Côlon Tour : c'est reparti pour 2016 !

Avec 42.000 nouveaux cas chaque année, le cancer colorectal représente, par sa fréquence, le troisième cancer chez l'homme et le deuxième chez la femme. Si l'espérance de vie s'est améliorée*, ce cancer tue, chaque année, plus de 18.000 personnes. Or, dans une très large majorité des cas, ce cancer, détecté à un stade précoce, pourrait être guéri. Pour sensibiliser les personnes âgées de 50 à 74 ans à l'importance du nouveau test de dépistage, la Ligue contre le cancer repart sur les routes de France avec son Côlon Tour.


Pour la cinquième année consécutive, la Ligue contre le cancer organise donc le Côlon Tour** dans les villes et les villages de France. Une rencontre qui a déjà donné lieu à plus de 50.000 visiteurs dans 160 villes ces quatre dernières années. En 2016, grâce à quatre structures gonflables d'une longueur de 12 mètres représentant l'intérieur du côlon, les organisateurs « proposent une information ludique et pédagogique pour mieux appréhender les techniques de dépistage, la maladie et les traitements ».
 
Ses objectifs :
- rendre accessible l'information sur le développement d'un cancer colorectal
- découvrir l'intérieur d'un côlon pour comprendre comment est fait notre corps et les différents stades des lésions (diverticules, polypes (adénomes) plans, sessiles ou pédiculés et cancer) expliquer concrètement le nouveau test immunologique de dépistage du cancer colorectal : quelles modalités de dépistage, en fonction des risques et de l'âge ? A qui dois-je m'adresser ? Le test est-il payant ? Comment se déroule un test de dépistage ? Quelles anomalies peuvent être révélées ? Est-il systématiquement accompagné d'une coloscopie ? Quels sont les avantages à pratiquer le dépistage et pourquoi le refaire régulièrement ?... Toutes les réponses aux questions que se posent les personnes concernées directement ou indirectement par le dépistage.
 
- Informer sur la coloscopie et son rôle : grâce à la présence de médecins gastroentérologues qui permet de mieux comprendre à qui s'adresse cet examen, pourquoi et comment il se pratique.
- sensibiliser sur les traitements et les chances de guérison : le diagnostic à un stade précoce garantit des traitements plus courts, moins douloureux, moins mutilants et accroît fortement les chances de guérison.
- changer l'image du dépistage et lever les tabous
 
Aujourd'hui, si le taux de participation de 31,7 % au dépistage reste faible, le dépistage permet néanmoins de détecter, chaque année, près de 7.500 cas de cancers colorectaux et de prendre en charge plus de 19.500 personnes ayant au moins un adénome avancé (lésion précancéreuse). Or, le diagnostic à un stade précoce garantit des traitements plus courts, moins douloureux, moins mutilants et accroît fortement les chances de guérison.
 
Nouveau : le test immunologique
Le test immunologique, désormais disponible, vise à déceler la présence de traces de sang humain dans les selles. Ce nouveau test, simple, rapide et efficace est à faire chez soi. Moins contraignant, il permet de détecter 2 à 2,5 fois plus de cancers et 3 à 4 fois plus d'adénomes avancés que le test précédent (dit Hemoccult). La prise en charge thérapeutique sur les lésions intervient plus précocement, elle est donc plus efficace et moins mutilante.
Alors que le test Hemoccult requérait trois échantillons de selles, le test immunologique n'en demande plus qu'un. Une méthode moins désagréable donc, qui entend cibler plus de personnes. 
 
* Etude InVS/Inca publiée le 2 février 2016
**en partenariat avec la fondation ARCAD (Aide et recherche en cancérologie digestive) et la SFED (Société française d'endoscopie digestive)

Publié le 18/02/2016 à 10:45 | Lu 1389 fois