Le gouvernement socialiste espagnol de José Luis Zapatero a annoncé vendredi dernier qu’il allait proposer de reculer l’âge légal de la retraite à 67 ans contre 65 ans actuellement. Une manière d’assurer « la viabilité financière du système de pensions espagnol » dans un contexte de vieillissement de la population ».

Rappelons que l’Espagne (40.5 millions d’habitants) fait partie -avec l’Italie et l’Allemagne- des pays les « plus vieux d’Europe ». Les personnes âgées de 65 ans et plus représentaient l’année dernière 18.1% de la population et l’âge moyen s’élevait à 41.1 ans (contre 16.4% et 39.4 pour la France par exemple). Par ailleurs, selon les prévisions démographiques, le nombre de retraités espagnols devrait doubler d’ici 2040.

Dans ce contexte, le gouvernement Zapatero vient de proposer une réforme de la Sécurité sociale espagnole qui vise à établir un « nouvel âge de la retraite à 67 ans ». « C'est l'âge que le gouvernement croit optimal » a récemment déclaré à la télévision le ministre du Travail, Celestino Corbacho.

Ce mesure pourrait s’appliquer à partir de 2013 de manière progressive, à raison de deux mois chaque année jusqu’en 2025.

Les deux-tiers des Français (63 %) des personnes interrogées par BVA pour « Les Echos », France Info et Absoluce veulent conserver cet « acquis social ». Mais une majorité de sondés se prononce dans le même temps pour un allongement de la durée de cotisation.

« Les Français ne veulent pas que l'on touche au symbole, analyse Céline Bracq, directrice adjointe de BVA opinion dans le quotidien Les Echos. Mais ils sont réalistes. Ils ne se font pas d'illusions sur le fait qu'il leur faudra travailler plus longtemps et probablement pour un grand nombre d'entre eux au-delà de 60 ans. »