Hélène Segara : entre Neige et Soleil

La chanson française fait son tour du monde avec une ambassadrice de charme. Hélène Segara revient de Moscou ou elle a donné son premier concert devant plus de 2.000 personnes. Et avant de s’envoler prochainement vers d’autres horizons : Maroc, Liban, Burkina Faso, elle reçoit l’équipe du magazine Nos Tendres et Douces Années dans sa loge de l’émission de « La Méthode Cauet ».





NTDA : Vous revenez de Moscou où vous avez chanté pour la première fois. Quel a été l’accueil du public et est-il différent du public français ?
Hélène Segara : À ma grande surprise, il était tout aussi chaleureux que le public français. Les différences auxquelles on s’attendait étaient d’ordre culturel. Mais je n’imaginais pas une seconde qu’il connaissait mes chansons par cœur, cela m’a énormément touchée. C’est un public très attentif et qui pour l’occasion était très bien habillé. Les hommes étaient en costume-cravate et les femmes très jolies et très élégantes comme pour un concert à l’Opéra. À la fin, les hommes ont enlevé leur cravate pour montrer qu’ils étaient bien. J’étais quand même très impressionnée.

NTDA : Il y a peu de chanteurs français qui triomphent en Russie !
Hélène Segara : Cette invitation m’a beaucoup touchée et même surprise au départ. Il y avait une vraie demande de la part de Tatiana. Elle a contacté Orlando pour organiser tout ça. Et aujourd’hui je sais que ce concert donné à Moscou m’a ouvert une série de spectacles qui auront lieu dans quelques mois.

Je vais chanter en Ukraine, en Azerbaïdjan ainsi qu’à Saint-Petersbourg où il est prévu cinq ou six concerts. C’est pour moi un autre horizon avec de nouvelles expériences. Il y avait parmi le public, une jeune fille qui est venue de Sibérie pour me voir sur scène. Elle a fait 3.000 km pour assister au concert et je sais qu’elle a créé un fan-club sur moi. C’est surprenant et très beau.

NTDA : Avez-vous eu le temps de jouer les touristes ?
Hélène Segara : Oui, oui, j’ai eu le temps et heureusement car j’en rêvais. J’ai surtout eu beaucoup de chance car une semaine plus tôt la température était descendue à -20°, mais durant mon séjour le temps était plus clément, il faisait -4°. J’ai donc pu me promener et j’ai eu le plaisir de voir la place Rouge que j’ai trouvée sublime. Puis je suis allée déjeuner dans un café mythique dont parlait Gilbert Bécaud « Le Café Pouchkine », je le conseille à tout le monde. Je ne savais pas que j’aimais la cuisine russe à ce point. J’ai commandé une assiette dégustation, c’était une merveille, je me suis régalée. .../...

NTDA : Vous avez un emploi du temps de ministre : radios, télés et des galas au Maroc, au Liban et au Burkina Faso. J’ai envie de vous demander « Qu’est-ce qui fait courir Hélène Segara ? »
Hélène Segara : J’ai également un concert en Algérie le mois prochain. Je le répète souvent mais c’est vrai. Ce qui me nourrit et me pousse c’est l’amour. L’amour que je reçois, du public quand je suis sur scène ou sur un plateau télé, et celui que je vis également à la maison lorsque je suis avec mes enfants et mon mari. L’un et l’autre se nourrissent de ce que je reçois comme bonheur en tant que femme et artiste et c’est sur scène que je le redistribue. Ce que je reçois je le redonne, car je suis une femme épanouie, finalement.

NTDA : Vous semblez particulièrement touchée par tout ce qui concerne les enfants. Vous parrainez deux associations : Rêve et Espace Adoption. Est-ce primordial pour vous de soutenir et mettre votre notoriété au service d’une cause ?
Hélène Segara : C’est vrai et particulièrement les causes qui touchent à l’enfance. Les artistes sont souvent sollicités, mais pour être crédibles, il faut s’investir réellement. On soutient des associations qui parfois n’ont pas assez d’exposition médiatique. Je pense que les médias ont aussi un rôle à jouer dans cette chaîne utile voire humanitaire. Je ne veux surtout pas être une marraine virtuelle. C’est pour cette raison que je ne peux accepter toutes les propositions. C’est une manière pour moi de me sentir utile, de donner un peu d’amour et d’être consciente d’avoir des enfants en bonne santé.

NTDA : C’est la maman qui parle ou c’est un état plus profond ?
Hélène Segara : Les deux parce qu’effectivement ma vie c’est beaucoup mes enfants. Même si je n’avais pas eu la chance d’être maman, je pense que je me serais investie, surtout pour tout ce qui touche aux enfants, protéger leur innocence et les dégâts que malheureusement un petit être ne peut pas toujours encaisser. L’enfant que nous sommes, c’est l’adulte que nous serons. Je suis maternelle dans l’âme, même envers les adultes. C’est dans mon tempérament.

NTDA : On parle d’une reprise « temporaire » de Notre-Dame de Paris…
Hélène Segara : Je sais que l’on arrive au dixième anniversaire de Notre-Dame. Il y a eu des rumeurs comme quoi on fêterait cet anniversaire sur scène avec le casting original. Moi, pour en avoir parlé avec tous mes camarades de jeux, avec qui je suis toujours en contact, on est tous d’accord pour le faire. Maintenant je pense que c’est un problème de production. Personnellement j’aimerais bien, car c’est un joli projet que de se retrouver pour quelques jours.

NTDA : Avec tout ça… vous avez encore de la place pour une scène parisienne ?
Hélène Segara : Ça devait être le Bataclan en avril mais on a repoussé le projet. J’ai envie de revenir mais avec un nouveau spectacle, du coup ça sera dans une autre salle. Pour le moment je travaille sur un nouvel album qui avance bien et donc un nouveau spectacle.

Propos recueillis par Liliane Boyer

Article publié le 30/05/2008 à 20:26 | Lu 22339 fois