Capifine : pour changer le regard sur le viager

Loin de l’image un peu « glauque » du viager, voir morbide lorsqu’il est considéré « comme un pari sur la mort », l’entreprise française Viager Consulting Group vient de lancer Capifine, « une solution innovante » de viager qui vise à accélérer les transferts intergénérationnels et à renforcer la cohésion sociale, tout en assurant aux seniors la transmission d’un capital à leurs héritiers. Explications.


Comme le souligne Reynald Delsol, co-fondateur et président de Viager Consulting Group « non seulement 72% des personnes âgées de plus de 70 ans sont propriétaires de leur résidence principale, mais une immense partie du patrimoine immobilier des retraités dort économiquement. C’est là que le viager offre des ressources nouvelles : la possibilité de financer ou prolonger le bien-vieillir à domicile, et grâce à nos innovations, de garantir un capital à transmettre aux héritiers ».
 
Méconnu, parfois dénigré, le viager reste teinté, à l’heure actuelle, d’une image relativement morbide. Une sorte de pari sur la mort du propriétaire. Et Reynald Delsol de poursuivre : « l’essence même du viager est fondamentalement opposée à son image actuelle, c’est un contrat de solidarité intergénérationnelle entre un vendeur qui a besoin de revenu complémentaire et un investisseur qui choisit d’investir à moyen terme pour se constituer un patrimoine immobilier ».
 
Pour autant, la notion de déshéritage, inhérente au viager immobilier traditionnel, freine considérablement le développement de cette solution auprès de la population des seniors. "C’est pourquoi il nous est apparu nécessaire de reformer ce contrat dans l’objectif de le moderniser et le démocratiser" assure encore Reynald Delsol.
 
C’est dans ce contexte qu’a été créé Capifine, une solution de viager approuvée par le CRIDON. Il s’agit d’un contrat qui a pour but de permettre aux seniors de vendre leur bien en viager tout en transmettant un capital à leurs héritiers. Le concept reposant sur la transformation du « bouquet initial » en succession, en « bouquet final ».
 
Le vendeur a l’assurance de pouvoir transmettre un capital à ses héritiers : à son décès, les héritiers, privés du bien immobilier, percevront un capital appelé Capifine. Ce capital est une partie de la valeur du bien vendu, majoré des intérêts engendrés pendant toute la durée du viager.
 
Quant à l’acheteur, il a la possibilité d’investir sans capital personnel initial (hors frais de notaire et honoraires d’agence) : alors que le bouquet initial ne peut pas être financé par les banques, le capital Capifine pourra faire l’objet d’un crédit bancaire, puisque l’acheteur aura versé des rentes mensuelles pendant x années et que les organismes bancaires auront la possibilité de prendre une garantie sur le bien immobilier.

​Exemple d’intervention du viager pour le bien-vieillir à domicile

Madame et Monsieur Jacques habitent une maison de ville, ont 2 enfants et sont âgés de 80 ans. Monsieur Jacques est dépendant et son épouse ne peut plus assumer sa prise en charge.

Situation financière
Maison estimée à : 250 000 €
- Retraite mensuelle du couple : 1 900 €
- Livret A : 7 690 €
- Aide au maintien à domicile : 483,92 € (source Previssima)
- Crédit consommation : 0 €
- Charges de la maison : 230 €/mois
- Taxes foncières : 1 198 €
- Impôts divers : 1 200 €
- Coût du maintien à domicile : 1 300 €/mois
 
Reste à vivre : 654 €
 
En vendant en viager, Madame et Monsieur Jacques vont :
- Percevoir une rente de 724 €.
- Économiser 100 €/mois correspondant à l’impôt foncier.
- Pouvoir augmenter les services d’aide à domicile.
- Transmettre 50 000 € à leurs enfants via ce contrat

Publié le 07/04/2017 à 01:00 | Lu 5532 fois