Elle marchait sur le fil : nouveau roman de Philippe Delerm

Le tout nouveau roman de Philippe Delerm, intitulé Elle marchait sur le fil, publié aux éditions du Seuil est sorti en librairie le 3 avril 2014. Le sujet ? Une femme, la cinquantaine passée, délaissée par son compagnon, monte un spectacle de théâtre avec de jeunes comédiens… Mais le rêve peut se transformer en tragédie.





Marie, la cinquantaine, vient d'être quittée par son compagnon de vie… Elle se retrouve donc seule.
 
Mais cette quinquagénaire ne conçoit pas son existence sans création littéraire ou théâtrale.
 
Alors qu’elle a des rapports difficiles avec son fils Etienne, qui a dû renoncer à une carrière de comédien, elle pousse sa petite-fille Léa dans cette carrière…
 
Le jour où elle fait la connaissance d’une troupe de jeunes acteurs, Marie se décide enfin à se lancer dans ce qui représente pour elle l’aboutissement d’une vie : la création d’une pièce de théâtre.
 
Elle montera avec ce groupe de jeunes, « Le fil », un spectacle qu’elle avait imaginé à l’origine pour son fils. Une œuvre en forme de métaphore de ce désir d'une vie « funambule », à la fois fragile et sans résignation.
 


Les parents doivent-ils influencer le devenir de leurs enfants ? Que reste-t-il à créer lorsqu'on entame la seconde partie de sa vie ? Dans ce roman qui oscille entre la Bretagne et Paris, l’auteur traite de ces sujets pour la première fois, traçant le portrait fragile d’une femme en équilibre sur… le fil de sa vie.
 
Extrait : « elle avait mis un disque de Georges Delerue. Musiques des films de Philippe de Broca. Chère Louise, L’Africain, Tendre poulet... Des films qu’elle avait vus pour la plupart. Pas tous. Elle se souvenait des Caprices de Marie. Elle avait aimé́ ce type de comédies un peu dédaignées par la critique, drôles, mélancoliques, légères. Mais peu importe qu’on ait vu le film ou pas. On ne le connait pas assez pour associer une mélodie à une séquence. Ce qui est émouvant, c’est d’imaginer que cette musique fut écrite pour illustrer une scène précise, un moment du destin qui n’avait plus besoin de dialogues, de paroles. On comprenait ce que vivait le personnage en le voyant marcher dans une rue, regarder longuement la façade d’une villa, ou bien s’en éloigner. Et maintenant, en écoutant l’album, on ne savait plus de quelle scène il s’agissait, et c’était encore beaucoup plus fort ainsi. Il lui semblait que ce mouvement était dédié́ à l’énergie même de la vie, au risque pur de s’élancer vers un amour, un chagrin, un début d’apprentissage, une fin. Cela donnait l’idée rassurante que chaque vie mérite sa musique ». Pages 7 et 8.
 
Né en 1950, Philippe Delerm est notamment l’auteur de La Première gorgée de bière, Sundborn, Le Bonheur : tableaux et bavardages, les Jours de lumière (Prix des libraires, 1997) et Je vais passer pour un vieux con. 

Article publié le 18/04/2014 à 11:00 | Lu 903 fois