Cancer du côlon : sept jours pour agir

Aujourd'hui, seule un tiers des personnes concernées chez les quinquas et plus se fait dépister chaque année. Ce n’est pas assez, ce taux reste beaucoup trop faible en regard des objectifs de santé publique !
Via cette 9ème opération consécutive de Colondays, les 3.000 hépato-gastroentérologues français affirment plus que jamais leur engagement dans la lutte contre le cancer colorectal, un cancer sournois, parmi les plus fréquents et les plus meurtriers.





Cancer du côlon : sept jours pour agir
Durant une semaine (7 au 14 mars), ces spécialistes proposent des consultations afin de permettre de mieux comprendre les enjeux du dépistage, d'informer sur les niveaux de risque et sur l'importance du suivi pour inciter les patients à un diagnostic précoce. 
 
L’initiative s’inscrit dans l’objectif affiché de la discipline de réduire de 20% la mortalité de cette maladie. C’est possible… De fait, la profession entend réduire de dix mille cas annuels en moins de dix ans !   
 
Pour s’informer et faire évaluer leur niveau de risque, les Français sont donc invités à se rendre à l’hôpital, à la clinique ou au cabinet de gastroentérologie le plus proche participant à l’événement. Pour plus de praticité, un module de géolocalisation est proposé sur le site www.colon-days.fr. 
 
Sur rendez-vous, les spécialistes participants à l’opération répondent à toutes les questions et orientent vers la méthode de dépistage la plus adaptée, selon les facteurs de risques de chacun : un test immunologique pour les « populations à risque moyen », ou une coloscopie en cas de risque élevé ou très élevé (facteurs génétiques).  
 
Rappelons que le diagnostic se doit d’être précoce et des signes, même mineurs au-delà de 50 ans, doivent inciter à réaliser une coloscopie. Même lorsqu'il n'y a pas de symptômes, le dépistage doit être réalisé chez tous les Français. Concrètement, il s’agit d’un test immunologique de recherche de sang dans les selles chez les personnes dites à risque moyen, groupe de personnes dans lequel survient deux-tiers des cancers. 
 
La prévention par coloscopie est en revanche recommandée chez les personnes dites à risque élevés : principalement lorsqu'il existe des antécédents dans la famille de cancer ou de gros polypes ou des antécédents personnels de maladie inflammatoire chronique de l'intestin, de polypes.
 
Dans certains cas plus rares (5% des cancers colorectaux), il existe une anomalie génétique transmissible exposant à un risque très élevé de cancer colorectal, en dehors d'une coloscopie, une enquête génétique est recommandée. 

La lutte contre le cancer du côlon est une priorité nationale inscrite dans le Plan Cancer 2014-2019 et constitue un enjeu majeur de santé publique. Et pourtant, la prise de conscience collective reste insuffisante : bien que 95% des plus de 50 ans aient parfaitement connaissance de la dangerosité de ce cancer, à peine 30% de la population concernée se fait dépister.  
 
C'est pourquoi l'opération Colondays s’est fixée l’ambition prioritaire de faire adhérer la moitié de la population-cible au dépistage du cancer colorectal. Les hépato-gastroentérologues mobilisés y rappelleront que ce dernier est un geste simple, mais susceptible de sauver des vies ! 
 
Pour y parvenir, un tiers des professionnels s’engagent en 2017 dans la dynamique instaurée depuis  8 éditions. Au total, un millier de spécialistes contribueront aux quatre coins de l’hexagone au succès de ce mouvement de prévention.    

Article publié le 02/03/2017 à 03:00 | Lu 1413 fois