Dysfonction érectile : un tiers des hommes seraient concernés au-delà de 40 ans

Alors que les principaux traitements contre la dysfonction érectile sont disponibles depuis plus de 15 ans déjà, revenons sur cette pathologie, ses causes, ses conséquences sur le couple, mais également les idées –vraies ou fausses- que l’on peut avoir sur ce sujet encore largement tabou…


Les troubles de l’érection : une maladie reconnue par l’OMS depuis 1975

  • Qu’est-ce qu’un trouble de l’érection ?
Les troubles de l'érection (ou dysfonction érectile) se définissent comme « l'incapacité d'obtenir et/ou de maintenir une érection suffisante pour l'accomplissement de l'acte sexuel ».
 
  • Combien de personnes sont concernées ?
On estime à ce jour en France, que 32 % des Français de plus de 40 ans déclarent avoir des troubles de l'érection, alors que 25 % d'entre eux seulement consultent un médecin. Par ailleurs, un grand nombre d'hommes souffrent de « pannes occasionnelles ». Cependant, la dysfonction érectile reste un sujet tabou dont il est difficile de parler, que ce soit avec sa partenaire, ou avec son médecin.
 
  • Quels sont les facteurs de risque ?
Certains facteurs ou maladies prédisposent à une dysfonction érectile : l’abus d’alcool, la consommation de drogues, le tabagisme, le surpoids, l’âge, une activité physique insuffisante, un traitement médicamenteux avec un effet secondaire anti-érection. Dans certains cas, il peut s'agir d'un problème secondaire à une maladie comme le diabète, l'hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, les problèmes de prostate, la dépression… ou une période de stress.

Une dysfonction érectile est établie après trois mois de troubles

La dysfonction érectile est une véritable maladie qui se soigne de mieux en mieux ; encore faut-il la diagnostiquer précisément sans trop attendre. Le médecin peut poser un diagnostic de dysfonction érectile lorsque les troubles persistent depuis au moins trois mois.

Les trois-quarts des hommes (78 %) ne font rien

Le recueil des antécédents médicaux et un examen clinique doivent être réalisés afin de diagnostiquer la dysfonction érectile et d’en déterminer les causes sous-jacentes potentielles ; car cette dysfonction peut cacher une autre maladie (cardiovasculaire, diabète, dépression, etc.), méconnue au moment du diagnostic de trouble de l’érection par un tiers des hommes.

Si la dysfonction érectile est susceptible de perturber le mental masculin, elle est aussi très fréquemment le signe d’appel de problèmes de santé que le patient ignore et ignorera aussi longtemps qu’il ne consultera pas son médecin. L’intérêt de dépister des troubles de l’érection est donc réel, au-delà de l’amélioration de la santé sexuelle.

A partir de 40 ans, l’homme a donc plusieurs bonnes raisons d’aller consulter un médecin qui effectuera un bilan de santé général, incluant la fonction sexuelle et ses troubles potentiels au même titre que les autres pathologies.

Causes et conséquences des troubles de l’érection

Des causes le plus souvent organiques


80% des troubles de l’érection ont une origine organique ou mixte. 20% seulement des causes sont d’origine purement psychologique. Les deux causes les plus fréquentes de la dysfonction érectile sont l’hypertension artérielle et le diabète de type 2. Cependant, des causes extrêmement variées peuvent empêcher une érection satisfaisante.

Causes organiques :
 
  • Vasculaires : athérosclérose, hypertension artérielle, hyperlipidémie
  • Endocriniennes : diabète de type 2, hypogonadisme
  • Neurologiques : suite à une prostatectomie radicale, atteinte de la moelle épinière, atteinte cérébrale
  • Tissulaires : priapisme, maladie de la Peyronie
Causes psychologiques :
 
  • Facteurs individuels : stress, anxiété, état dépressif, décès, expérience traumatisante
  • Anxiété de performance : âge, peur d’être jugé
  • Problèmes liés au fonctionnement du couple : arrivée d’un enfant, jalousie, infidélité
  • Les conséquences : dépression et isolement
Les conséquences : dépression et isolement

Les conséquences sont dévastatrices si l’on ne fait rien. Au fil des semaines, des mois, voire des années, elles s’enchaînent en une spirale infernale déstabilisante : échec, humiliation, obsession, perte de confiance en soi, distance avec les amis, la famille, déstabilisation professionnelle pour aboutir à la dépression1, l’isolement, le repli sur soi.


L’autocensure paralysante

Il n’est pas facile d’accepter la réalité de ces troubles et de « franchir le pas » pour se soigner.
Quatre étapes sont nécessaires : reconnaître, admettre, motiver, agir.

De nombreux hommes laissent passer plusieurs années avant de consulter leur médecin pour une souffrance difficilement identifiée et exprimée. Les tabous demeurent et l’autocensure du patient perdure encore aujourd’hui. La grande majorité des hommes attend que ce soit le médecin qui aborde le sujet et ouvre la voie aux confidences plus intimes.

Selon une enquête effectuée en 2003 sur 5099 personnes âgées de 18 à 70 ans, seul un homme sur cinq ayant déclaré un trouble de l’érection a par la suite consulté, le plus souvent un généraliste (plus de 8 sur 10) ou, moins souvent, un urologue (1 sur 10), un sexologue, un endocrinologue, un psychiatre ou un cardiologue (1 sur 20 toutes spécialités confondues).

La dysfonction érectile : un signe d’appel pour la santé des hommes de 40 ans et plus

L’utilité de dépister ou de prendre en charge des troubles de l’érection va au-delà de l’amélioration de la santé sexuelle du patient. Une dysfonction érectile peut en effet être le premier symptôme d’une maladie sous-jacente telle qu’une maladie cardiovasculaire, un diabète, une dépression. Or, d’après une étude espagnole, un tiers des patients souffrant d’une dysfonction érectile ignorent leur problème de santé sous-jacent.


La dysfonction érectile, marqueur du risque cardio-vasculaire ?


Dans la grande majorité des cas, le patient qui vient consulter en médecine générale pour un problème de dysfonction érectile n’est pas connu comme étant à risque cardiovasculaire. Pourtant, certains patients atteints de dysfonction érectile peuvent présenter un syndrome cardiovasculaire sous-jacent. En effet, même quand il n’existe pas d’atteinte cardiovasculaire avérée, la maladie artérielle peut déjà être diffuse. L’artère caverneuse de la verge est une artère vasculaire comme les autres, qui peut se scléroser. Elle fait partie des artères les plus étroites du corps humain et peut donc être une des premières à s’obstruer en cas d’athérosclérose diffuse (notamment lors d’une hypertension, d’une hypercholestérolémie, d’un diabète, d’un tabagisme…).

Le risque d’avoir une hypertension artérielle pour les hommes atteints de dysfonction érectile serait 38 % plus élevé que celui des hommes non atteints de troubles de l’érection. Dans une autre étude portant sur des patients présentant une dysfonction érectile, 30 % d’entre eux étaient identifiés à risque cardiovasculaire intermédiaire ou élevé, 17 % souffraient d’hypertension artérielle, 6 % avaient une angine de poitrine présumée. Sachant que cette dysfonction érectile est en général présente depuis au moins trois ans avant l’apparition des premiers symptômes d’une cardiopathie ischémique.

La dysfonction érectile serait donc un des premiers signes cliniques de l’existence d’une pathologie vasculaire sous-jacente diffuse : la partie visible de l’iceberg.

Lorsqu’un patient présente des troubles de l’érection, il est important d’effectuer un bilan de santé cardiovasculaire pour rechercher de facteurs de risque : antécédent familial de maladie cardiovasculaire, tabagisme actuel, hypertension artérielle, obésité abdominale, anomalie du bilan lipidique, anomalie de la glycémie.

L’homme de 40 ans et plus souffrant de troubles de l’érection a donc de bonnes raisons d’aller consulter un médecin. De son côté, le médecin traitant a une opportunité supplémentaire d’effectuer un bilan de santé dans une démarche de médecine préventive.

Témoignages Hommes/Femmes : ils ne vivent pas les troubles de l’érection de la même façon

  • Côté masculin
Les problèmes de dysfonction érectile rencontrés par les hommes sont systématiquement minimisés qu’il s’agisse de leur nature, de leur durée ou de leur sévérité.

« C’est occasionnel… si cela m’arrivait régulièrement, je courrais chez le médecin. » « Avec l’âge, la machine ne fonctionne plus. » « Ce n’est pas très inquiétant car ce n’est pas tous les jours. » « Il y a toujours eu des hauts et des bas, on ne peut pas être toujours au top. » « Il y a le rythme que nous avons, le travail, le stress, les enfants… ça joue beaucoup, on est moins disponible. »
 
  • Côté féminin
Les femmes considèrent ces problèmes avec plus de réalisme et de lucidité.

« La fréquence a diminué, on n’a plus autant de rapports qu’avant. » « Il n’arrive pas à aller jusqu’au bout. » « C’est venu petit à petit, les érections sont molles. » « Ca date de plusieurs années, déjà avec sa précédente partenaire. » « Depuis trois ou quatre ans, la fréquence de nos rapports baisse et ça marche une fois sur trois ou quatre. »
 

Cinq idées reçues et cinq chiffres clefs sur les troubles de l’érection

  • Un trouble de l’érection correspond à une impuissance
FAUX. Les « National Institutes of Health » (NIH) ont adopté le terme de dysfonction érectile ou troubles de l’érection, considérant que cette définition était mieux adaptée que le terme d’ « impuissance », incluant d’autres problèmes, tels que ceux liés à la libido, à l’éjaculation ou à l’orgasme.

L'impuissance n'est pas une pathologie. Les troubles de l’érection se définissent comme l’incapacité à obtenir ou à maintenir une érection suffisante pour avoir un rapport sexuel satisfaisant. Cette définition exclut les troubles de la libido, de l’éjaculation et de l’orgasme.
 
  • Un trouble de l’érection est toujours d’origine psychologique
FAUX. Un trouble de l’érection est d’origine psychologique dans 20 % des cas et dans 80 % il est organique ou mixte. Même si le stress, l’anxiété, la dépression… peuvent en effet perturber l’érection, les causes d’une dysfonction érectile sont nombreuses : l’âge, les problèmes cardiovasculaires (hypertension artérielle, tabagisme, hypercholestérolémie...), les maladies métaboliques (surpoids, diabète, insuffisance rénale…), les troubles neurologiques, l’alcool, les médicaments…
 
  • Une stimulation sexuelle n’est pas nécessaire pour qu’un traitement oral contre la dysfonction érectile fonctionne
FAUX. Ces médicaments produisent leurs effets sous l’action du désir et de la stimulation sexuelle. Ils permettent aux hommes de respecter leur rythme, comme celui de leur partenaire, et ainsi de retrouver une vie sexuelle comme avant.
 
  • Un trouble de l’érection peut être le signe d’appel d’une maladie cardio-vasculaire sous-jacente
VRAI. Plusieurs études ont montré que le diagnostic de la dysfonction érectile peut amener à découvrir une pathologie sous-jacente, comme une maladie cardio-vasculaire, un diabète, une dépression, et bien sûr à les prendre en charge.
 
  • Une panne sexuelle ponctuelle est considérée comme un trouble de l’érection
FAUX. Les troubles doivent persister depuis au moins 3 mois pour que le médecin puisse poser un diagnostic de dysfonction érectile.

Chiffres clés de l’érection

  • 42 % des hommes de plus de 35 ans déclarent avoir eu des pannes d’érection.
  • Toutefois, seulement 25 % d’entre eux consultent un médecin1.
  • Plus de 8 hommes sur 10 admettent que leur dysfonction érectile affecte non seulement leurs sentiments de virilité (84 %) mais les empêche également de profiter pleinement de la vie (81 %).
  • La moitié des patients atteints de troubles de l’érection souffrirait de dépression.
  • 28 % des hommes concernés pensent à leur trouble au cours de la journée.

Les attentes des hommes

En France, 3,5 millions d’hommes de plus de 40 ans déclarent avoir des troubles de l’érection mais seulement un sur quatre va prendre l’initiative de consulter ; soit seulement 450 000 hommes traités.
 
  • Quels freins à la prise en charge ?
Les principaux freins à la prise en charge des hommes non traités sont la méconnaissance des problèmes de l’érection et de l’existence de traitements efficaces. De fausses croyances constituent aussi souvent des freins importants au recours au médicament. Beaucoup d’hommes pensent que le rapport sexuel s’effectuera sans plaisir ni désir, que l’utilisation du traitement implique une « suractivité sexuelle » ou encore qu’ils vont perdre le contrôle de leur érection.

Les principales motivations à la prise en charge médicamenteuse présentent une dimension « quotidienne » et « symbolique ». Les personnes interrogées considèrent que les relations sexuelles sont importantes pour un couple et pour elles-mêmes. Elles déclarent qu’il est « bon » de pouvoir ressentir du plaisir et de pouvoir exprimer son désir.

Une étude Ipsos-Lilly réalisée auprès de 45 hommes (utilisant ou non un traitement) montrent que les hommes interrogés demandent avant tout à retrouver des érections satisfaisantes. Mais ils veulent surtout reprendre une sexualité « normale, comme avant ». Peu d’entre eux recherchent la performance. Ils ont plutôt le désir simple, presque modeste, de redevenir ce qu’ils étaient avant l’apparition de leurs troubles ; ils souhaitent retrouver une sensibilité sexuelle (se sentir réagir à nouveau lors de simples stimulations), veulent pouvoir reprendre des initiatives sans peur d’un échec et donner à leur partenaire l’envie de reprendre des initiatives. Ils souhaitent retrouver une vie de couple normale où la sexualité n’est plus un problème.

Quelle place pour la sexualité chez les plus âgés ?

  •  Il n’y a pas d’âge pour parler sexualité
Nous vieillissons, notre société vieillit. Dans un monde où un français sur deux a plus de 55 ans, le troisième âge est peut-être en train de devenir le nouvel âge de la vie !
 
  • Un nouvel âge sans sexualité ?
Les « Baby boomers » d’hier, devenus les « Papy-boomers » d’aujourd’hui, ne l’entendent pas ainsi. Ils ont été les premiers utilisateurs de la pilule du Dr Pincus, et la première génération à inventer une sexualité affranchie des contraintes de la reproduction. Ils sont prêts aujourd’hui à aller encore plus loin et à inventer un nouvel espace de vie et de vie sexuelle, bien après l’âge de la fécondité.

Toutes les récentes études épidémiologiques nous montrent le nouveau profil d’hommes et de femmes qui ne souhaitent pas renoncer à leur sexualité, y compris jusqu’à un âge très avancé.
 
  • Comment repousser les limites ?
Comment concilier vieillissement physiologique et représentations traditionnelles assignant une limite d’âge à la sexualité, avec de nouvelles perceptions, de nouvelles attentes ? Comment mettre en place de nouvelles normes reculant les limites traditionnellement assignées à la sexualité, à la vie elle-même ? Les plus âgés s’y emploient au jour le jour, traçant pour les générations à venir un chemin où il devient possible de vivre vieux et de vieillir à deux, en pleine possession de son âge, en continuant à s’aimer jusqu’au bout de la vie.

Le 21ème siècle sera le siècle des seniors. Bien que le veuvage des femmes reste important, la proportion de couples augmente dans la génération des 70/80 ans avec l’accroissement de la longévité masculine.
 
  • Vieillir en couple : quelle place pour la sexualité ?
Le temps d’idéalisation de la relation est un facteur de maintien en bonne santé. Mais c’est aussi celui de la « détresse conjugale » pouvant aller jusqu’à la séparation. Selon les données de l’INED (Institut National Etudes Démographiques), l’arrivée à la soixantaine des « baby boomers » s’accompagne d’une augmentation des divorces (28 % de plus chez les femmes et 39 % de plus chez les hommes) et de recompositions de couples puisque la presque totalité des seniors divorcés se remettent en couple. Selon ces mêmes données, 57 % des hommes et 54 % des femmes disent avoir une vie sexuelle active une fois remariés. On sait de plus que vivre en couple dans cette tranche d’âge est le premier facteur de préservation de la sexualité.
 
  • La place de la sexualité chez les plus âgés
Une importante étude menée par Bergstrom-Walan et Nielson a montré que même si avec l’âge l’activité sexuelle diminuait, elle ne disparaissait jamais et que la pénétration restait un élément important pour l’obtention d’une satisfaction sexuelle. D’autres travaux ont permis de mettre en évidence la place de la sexualité comme facteur de qualité de la relation chez les couples âgés. La diminution significative ou l’arrêt total des activités sexuelles constitue une des pertes les plus importantes chez les sujets âgés. De plus, les mariages où la sexualité a la moins diminué sont plus heureux que ceux où le déclin est notable.

Cinq idées reçues et cinq chiffres clefs sur la sexualité

  • Le sexe, c’est bon pour la santé
VRAI. Les vertus thérapeutiques de l’activité sexuelle concernent principalement le cœur. Une étude médicale souligne une baisse des risques cardiaques liée à la fréquence des relations sexuelles. Une deuxième étude a démontré que l’acte sexuel répété (au moins 3 rapports hebdomadaires, avec éjaculation) permettrait de réduire de 15 % le risque de développer un cancer de la prostate qui touche chaque année 40 000 hommes en France.

Chez la femme, l’activité sexuelle pourrait avoir un rôle protecteur sur le sein. L’acte sexuel réussi est suivi d’une certaine euphorie due à la production par le cerveau, de la sérotonine et de la dopamine qui sont de véritables « messagers » du plaisir. Une sexualité épanouie est un atout notable pour rester en bonne santé physique et psychologique.
 
  • Après un infarctus, une vie sexuelle normale n’est plus possible
FAUX. Les risques cardiaques liés à l’activité amoureuse sont des plus modestes. Habituellement, après un infarctus, la reprise d’une activité sexuelle est possible dès lors qu’un homme peut monter deux étages sans symptômes. En effet, l’effort nécessaire à une relation sexuelle est assez modéré : il correspond à monter deux étages à pied. Les médecins n’interdisent quasiment jamais l’activité sexuelle, sauf quand le cœur est très fatigué… mais dans ce cas, tout effort physique, même léger, est aussi interdit.
 
  • La ménopause a une incidence sur la sexualité
VRAI et FAUX. Après 50 ans, bon nombre de femmes conservent une vie sexuelle satisfaisante, sans qu’aucune aide médicale ne soit nécessaire. Pour d’autres, la ménopause s’accompagne de désagréments dus à la carence hormonale. La plainte la plus fréquente est la sécheresse vaginale, qui diminue le plaisir et rend même les rapports désagréables.
 
  • L’âge entraîne les hommes comme les femmes à renoncer aux relations sexuelles
FAUX. Les récentes études épidémiologiques montrent que les hommes et les femmes ne souhaitent pas renoncer à leur sexualité, y compris à un âge très avancé. Une enquête récente sur les attitudes, comportements et satisfaction vis-à-vis de leur sexualité menée dans 29 pays et incluant plus de 13 000 hommes et plus de 13 000 femmes, 64 % des hommes et 37 % des femmes interrogés âgées de 40 à 80 ans déclarent que la sexualité reste un centre d’intérêt important. La diminution significative ou l’arrêt total des activités sexuelles constitue une des pertes les plus importantes chez les personnes âgées.
 
  • Avec l’âge, il est normal de ne plus avoir d’érection
FAUX. L’âge n’est qu’un paramètre parmi d’autres pouvant favoriser une dysfonction érectile. En l’absence de problème de santé particulier, beaucoup d’hommes, même à un âge avancé, ne connaissent pas de troubles de l’érection. D’ailleurs, 42 % des hommes de 60 à 69 ans, ont des rapports sexuels au moins une fois par semaine (pendant les douze derniers mois) et 24 % entre 70 et 79 ans.
 

Chiffres clés de la sexualité

  • 42 % des hommes de 60 à 69 ans ont au moins un rapport sexuel par semaine1.
  • 24 % des femmes de 60 à 69 ans ont au moins un rapport sexuel par semaine1.
  • 64 % des hommes et 37 % des femmes de 40 à 80 ans déclarent que la sexualité est un centre d’intérêt important1.
  • 90 % des femmes de plus de 50 ans déclarent avoir une activité sexuelle contre 73 % en 1970.
  • Après 75 ans, un quart des seniors restent actifs sexuellement.

Publié le 01/11/2022 à 09:23 | Lu 60581 fois