Célibat : les 50/64 sont plutôt « Classic Solos » et les 65 ans et plus des « Papy et Mamy Tonic »

En cette journée de la Saint-Valentin, fête des amoureux par excellence, n’oublions pas les célibataires… N’oublions pas, surtout, que le célibat ne concerne pas uniquement les jeunes gens et qu’il touche aussi les quinquas et plus… Dans ce contexte, la société Acxiom, spécialisée dans le ciblage marketing, vient d’ailleurs de faire paraître un portrait de la société française des célibataires d’où il ressort que les 50/64 ans seraient plutôt des « Classic Solos » alors que les plus de 65 ans seraient une majorité de « Papy et Mamy Tonic ». Explications.





« Le célibat est une tendance qui va en s’amplifiant. En France, comme partout ailleurs, on assiste à une augmentation régulière et massive du nombre de célibataires depuis les années 60 », explique en préambule François Cordel, responsable Etudes et Développement chez Acxiom. Et parmi tous ces gens seuls, cette société de marketing a dénombré neuf profils spécifiques en fonction des tranches d’âges. Voici donc, selon Acxiom, les « portraits » des célibataires de 50 ans et plus…

Les 50/64 ans, un profil majoritairement « Classic Solos »
Les Classics Solos représentent 5,1% des foyers français. Vivant généralement dans les grandes agglomérations, ils sont le plus souvent propriétaires de leur logement. Fonctionnaires, cadres moyens ou enseignants, leur revenu mensuel est compris entre 1.500 et 3.000 euros, ce qui leur assure un train de vie relativement aisé. Amateurs de dépaysement et de nature, ils partent souvent en vacances mais mettent toutefois de l’argent de côté en investissant un peu plus que la moyenne française dans des produits financiers diversifiés.

Dans cette même tranche d’âge, 4% des foyers français sont des Eco Solos, dont une majorité de femmes, appartenant globalement à la classe moyenne inférieure (entre 600 et 1.500 euros par mois). Quant aux Dynamiques Solos (2,5% des foyers français), l’urbanité et l’humanisme sont les valeurs premières. Dégagés pour la plupart des soucis financiers, ils fréquentent de préférence les magasins « urbains » de proximité pour une consommation plus intelligente. .../...
Célibat : les 50/64 sont plutôt « Classic Solos » et les 65 ans et plus des « Papy et Mamy Tonic »

Les 65 ans et +, une majorité de « Papy et Mamy Tonic »
« Les infatigables », autrement appelés Papy et Mamy Tonic, représentent 2,8% des foyers français. Leur pouvoir économique (74% appartiennent à la catégorie socio-économique aisée) et leur dynamisme leur permettent de s’occuper d’eux et d’autrui. Friands de produits de qualité et de sorties culturelles, les Papy et Mamy Tonic sont sensibles à la souffrance d’autrui et tout particulièrement concernés par les œuvres sociales, l’aide au tiers-monde et la recherche médicale.

Pour les Mamy Cabas, qui représentent 2,5% des foyers français séniors, dont les trois-quarts sont des femmes souvent veuves, c’est la solitude qui prévaut. Ces retraités isolés ont des revenus modestes, la moitié d’entre eux touchant moins de 900 euros par mois.

« S’il n’est pas évident de quantifier avec précision le nombre de célibataires, on constate cependant que le célibat peut toucher tous les adultes, de tous âges, quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle », précise encore François Cordel.

Rappelons que le divorce des seniors est une véritable réalité sociétale. Au Japon par exemple, le phénomène est tel, qu'un feuilleton sur ce sujet, intitulé Jukunen Rikon (divorce senior), a connu un fort succès populaire à la télévision nippone.

D’une manière générale, ce sont les femmes qui généralement demandent le divorce lorsque leur mari arrive à l'âge de la retraite. Dès que leur époux arrête de travailler et passe ses journées à la maison, elles prennent conscience qu'il leur reste 20 ou 30 ans de vie commune… Certaines considèrent même que leur mari devient un obstacle à leur épanouissement personnel. Elles refusent de « gâcher » leurs dernières années de vie à s'occuper d'un homme, qui de surcroît, a presque toujours été absent du foyer familial pour consacrer tout son temps et toute son énergie à son travail. « C'était mon problème. Mon époux était arrivé à l'âge de la retraite et ne savait pas quoi faire de ses dix doigts. Il était toujours à traîner à la maison » explique Sayoko Nishida, auteur d'un livre à succès intitulé Pourquoi, une fois à la retraite, les hommes sont-ils aussi ennuyeux ?

Avec l'arrivée massive des baby-boomers à l'âge de la retraite, les spécialistes sont inquiets et redoutent une multiplication des demandes de divorces. Ils craignent que ces femmes, qui souhaitent se séparer de leur mari, soient confrontées à la pauvreté… La situation n'est pas meilleure pour les hommes. On estime ainsi que l'espérance de vie d'un Japonais qui divorce sur le tard baisse d'une dizaine d'année. Ces derniers finissent souvent seuls et en mauvais santé. « N'ayant jamais rien fait d'autre que travailler, ils sont incapables de s'occuper d'eux-mêmes » indique un spécialiste du divorce.

Article publié le 14/02/2008 à 14:56 | Lu 7153 fois