Cancer du côlon : une BD pour en parler aux plus jeunes

Pas toujours simple d’aborder une maladie avec des jeunes… Dans ce contexte, le média bande dessinée est de plus en plus souvent utilisé afin d’expliquer en dessins et sans tabou, le pourquoi du comment de telle ou telle pathologie. Après Alzheimer, c’est au tour du cancer du côlon d’être mis en bulles.





Cancer du côlon : une BD pour en parler aux plus jeunes
A nouveau engagé aux côtés de l’Association France Côlon à l’occasion de Mars Bleu pour promouvoir le dépistage du cancer colorectal, le laboratoire pharmaceutique Merck met également à disposition du grand public une bande dessinée dédiée aux plus jeunes, ainsi qu’un dépliant adressé aux adultes pour les aider à aborder ce sujet avec un enfant.
 
Pour répondre à toutes les questions que se peuvent se poser les enfants sur cette maladie qui touche un de leurs parents ou plus souvent un grand-parent, cette BD réalisée en collaboration avec le Dr Yann Molin, médecin en oncologie médicale et Laurence Syp, psychologue clinicienne, relate l’histoire de Marc, atteint d’un cancer du côlon et de sa petite-fille Lilou.
 
Les traitements, les effets secondaires et même la fin de vie sont traités dans cet ouvrage. Il s’agit en effet d’aider les adultes à aborder ce sujet douloureux avec leurs enfants ou petits-enfants. Pour ce faire, un livret est mis à leur disposition. « Parce qu’ils sont en pleine construction intellectuelle et émotionnelle, et parce qu’ils se posent naturellement de nombreuses questions, les enfants doivent être informés, avec les mots justes, sur la maladie qui touche un adulte proche », expliquent le Dr Yann Molin et Laurence Syp.
 
Cette bande dessinée relate également la prise en charge de Marc atteint d’un cancer du côlon au stade métastatique. A ce stade, le patient bénéficie d’un traitement initial, qui est souvent la chimiothérapie à laquelle peut être associée une thérapie ciblée. Ces thérapies ciblées s’attaquent à des cibles précises dont il convient logiquement de vérifier la présence avant de les prescrire. « La recherche porte notamment sur les gènes RAS. En l’absence de mutation –on parle de gènes sauvages– les médicaments dits anti-EGFR sont très efficaces. C’est le cas chez la moitié des malades », note le Dr Julien Forestier, oncologue à l’Hôpital Edouard Herriot de Lyon. « Il est indispensable d’étudier le biomarqueur RAS afin de donner une chance supplémentaire de guérison aux malades dont le cancer a été diagnostiqué tardivement ».    
 
Avec 42.000 nouveaux cas chaque année, le cancer colorectal représente, par sa fréquence, le troisième cancer chez l'homme et le deuxième chez la femme. Si l'espérance de vie s'est améliorée, ce cancer tue, chaque année, plus de 18.000 personnes. Or, dans une très large majorité des cas, ce cancer, détecté à un stade précoce, pourrait être guéri.
 
Nouveau : le test immunologique
Le test immunologique, désormais disponible, vise à déceler la présence de traces de sang humain dans les selles. Ce nouveau test, simple, rapide et efficace est à faire chez soi. Moins contraignant, il permet de détecter 2 à 2,5 fois plus de cancers et 3 à 4 fois plus d'adénomes avancés que le test précédent (dit Hemoccult). La prise en charge thérapeutique sur les lésions intervient plus précocement, elle est donc plus efficace et moins mutilante. Alors que le test Hemoccult requérait trois échantillons de selles, le test immunologique n'en demande plus qu'un. Une méthode moins désagréable donc, qui entend cibler plus de personnes.  

Article publié le 01/03/2016 à 01:00 | Lu 1897 fois