Emprunter quand on est senior par Marie-Christine Ménoire

Allongement de la durée de vie oblige, les seniors ont de plus en plus de projets. Achat d’une résidence secondaire, investissement immobilier, travaux dans la résidence principale... Cela suppose souvent un prêt à la clé. L’âge n’est plus un obstacle incontournable pour emprunter. N’hésitez pas à pousser la porte de la banque pour négocier votre crédit.


Ce n’est pas parce que l’on est un senior que l’on n’a plus de projets. Bien au contraire, les 50 ans et plus sont de plus en plus dynamiques et pleins de ressources. Finie l’époque où leurs projets pouvaient « effrayer » les banquiers ! Mettez toutes les chances de votre côté.
 
Comme pour les plus jeunes, l’obtention d’un prêt pour les 50 ans et plus repose sur un bon « profil » et un plan de financement bien ficelé. Commencez par faire jouer la concurrence pour trouver une assurance emprunteur moins chère que celle proposée par la banque.
 
Ensuite, diminuez la durée de l’emprunt. Cela vous permet d’économiser des sommes importantes en
termes d’intérêts puisque vous remboursez votre capital sur un temps plus court, tout en bénéficiant d’un taux plus bas. L’apport personnel sera aussi une composante incontournable. Plus il est conséquent, plus vous aurez de chance de décrocher un bon taux.
 
Les établissements financiers ont tendance à faire les yeux doux aux quinqua et plus. Leur profil est souvent très rassurant. Ces emprunteurs disposent de petites économies et ont acquis une certaine stabilité professionnelle et patrimoniale. Dans la majorité des cas, ce sont des clients de longue date, qu’ils connaissent et auxquels ils ont déjà prêté. Il y a peu de place pour l’inconnu avec ce type de clientèle.
 
En matière de crédit immobilier, il n’existe pas d’âge limite pour emprunter. En règle générale, toutefois, il faudra que vous ayez fini de rembourser le prêt à 80 ans, voire 85 ans dans certains établissements. L’autre bonne nouvelle concerne le taux pratiqué. L’âge n’a pas d’incidence sur celui-ci. Par contre, l’assurance décès invalidité fait varier le coût du crédit.
 
Plus vous avancez en âge, plus le coût de l’assurance-emprunteur augmente. Deux solutions se présentent à vous. Accepter l’assurance-emprunteur de l’établissement qui vous accorde le prêt
(assurance emprunteur de groupe) ou trouver une assurance auprès d’une compagnie d’assurance extérieure (on parle alors de délégation d’assurance).
 
Peut-être que votre banque vous proposera une assurance emprunteur spécifique réservée aux seniors. Généralement établie au cas par cas, son seul défaut est le coût, plus élevé que dans le cadre d’une assurance classique.
 
Si l’emprunteur dispose d’un contrat d’assurance-vie, d’un Plan d’épargne en actions (PEA) ou d’un autre bien immobilier, il est possible de gager ses placements au profit de la banque accordant le prêt. On parle de nantissement. En cas de décès de l’emprunteur ou s’il n’est plus en mesure de faire face à ses échéances, la banque se remboursera directement sur cette épargne ou sur la vente de l’autre logement.
 
De par sa position privilégiée, le courtier vous proposera les meilleures offres du marché, grâce aux accords négociés avec des banques partenaires. Il vous aidera également à trouver l’assurance décès-invalidité adaptée. Il vous proposera de souscrire une assurance emprunteur auprès d’un autre établissement que la banque où vous allez signer votre prêt immobilier.
 
Ce contrat sera individuel, mieux adapté à votre profil, offrira une couverture plus large, avec moins de cas d’exclusions et surtout un coût plus faible.

Source Immonot

Publié le 03/05/2021 à 01:00 | Lu 2616 fois