Avant de poursuivre, rassurez-vous : « il n’y a pas lieu de s’inquiéter du premier recul de l’espérance de vie des Français et des Françaises depuis 1969 », selon le scientifique Hervé Le Bras, interrogé par Europe 1. « Il faut relativiser ; sur les quarante dernières années, les hommes ont gagné dix ans d’espérance de vie et les femmes huit ans et demi ».
De fait, selon l’Insee, pour la toute première fois depuis plus de quarante ans, en 2015, les Français ont vécu moins vieux : 3 mois pour les hommes et 4 mois pour les femmes. Pour les démographes, cette diminution de la durée de vie serait due principalement à des causes « conjoncturelles » : l’épidémie de grippe de l’année dernière avec un vaccin qui n’a pas bien fonctionné, suivie d’une canicule en juillet et d’un coup de froid en octobre… Bref, le climat explique en partie ce mauvais résultat. Mais pas seulement…
En effet, depuis des années, cette hausse constante de l’espérance de vie était due à la baisse de la mortalité des seniors de plus de 65 ans (la France compte actuellement plus de 20.000 centenaires, du jamais vu dans l’Hexagone). En revanche, pour les autres tranches d’âge, l’âge moyen de la mortalité ne bouge pratiquement plus… Ce qui n’étonne pas tellement les démographes qui avait déjà prévu cette tendance il y a une dizaine d’années…
En fait, la génération des plus de 80 ans (malgré les guerres et des conditions de vie parfois difficiles) a globalement vécue dans un environnement sain, avec une alimentation plus équilibrée et un mode de vie non sédentaire. Le tout, complété de progrès médicaux majeurs. Ce qui n’est pas le cas des baby-boomers, ni des générations qui suivent… Certes, ils bénéficieront du développement de la médecine, mais pour ce qui est de l’environnement, ils ont pratiquement toujours vécu dans un air pollué avec l’arrivée d’une alimentation « fast-food et supermarché » et d’une vie rivée derrière un bureau.
Pour autant, il serait réducteur de ne que considérer que l’espérance de vie comme indicateur du vieillissement. En effet, face aux enjeux du bien vieillir, l’espérance de vie en bonne santé est un indice très important à prendre en compte. C’est d’ailleurs ce qui inquiète Hervé Le Bras, qui constate un ralentissement de l’augmentation de l’espérance de vie « en bonne santé ». « Il semble que la part de vie en mauvaise santé recommence à augmenter ». Comme l’indique les statistiques de la Caisse nationale d'assurance maladie, le nombre de maladies chroniques explosent : diabète, maladies cardiovasculaires, etc. sans compter la multiplication des cancers !
Selon l’Insee, au 1er janvier 2016, la France comptait 66,6 millions d'habitants. Au cours de l'année dernière, la population a augmenté de 247.000 personnes, soit une hausse de 0,4 %. Le nombre de naissances a diminué légèrement par rapport à 2014 (- 19 000) pour s'établir à 800.000 en 2015. Le nombre de décès a fortement augmenté fortement (+ 41 000) et atteint 600.000 en 2015. Il n'a jamais été aussi élevé depuis l'après-guerre. Ainsi, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, est le plus faible depuis 1976…
In fine, l'espérance de vie à la naissance a diminué à la fois pour les femmes et pour les hommes. Elle s'est établie à 85 ans pour les femmes et 78,9 ans pour les hommes. L'espérance de vie à 60 ans diminue également : en 2015, à cet âge, une femme peut espérer vivre encore en moyenne 27,3 ans contre 27,7 en 2014 et un homme 22,9 ans contre 23,1 en 2014. En 2015, l'espérance de vie des femmes à la naissance est supérieure de 6,1 ans à celle des hommes. En 1946, cet écart était de plus de 5 ans. Il a crû tendanciellement durant 30 ans, pour atteindre plus de 8 années entre 1976 et 1995. Depuis cette date, il se réduit sous l'effet de gains d'espérance de vie masculins légèrement supérieurs aux gains féminins.
Au 1er janvier 2016, 18,8% de la population avait 65 ans ou plus. Cette part a augmenté de 2,4 points en dix ans et de 3,7 points en vingt ans. La population continue de vieillir sous l'effet de l'avancée en âge des générations nombreuses du baby-boom.
De fait, selon l’Insee, pour la toute première fois depuis plus de quarante ans, en 2015, les Français ont vécu moins vieux : 3 mois pour les hommes et 4 mois pour les femmes. Pour les démographes, cette diminution de la durée de vie serait due principalement à des causes « conjoncturelles » : l’épidémie de grippe de l’année dernière avec un vaccin qui n’a pas bien fonctionné, suivie d’une canicule en juillet et d’un coup de froid en octobre… Bref, le climat explique en partie ce mauvais résultat. Mais pas seulement…
En effet, depuis des années, cette hausse constante de l’espérance de vie était due à la baisse de la mortalité des seniors de plus de 65 ans (la France compte actuellement plus de 20.000 centenaires, du jamais vu dans l’Hexagone). En revanche, pour les autres tranches d’âge, l’âge moyen de la mortalité ne bouge pratiquement plus… Ce qui n’étonne pas tellement les démographes qui avait déjà prévu cette tendance il y a une dizaine d’années…
En fait, la génération des plus de 80 ans (malgré les guerres et des conditions de vie parfois difficiles) a globalement vécue dans un environnement sain, avec une alimentation plus équilibrée et un mode de vie non sédentaire. Le tout, complété de progrès médicaux majeurs. Ce qui n’est pas le cas des baby-boomers, ni des générations qui suivent… Certes, ils bénéficieront du développement de la médecine, mais pour ce qui est de l’environnement, ils ont pratiquement toujours vécu dans un air pollué avec l’arrivée d’une alimentation « fast-food et supermarché » et d’une vie rivée derrière un bureau.
Pour autant, il serait réducteur de ne que considérer que l’espérance de vie comme indicateur du vieillissement. En effet, face aux enjeux du bien vieillir, l’espérance de vie en bonne santé est un indice très important à prendre en compte. C’est d’ailleurs ce qui inquiète Hervé Le Bras, qui constate un ralentissement de l’augmentation de l’espérance de vie « en bonne santé ». « Il semble que la part de vie en mauvaise santé recommence à augmenter ». Comme l’indique les statistiques de la Caisse nationale d'assurance maladie, le nombre de maladies chroniques explosent : diabète, maladies cardiovasculaires, etc. sans compter la multiplication des cancers !
Selon l’Insee, au 1er janvier 2016, la France comptait 66,6 millions d'habitants. Au cours de l'année dernière, la population a augmenté de 247.000 personnes, soit une hausse de 0,4 %. Le nombre de naissances a diminué légèrement par rapport à 2014 (- 19 000) pour s'établir à 800.000 en 2015. Le nombre de décès a fortement augmenté fortement (+ 41 000) et atteint 600.000 en 2015. Il n'a jamais été aussi élevé depuis l'après-guerre. Ainsi, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, est le plus faible depuis 1976…
In fine, l'espérance de vie à la naissance a diminué à la fois pour les femmes et pour les hommes. Elle s'est établie à 85 ans pour les femmes et 78,9 ans pour les hommes. L'espérance de vie à 60 ans diminue également : en 2015, à cet âge, une femme peut espérer vivre encore en moyenne 27,3 ans contre 27,7 en 2014 et un homme 22,9 ans contre 23,1 en 2014. En 2015, l'espérance de vie des femmes à la naissance est supérieure de 6,1 ans à celle des hommes. En 1946, cet écart était de plus de 5 ans. Il a crû tendanciellement durant 30 ans, pour atteindre plus de 8 années entre 1976 et 1995. Depuis cette date, il se réduit sous l'effet de gains d'espérance de vie masculins légèrement supérieurs aux gains féminins.
Au 1er janvier 2016, 18,8% de la population avait 65 ans ou plus. Cette part a augmenté de 2,4 points en dix ans et de 3,7 points en vingt ans. La population continue de vieillir sous l'effet de l'avancée en âge des générations nombreuses du baby-boom.