Des coeurs contre l'AVC !

A l'heure où la prise en charge des AVC (le très redouté accident vasculaire cérébral) a chuté de manière inquiétante dans les hôpitaux à cause du coronavirus, la semaine du rythme cardiaque qui se tient actuellement et jusqu’à demain, prend tout son sens pour rappeler que nous devons rester vigilants sur d'autres pathologies que la Covid-19 !


Pour la deuxième année consécutive, le laboratoire Boehringer Ingelheim et l'association de patients Alliance du Cœur, organisent une campagne digitale intitulée « Des cœurs contre l'AVC » visant à informer et sensibiliser aux troubles du rythme cardiaque par des posts quotidiens.
 
Depuis le début du confinement, les professionnels de santé ont constaté une baisse massive des admissions en urgence pour infarctus et accident vasculaire cérébral. Pour autant, il ne faut pas croire que ces pathologies ont disparu avec le Covid-19, mais les signaux d'alerte ont dû être négligés à tort. Or, il faut savoir qu’un retard de diagnostic est synonyme de perte de chance pour les patients. Le temps compte doublement en matière d’AVC !
 
Rappelons que l’AVC est une véritable urgence médicale qui doit être prise en charge dans les plus brefs délais. Chaque année en France, 150.000 cas sont enregistrés, dont près de 40 000 décès (près du tiers des cas). Sans compter que l’AVC reste la première cause de handicap acquis avec des patients qui gardent des séquelles lourdes.
 
« Nous sommes ravis d'être de nouveau partenaire de cette campagne de sensibilisation qui est en adéquation avec notre combat quotidien : prévention des maladies cardiovasculaires par l'information, aide à la réadaptation des patients et l'amélioration de la prise en charge des urgences cardiaques. Vingt millions de Français présentent les risques de développer une maladie cardiovasculaire mais il faut savoir que celles-ci ont des facteurs de risque bien identifiés et corrigibles. La prévention est donc primordiale pour éviter de graves conséquences telles que l'AVC » explique Philippe THEBAULT, Président de l'Association Alliance du Coeur.
 
Les troubles du rythme cardiaque
Fibrillation atriale (FA), tachycardie, extrasystoles et arrêt cardiaque... Autant de troubles du rythme cardiaque qu'il est possible de prévenir. Notamment par le respect d'une bonne hygiène de vie et d'un suivi médical régulier. Malheureusement certaines d'entre elles restent encore peu connues et peu dépistées comme la fibrillation atriale, responsable de la moitié des AVC ischémiques.
 
Qu'est-ce que la fibrillation atriale ?
Il s'agit du trouble du rythme cardiaque le plus fréquent, avec en France, entre 900.000 et 1,5 million de patients concernés (c’est un chiffre énorme). Rappelons que la fibrillation atriale se caractérise par un battement cardiaque irrégulier dû à une contraction désordonnée et rapide des oreillettes.
 
Ainsi le sang peut stagner au niveau du muscle cardiaque et former des caillots, à l'origine d'AVC. Si vous vous plaignez d'une fatigue intense inexpliquée, de palpitations, d'essoufflement ou de douleurs thoraciques, consultez votre médecin.
 
Ces signes sont généralement évocateurs d'une fibrillation atriale. C'est d'autant plus important qu'il existe aujourd'hui des traitements pour la prendre en charge et donc prévenir la survenue d'un AVC !
 
La campagne « Au cœur de l'AVC » a été initiée par le laboratoire pharmaceutique Boehringer Ingelheim. Sa page Facebook rassemble une communauté de 61 000 personnes, où vous pourrez découvrir des témoignages, des vidéos et des informations pratiques. Quant à l'association l'Alliance du cœur, elle se bat depuis plus de 25 ans pour informer et sensibiliser le grand public sur les risques liés aux maladies cardiovasculaires.

Rappel des premiers symptômes soudains et latéalisés d’un AVC
- Une paralysie, une faiblesse ou un engourdissement d'une partie ou de la moitié du corps
- Une déformation de la bouche, des difficultés à parler
- Une perte de la vision d’un œil
- Des troubles de l’équilibre, de la coordination ou de la marche
- Une céphalée atroce inhabituelle
 
La prise en charge rapide des victimes dès les premiers symptômes en appelant immédiatement le ‘15’ est essentielle : plus l’AVC est pris en charge tôt dans un hôpital ayant une unité neuro-vasculaire, mieux il peut être traité. Depuis 2003, la thrombolyse puis depuis 2015 la thrombectomie, sont deux traitements qui ont permis de diminuer considérablement le risque de séquelles.

Publié le 04/06/2020 à 09:22 | Lu 2364 fois