Détoxifier l’organisme pour vivre mieux (partie 2)

Le groupe PiLeJe, qui propose des compléments alimentaires naturels spécialement conçus pour aider l’organisme à se nettoyer, fait le point sur la détoxication. En effet, après les agapes des fêtes, la météo peu clémente, le stress au travail, nous nous sentons parfois fatigués, stressés et souffrons aussi de problèmes digestifs divers. Pour se sentir à nouveau en bonne santé, une véritable détoxication de l’organisme est souvent nécessaire. Comment ça fonctionne ? Quels sont les aliments et les plantes qui favorisent la détoxication… Ce qu’il faut faire, ou pas. Détails.


Les clefs de la « détox »

L’hygiène de vie, l’activité physique régulière et une bonne alimentation vont avoir un rôle essentiel dans la détoxication de l’organisme pour une sensation de bienêtre immédiate.

Pour cela, des aliments sont à privilégier…

Toute la famille des crucifères : choux, brocolis, navets, radis, cresson. Ces aliments contiennent des substances soufrées (glucosinolates) qui stimulent les enzymes de phase 2 et donc le fonctionnement hépatique. De plus, ils favorisent la synthèse de la bile et son évacuation dans les intestins, améliorant la digestion.

Le pissenlit
Il a une action sur la synthèse de la bile et sur son évacuation.

Les endives
Elles ont une action diurétique. Elles contiennent également beaucoup de sélénium, un puissant antioxydant.

L’artichaut
Antioxydant, les vertus de l’artichaut sont bien connues dans les pays méditerranéens, où il a longtemps été utilisé traditionnellement dans les familles, comme un « purificateur du sang ». Excellent aliment pour soulager le foie, l’artichaut est un diurétique très efficace qui stimule l’évacuation des toxines par voie urinaire.

Le citron
C’est un puissant nettoyant qui permet aussi de renforcer le système immunitaire grâce à sa forte teneur en vitamine C.

Le concombre
Il est conseillé pour son effet diurétique.

Les topinambours, salsifis cuits, ail, oignons, pommes de terre refroidies, asperges, bananes, pissenlit, poireaux. Riches en fructanes, ils apportent des prébiotiques qui stimulent au niveau du côlon la multiplication ou l’activité de certaines bactéries susceptibles d’améliorer le fonctionnement de l’écosystème intestinal.

Les laits fermentés
Ils sont riches en probiotiques qui permettent de renforcer l’équilibre de l’écosystème intestinal.

Les fruits rouges
Grenade, framboise, fraises. Ils sont conseillés pour leur apport en acide ellagique, puissant antioxydant et pour leur capacité à stimuler la production de glutathion.

Certaines plantes peuvent également aider à tonifier les organes de façon naturelle

Le curcuma
Il stimule la phase 2 de détoxication, joue un rôle hépatoprotecteur et contribue à la synthèse et l’évacuation de la bile. Il est également reconnu pour ses vertus antioxydantes et anti-inflammatoires. Bon à savoir : le curcuma a besoin d’être mélangé à un corps gras et à du poivre noir pour optimiser son assimilation par l’organisme.

Le romarin
Il possède de multiples effets : détoxifiant, antioxydant4, anti-inflammatoire5, et hépatoprotecteur.

Le réglisse
Il agit sur les 2 phases de la détoxication et a un effet protecteur au niveau du foie. Il peut s’utiliser en poudre pour parfumer des crèmes et des plats en sauce (attention toutefois, il ne convient pas aux personnes hypertendues).

L’anis
Cette plante favorise la digestion et présente des propriétés antispasmodiques.

L’avis de Denis Riche*, titulaire d’un Master de nutrition,

La pratique régulière contribue à favoriser la vascularisation des muscles (qui exportent ainsi mieux leurs déchets), à activer la sudation et également les voies de détoxication hépatique. L’ensemble des processus mis en jeu dans le cadre d’une activité régulière et modérée aident à détoxifier.

Attention, toutefois, si cette pratique s’accompagne d’un régime et fait perdre du poids trop vite, le tissu adipeux relâche beaucoup de déchets et de toxines accumulées dans la circulation, et cela peut agresser l’organisme. Je conseille donc de mener une politique de perte de poids prudente et de renforcer les moyens dont dispose le foie pour éliminer les toxiques, notamment aux premiers temps de la mise en place d’un programme d’activité physique.
*Denis Riché accompagne les sportifs de haut niveau dans leur suivi micronutritionnel et est l’auteur de nombreux ouvrages sur le sport et la nutrition.

L’interview du docteur Laurence Benedetti*, médecin généraliste, nutritionniste.

À Quel moment conseiller une cure détox ?

Apres les fêtes de fin d’année ou en fin d’hiver pour repartir en forme au printemps. Il est aussi intéressant de faire une « cure détox » après des prises médicamenteuses répétitives, par exemple après un épisode de sciatique trainante avec prises successives d’anti-inflammatoires, d’antalgiques, après des épisodes infectieux ORL itératifs et prises d’antibiotiques, d’anti-inflammatoires , après des traitements hormonaux pour des troubles du cycle, kyste de l’ovaire , fibrome… Chez les patients poly médicamentés, une ou deux cures détox annuelles, encadrées par un professionnel, peuvent aussi être conseillées.

Cure détox, mode d’emploi.

Tout commence dans son caddy. Je conseille à mes patients de choisir des fruits et légumes issus de l’agriculture biologique ou d’une agriculture de proximité raisonnée, pour limiter les pesticides, et d’éviter les produits transformés ou plats préparés.

Dans l’assiette, l’objectif va être de mettre au repos le foie, de restaurer un bon équilibre de l’écosystème intestinal et de favoriser le drainage par les reins. En pratique, pendant une semaine, on évite les plats en sauce, les aliments riches en acides gras saturés (charcuterie, fromages gras, viandes rouges, abats, gâteaux d’apéritifs, viennoiseries…), les sucres rapides (sodas, gâteaux, « fausses »céréales, confiserie…), on adopte des modes de cuisson qui respectent les micronutriments, vitamines ,minéraux, antioxydants ( vapeur, papillote, cuisson à l’étouffée), on évite les grillades et les fritures. On privilégie les légumes de la famille des crucifères, l’artichaut , le pissenlit pour leur action sur le foie, l’endive , le concombre pour leur action diurétique. On épice le tout avec du curcuma, du romarin, de la réglisse.

Pour l’équilibre de l’écosystème intestinal, on consomme des produits laitiers fermentés sans en abuser et on fait varier les sucres complexes afin de limiter le gluten sans le supprimer (polenta, quinoa, riz non raffiné, purée de lentilles, pomme de terre…).

On boit pour éliminer : du jus de citron, du thé vert source d’antioxydants dans de l’eau frémissante riche en minéraux (Courmayeur,Rozana, Hepar..) ou du thé Matcha dans un litre d’eau froide.
On peut aussi s’aider de compléments alimentaires à base de curcuma, romarin ou d’artichaut, radis noir, pissenlit.

Enfin, pour une « santé durable », on peaufine son « écologie personnelle » en travaillant la gestion du stress et des émotions et on jette la cigarette ou on se fait aider pour la jeter.

Les petits plus de la détox

Bouger, ça « détoxe » !
La pratique d’une activité physique régulière, de préférence une heure deux à trois fois par semaine, permet d’oxygéner les muscles, de “transpirer” les toxiques aïgus et d’évacuer le stress.

Efficace : les tisanes de nos grands-mères
À adopter : les infusions en privilégiant la bardane, l’anis vert, le romarin, le frêne ou le réglisse.

L’intérêt d’une complémentation :
Dans certaines situations (alimentation déséquilibrée, expositions régulières aux toxiques) il pourra s’avérer très utile de faire appel à des compléments alimentaires détoxicants. Un apport en probiotiques et prébiotiques pourra également être conseillé pour contribuer à restaurer les propriétés de l’écosystème intestinal.

*Laurence Benedetti utilise la Micronutrition et la Phytothérapie dans sa pratique. Elle est l’auteur de « Maigrir avec la Micronutrition » éditions First.

Publié le 17/02/2012 à 06:01 | Lu 4570 fois