Diabète : une pathologie si connue et pourtant... si mal comprise

À l’approche de la Journée mondiale du diabète le 14 novembre 2017, Harris Interactive a interrogé, pour Roche Diabetes Care France, un échantillon de patients atteints de diabète de type 1 et de type 2) et de Français pour mieux comprendre et appréhender leur perception de la maladie, qui touche aujourd’hui plus de 3 millions de Français. Regards croisés entre les patients et les Français.


Côté grand public, les Français semblent globalement conscients de la lourdeur de la maladie…
Ainsi, la population interrogée estime avoir une faible connaissance du diabète à près de 48%. Pour autant, 71% indiquent que le diabète est une maladie grave.
 
Par ailleurs, nos compatriotes ressentent cette pathologie comme ayant un impact important sur la vie en général : de fait, la très grande majorité, 90%, des sondés pense que les personnes atteintes de diabète vivent mal leur situation alors que seule la moitié des patients diabétiques le déclare.
 
En général, la majorité des Français perçoit le diabète comme ayant un impact important sur la vie personnelle et professionnelle des patients (dans la sphère personnelle : 59%, et dans la sphère professionnelle : 56%).
 
… mais ignorant les mécanismes du diabète, malgré l’impression que la maladie leur est familière.
Plus des trois-quarts des sondés (77%) indiquent que ce sont les complications qui rendent le diabète grave. Une belle majorité (81%) des répondants est sait qu’il existe deux types de diabètes. Mais en revanche, plus de la moitié (52%) ignore ce qui les différencie.
 
Un tiers des Français pense que le diabète de type 2 résulte de mauvaises habitudes ; ce qui est trop ou pas assez, puisqu’une mauvaise alimentation ou un manque d’activité physique viennent en fait s’ajouter à des prédispositions génétiques déjà existantes, et provoquent un déclenchement de plus en plus précoce de la maladie.
 
D’autre part, 20% des répondants estiment que le diabète de type 1 est une fatalité, ce qui signifie que la majorité des Français ignore que le DT1 est une maladie auto-immune qui n’a rien à voir avec le mode de vie.
 
Globalement, les patients diabétiques déclarent plutôt bien vivre leur maladie au jour le jour. Ils affirment suivre une bonne observance en ce qui concerne les traitements oraux et les injections, mais en revanche, c’est moins bien en matière d’auto-surveillance glycémique.
 
À l’affirmation « Être diabétique c’est être organisé et prévoyant », 82% des patients diabétiques de type 1 et un gros deux-tiers (68%) des patients diabétiques de type 2 répondent par l’affirmative. Quant à « Être diabétique, c’est devoir se justifier auprès des autres » : 44% des patients de type 1 et un petit quart (24%) de type 2 la jugent pertinente.
 
En bref, les patients diabétiques semblent avoir intégré le diabète dans leur quotidien avec une relative maitrise mêlée de résignation, et ne veulent pas gêner le quotidien des autres en leur parlant des difficultés de leur maladie. Dans la sphère personnelle, 55% des patients diabétiques de type 1 et 32% des diabétiques de type 2 affirment que la maladie peut être un frein.
 
Dans la sphère professionnelle, l’écart s’agrandit entre les deux types de patients : 51% des types
1 considèrent que la maladie est un frein, contre seulement 19% des patients de type 2. D’ailleurs, dans le milieu professionnel, parler de sa maladie semble même plutôt simple et assumée : deux-tiers des personnes l’ont annoncées à leurs collègues et en parlent librement avec eux, et plus de la moitié ont fait de même avec leur hiérarchie.
 
*1 400 répondants à un questionnaire de 10mn en ligne (terrain du 21/09/2017 au 06/10/2017 ; 100 Patients DT1 et 300 patients DT2) et 500 répondants à un questionnaire de 5mn en ligne (terrain du 22 au 29/09/2017). 

​Focus sur les femmes ; des héroïnes très discrètes

« Le diabète est-il plus compliqué quand on est une femme ? »
- Un frein dans la sphère personnelle ? 59% des patientes de type 1 et 32% des patientes de type 2 répondent… oui !
- Un frein dans la sphère professionnelle ? 53% des patientes de type 1 et 22% des patientes de type 2 répondent… oui !
- Par ailleurs, 70% des femmes atteintes de type 1 estiment que leur diabète impacte de manière importante la préparation de leurs vacances (72%) et leurs projets de vie (enfant, déménagement) (71%).

Publié le 13/11/2017 à 01:00 | Lu 2253 fois