Courriers électroniques frauduleux : des envois massifs au nom de l’administration fiscale ou de la Caf

Faites bien attention ! Depuis quelques jours, de nombreux courriers électroniques (emails) frauduleux sont envoyés au nom de l’Administration fiscale ou des Caisses d’allocations familiales. Ces sont des pièges, surtout ne pas répondre !


Ces derniers temps, de nombreux courriers électroniques frauduleux ont été adressés à des milliers de destinataires au nom de l’Administration fiscale ou des Caisses d’allocations familiales par un expéditeur utilisant la signature de l’administration fiscale ou de la Caf et l’entête du ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat. Bref, ils ont l’air tout à fait authentiques (nous en avons reçu à la rédaction…).

Ces courriers, accompagnés d’un formulaire, invitent les destinataires à communiquer des informations personnelles (nom, adresse, date de naissance, numéro de téléphone) ainsi qu’un numéro de carte bancaire en vue d’obtenir un remboursement quelconque.

D’un point de vue général, il est recommandé de ne jamais communiquer par courrier électronique de données personnelles et surtout pas le numéro de carte bancaire.

Un numéro en cas de doute : le 08 11 02 02 17

Parce que les seniors sont de plus en plus nombreux à surfer sur la toile, mais également parce qu’ils sont des cibles de choix pour les arnaqueurs en tous genres, voici un site web mis en ligne par le gouvernement qui pourra les guider en cas de pépin : www.internet-signalement.gouv.fr ainsi qu’un numéro de téléphone à appeler en cas de doute : .

Alors que les ventes en ligne ne cessent d’augmenter, parallèlement, les escroqueries grimpent aussi à la vitesse « grand v » !

Dans ce contexte, le ministère de l'Intérieur vient de lancer une campagne d'information sur la lutte contre les escroqueries avec en plus, la mise en ligne d’un site internet dédié : www.internet-signalement.gouv.fr et la création d’un numéro de téléphone à appeler en cas de doute : le 08 11 02 02 17 (coût d’un appel local).

« Escroquerie, que dit la loi ? Que faire lorsque l'on a été victime d'une escroquerie ? A qui signaler un courriel ou un site d'escroqueries ? » Un dépliant –téléchargeable en ligne- aborde clairement toutes les questions –légitimes- que l’on peut se poser dans pareille situation.

Dans tous les cas, lorsque vous effectuez un achat en ligne : faites-le uniquement sur les sites de confiance, signalés par le logo et dont l'adresse commence, au moment de la transaction, par « https ». De plus, vous pouvez éviter le piratage de votre carte bancaire en protégeant votre ordinateur avec un anti-virus, un pare-feu et un logiciel anti-espion à jour

Comment porter plainte :
Si vous êtes victime d'une escroquerie, déposez plainte au commissariat ou à la gendarmerie la plus proche.

Munissez-vous de tous les renseignements en votre possession :
- références du ou des transferts d'argent effectués,
- références de la ou des personnes contactées : adresse de messagerie ou postale, pseudos utilisés, numéros de téléphone, fax, copie des courriels/courriers échangés…,
- tout autre renseignement pouvant aider à l'identification de l'escroc.

Voici quelques exemples d’escroquerie en ligne :

« Phishing » : un mail ça peut faire très mal
« Je suis votre banque et j'ai besoin de votre mot de passe de connexion »

« J'ai reçu un courriel de ma banque me demandant mon identifiant de connexion et le mot de passe de consultation de mon compte en ligne. Ils m'avaient alors expliqué qu'ils avaient besoin de mettre à jour mes données de connexion. Le problème c'est que ce n'était pas ma banque. Mon compte a été vidé ».

Je ne réponds jamais à un courriel qui me demande de transmettre mes coordonnées bancaires. Je sais que ma banque ou toute autre institution de confiance ne me les demandera jamais par courriel. En cas de doute, j'appelle directement ma banque

Tentative d'escroquerie connue sous le nom d'escroquerie « à la nigériane » ou encore escroquerie « 419 ».
« Je viens de recevoir un e-mail bizarre, d'une personne que je ne connais pas, se disant d'origine nigériane (ou autre) et me demandant de l'aider. Que dois-je faire ? ».

Vous ne devez pas répondre, ni envoyer d'accusé de réception. Il s'agit d'une tentative d'escroquerie connue sous le nom d'escroquerie « à la nigériane » ou encore escroquerie « 419 ». Il est généralement expliqué au destinataire qu'une personne influente et riche, en disgrâce dans son pays, cherche à transférer en France de très importantes sommes d'argent actuellement bloquées dans son pays d'origine. Pour ce faire, il a besoin d'un prête-nom, qu'il récompensera très généreusement (souvent 10% du montant des fonds à transférer) – Le but de cette escroquerie est d'amener la victime à accepter de verser une participation financière pour régler des soi-disant frais de dossiers, payer des intermédiaires etc…

Utilisation frauduleuse de numéros de carte de paiement sur Internet
« En recevant mon relevé de compte bancaire, je me suis aperçu qu'on m'avait débité x....€ (ou $) en paiement d'achats sur Internet que je n'ai pas effectué. Que puis-je faire ? »

Vous avez été victime d'une escroquerie. Vous devez d'abord le signaler à votre agence bancaire, puis porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie la plus proche de votre domicile. Vous devez vous munir d'une pièce d'identité, de votre relevé d'identité bancaire mentionnant les paiements que vous contestez, des coordonnées de votre agence bancaire, et des références de votre carte de paiement. Cette plainte permettra d'ouvrir une enquête, et sera, quel que soit le résultat, transmise au procureur de la République.

Préjudice d'une utilisation frauduleuse de numéros de carte de paiement sur Internet
« J'ai été victime d'une utilisation frauduleuse de mon numéro de carte de paiement sur Internet. Est-ce à moi de supporter le montant du préjudice ? »

Si vous avez signalé le problème à votre banque, elle vous a demandé un récépissé de dépôt de plainte – Si vous avez fourni ce document, votre banque doit recréditer votre compte du montant litigieux dans le délai d'un mois.

Publié le 09/10/2009 à 09:29 | Lu 5644 fois