Covid-19 : de l'importance de porter un masque quand vous sortez dans la rue

C’est une évidence en Asie, mais apparemment, cela a échappé à nos dirigeants par incompétence, ignorance ou malhonnêté intellectuelle (ou les trois réunis ?)… Le port du masque de protection est indispensable en cas d’épidémie. C’est ce que confirme l’Académie nationale de médecine dans un récent communiqué.


Petit à petit, les messages commencent à évoluer en ce qui concerne le port d’un masque de protection. En effet, il y a encore quelques semaines, Sibeth Ndyaie (prête à mentir pour le président Macron rappelons-le) disait aux Français que le port d’un masque de protection ne servait à rien !
 
« Vous savez quoi ? Je ne sais pas utiliser un masque. Je pourrais dire : ‘Je suis une ministre, je me mets un masque’, mais en fait, je ne sais pas l’utiliser » expliquait-elle avec son assurance habituelle… Et d’ajouter : « Parce que l’utilisation d’un masque, ce sont des gestes techniques précis, sinon on se gratte le nez sous le masque, on a du virus sur les mains ; sinon on en a une utilisation qui n’est pas bonne, et ça peut même être contre-productif. ».
 
Pourtant, depuis le début de cette épidémie qui s’est transformée en une pandémie, toute l’Asie quasiment porte un masque de protection quand les gens se promènent dans la rue. Les Chinois, mais également les Hongkongais (qui se souviennent encore avec émotions du Sras en 2003 et qui sont parvenus à contenir l'épidémie sans confinement et en étant voisin direct de la Chine), les sud-Coréens ou les Taiwanais (l’un des pays les moins touchés et pourtant voisin également de la Chine).
 
En Asie, c’est une question de respect des autres au-delà de la protection proprement dite. « Je suis malade ou potentiellement malade » je porte un masque pour ne pas infecter les autres. Une évidence dans ces lointaines contrées…
 
« En Extrême-Orient, depuis de nombreuses années, le port d'un masque anti-projection par la population est à la fois une mesure de prévention et un acte de civisme en situation d'épidémie de virus » indique l’Académie de médecine dans on communiqué.  
 
Et l’organisme d’ajouter : « il est établi que des personnes en période d'incubation ou en état de portage asymptomatique excrètent le virus et entretiennent la transmission de l'infection. En France, dans ce contexte, le port généralisé d'un masque par la population constituerait une addition logique aux mesures barrières actuellement en vigueur ».

Il était temps qu’un peu de logique s’installe à ce sujet dans notre pays ! Et puis, si les masques protègent le corps médical, il n’y a pas de raison qu’il ne protège pas le communs des mortels…
 
Dans ce contexte, l’Académie nationale de médecine recommande :
–  en situation de pénurie de masques et alors que la priorité d'attribution des masques FFP2 et des masques chirurgicaux acquis par l'État doit aller aux structures de santé (établissements de santé, établissements médico-sociaux, professionnels de santé du secteur libéral) et aux professionnels les plus exposés, l'Académie nationale de Médecine recommande que le port d'un masque « grand public », aussi dit « alternatif », soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement ;
 
– en phase de décroissance de la courbe épidémique, la volonté des pouvoirs publics d'atténuer autant que possible l'impact économique et social de la pandémie conduira à une décision de levée du confinement à domicile de la population.
 
Afin que la levée du confinement puisse être la plus précoce et la moins risquée possible, l'Académie nationale de Médecine souligne l'importance que cette levée du confinement s'accompagne d'un maintien des mesures barrières actuellement préconisées jusqu'au contrôle de la circulation du virus attesté par l'absence de nouveau cas déclaré pendant une période de 14 jours. Dans le cadre de cette levée du confinement, le port obligatoire d'un masque « grand public » ou « alternatif » par la population devrait être maintenu ;
 
– en France, l'habitude n'a pas été prise de constituer un petit stock de masques anti-projection dans chaque foyer. La pénurie de masques risquant de durer encore quelques semaines, force est de recourir, actuellement et en vue de la sortie du confinement, à l'utilisation d'un masque « grand public » ou « alternatif ». L'Académie nationale de Médecine recommande que les indications pratiques pour la fabrication d'un tel masque soient largement portées à la connaissance de la population.
 

Publié le 06/04/2020 à 03:42 | Lu 7460 fois