Etats-Unis : des ainés de plus en plus séduits par "Marie-Jeanne"

Alors que la marijuana (« l’herbe ») se démocratise comme « traitement thérapeutique » dans de nombreux états des Etats-Unis, de plus en plus de personnes âgées semblent séduites par les effets bénéfiques de cette drogue douce, à tel point qu’à terme, la consommation des ainés pourrait dépasser celle des jeunes.





L’utilisation de l’herbe récréative mais aussi et surtout médicale, se développe fortement aux Etats-Unis où sa consommation est légale dans 29 états, soit plus de la moitié du pays !

Résultat ? La consommation est en hausse chez les seniors et les personnes âgées qui l’utilisent majoritairement comme anti-douleurs. Il se pourrait même qu’à terme, l’herbe soit plus fumée par les anciens que par les jeunes !
 
Comme on peut le voir, cette évolution de la loi vis-à-vis de cette drogue douce a radicalement changé le comportement des consommateurs, mais a également vu l’arrivée d’une nouvelle génération d’amateurs « d’herbe »… Celle des ainés ! C’est en tout cas ce qu’indique un récent article de l’AFP qui souligne que le nombre de seniors américains consommant de la marijuana a explosé ces derniers mois.
 
Les retraités consomment de l’herbe principalement, non pas pour écouter les Pink Floyd, mais pour traiter leurs douleurs ou pour retrouver le sommeil. Notamment dans l’état de Californie, le plus « ouvert » en la matière (un chiffre d’affaires qui devrait représenter 6,5 milliards de dollars d’ici 2020).
 
Le marché est en tel développement que des séances d’informations et de formations sont organisées dans des maisons de retraite, un peu à la façon des fameuses réunions « Tupperware ». Et cela draine tellement de curieux, que certaines réunions doivent refuser du monde à l’entrée tellement les candidats à l’information sont nombreux ! Dans certaines résidences pour seniors, certains habitants créent également des clubs de seniors ayant pour thématique l’herbe, ses bienfaits et son utilisation.
 
Rappelons que cette drogue douce s’avère particulièrement (re)connue pour ses propriétés anti-douleur ou comme stimulateur d'appétit et anti-nauséeux chez des personnes sous chimiothérapie. Toutefois, elle serait aussi efficace dans le cas de traitement de certaines maladies comme la sclérose en plaque, le glaucome, l’arthrite, les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer… Les seniors apprécient également le peu d’effets secondaires.
 
A noter que les retraités recherchent généralement d’autres modes de consommation (autre que « la fumette ») et de petites doses de THC, la molécule qui « fait du bien ». On voit ainsi se développer les cours de cuisine spécialisés « cannabis » ce qui permet de se préparer des bonbons ou des gâteaux « maison ». Le fait est que cette drogue se cuisine autant « salée » que « sucrée ». C’est selon vos goûts, vos choix et vos envies !
 
Les ainés privilégient aussi les sprays, les gouttes prises sous la langue, les gélules, les huiles, les onguents, les crèmes ou les patches transdermiques. Cependant, que le choses soient claires, l’action du THC ne fonctionne qu’à un dosage faible très précis, bien moins élevé que celui d’un joint, qui de plus, contient dans sa fumée, de nombreux produits toxiques… D’où l’intérêt de le consommer « autrement ».
 
Mais clairement, l’utilisation du cannabis comme médicine alternative (non prise en charge, faut pas exagérer tout de même), semble avoir le vent en poupe auprès des seniors américains.  
 
*A lire en anglais « Cannabis for Seniors » de Beverly Potter

Article publié le 02/07/2018 à 06:53 | Lu 1719 fois