sanguine. La plupart des sondés croient que le rythme cardiaque est l'un des critères les plus importants à prendre en compte, mais ils se trompent. Chacun devrait connaître sa tension et la prendre régulièrement pour limiter le risque de maladies cardiovasculaires », explique le Dr Bernard Waeber, Professeur, chef de la division de physiopathologie du département de médecine et directeur du centre de recherche clinique en physiopathologie de l'hôpital universitaire de Lausanne, Suisse.

Chacun devrait connaître sa tension

Pour la majorité (83,2%) des Français, la mesure de la tension artérielle a lieu lors d'une consultation chez le médecin, seul un faible pourcentage, 10,2% des interrogés, mesurent leur tension à domicile, contre 38,6% des Allemands. Parmi les personnes déjà traitées contre l'hypertension en France, 37% possèdent un tensiomètre à domicile.

« Le contrôle à domicile de la pression artérielle est de plus en plus essentiel au diagnostic et au traitement de l'hypertension artérielle ou tension artérielle élevée. Mon expérience m'a appris que les patients sont moins anxieux lorsqu'ils prennent leur tension à domicile. En outre, la grande précision des tensiomètres actuels permet à leurs utilisateurs de bénéficier d'une totale tranquillité d'esprit », explique encore le Dr Bernard Waeber.

« La mesure de la tension à domicile se distingue par son confort d'utilisation, le patient peut mesurer sa tension comme bon lui semble, c'est moins cher et plus rapide qu'une consultation chez le médecin », ajoute-t-il.

Favoriser les campagnes d'information

60,5% des Français savent que s'il est impossible de guérir de l'hypertension artérielle, celle-ci peut être gérée (contre 53,2% des Allemands et 35,5% des Hollandais).

Les Français interrogés sont cependant conscients de leur manque d'information à ce sujet et estiment qu'ils devraient être mieux informés des risques liés à l'hypertension. Ainsi, 88,7% d'entre eux pensent qu'il serait utile d'éduquer davantage la population sur les risques. Par ailleurs, 81% estiment que les médecins devraient être les principaux « acteurs » en matière d'éducation, suivis du gouvernement (47,2%).

Les Français sont également plus susceptibles de s'informer auprès de leurs amis et de leur famille, de consulter des revues médicales et des médecins que de chercher des informations sur internet.

Publié le 22/12/2011 à 12:09 | Lu 3108 fois