Comportements alimentaires du au confinement chez les résidents en établissements

Avec un reconfinement qui plane sur nos têtes, les aînés s'inquiètent... Ainsi, les résidents âgés considèrent que c'est le lien social qui leur a le plus manqué pendant le premier confinement. D'ailleurs en cas de reconfinement, près de la moitié (46%) aimerait que le lien avec leur famille soit maintenu ; alors que seul un petit tiers (28,9%) souhaite être protégé à tout prix. C'est ce qui ressort de l'Observatoire "Covid 19 et comportements alimentaires des personnes âgées en Institut » mené par l'Institut Nutrition.


Selon cette étude, plus d’un résident sur deux n’a pas remarqué de modification de ses habitudes, comportements et choix alimentaires pendant le confinement. Alors qu’au contraire, une large majorité des aidants (plus de 8 sur 10) a observé des changements, notamment sur la perte d’appétit et l’attirance vers les produits sucrés, pour leurs valeurs réconfortantes sans doute.
 
Apparemment, c’est surtout le plaisir de manger qui semble le plus impacté par le confinement,
identifié par un quart des résidents et une large majorité -80%- des aidants professionnels. L’isolement en chambre, la rupture du lien familial et le manque de contacts avec les autres résidents, sont des sources de perturbations.
 
En terme d’organisation, la restauration en chambre (isolement) semble avoir relativement satisfait la plupart des résidents (39% sont même très satisfaits). Cette génération vivant actuellement en établissement semble disciplinée et prompte à s’adapter face aux contraintes imposées par le confinement.
 
Néanmoins, d’un point de vue social et contenu alimentaire, la restauration en chambre a soulevé quelques points d’insatisfactions : le rythme (53%), la présentation -la moitié des sondés- et le contenu du repas (59%) sont moyennement ou pas satisfaisants pour les résidents.
 
Le lien social semble être ce qui a le plus manqué aux résidents qui ont cependant accepté les consignes du confinement avec une attitude résolue… Les trois-quarts des résidents soulignent que l’établissement et les aidants professionnels ont fait le maximum et qu’ils se sont sentis épaulés (76,5%) durant cette période.
 
Par ailleurs, la moitié des ainés vivant en Résidence services seniors estime être fragilisée sur le plan moral, physique et a observé une perte d’autonomie suite au premier confinement (c’était d’ailleurs l’une des grandes craintes des professionnels du care même si ce chiffre est légèrement meilleur qu’en EHPAD).
 
Selon les aidants professionnels, la fragilité acquise par les ainés pendant le premier confinement est d’abord psychologique. En majorité, ils considèrent que le confinement a aggravé le phénomène de « glissement » chez les résidents, même si la continuité de la prise en charge nutritionnelle semble avoir été assurée.
 
En ce qui concerne les difficultés individuelles auxquelles ont du faire face les aidants professionnelles, ce sont essentiellement des difficultés morales et physiques (fatigue) avant d’être organisationnelles.
 
La plupart des aidants disent avoir manqué de temps et de moyens pour mettre en place des initiatives, sans que ces difficultés éprouvent les résidents.
 
En cas de re-confinement, le maintien du lien social est jugé comme « LA » priorité par les résidents comme pour les aidants professionnels. Avant même de se préoccuper de se protéger du virus, les personnes âgées, en cas de reconfinement, souhaitent avant tout maintenir le lien avec leur famille.
Même constat pour les aidants professionnels qui sont favorables à la co-construction de solutions adaptées pour maintenir le lien social et prompts à innover.
 
Du côté de l’assiette, pour les professionnels, le plus important en cas de reconfinement est encore et toujours le maintien du lien social pour favoriser une bonne alimentation, devant le plaisir et la personnalisation des repas, et même l’enrichissement en protéines des plats proposés.Compor

Publié le 27/01/2021 à 14:59 | Lu 1892 fois