Cancer du colon, Lyon, 3 avril 2010 : un côlon géant pour mieux comprendre la maladie

L’Adémas-69, association rhodanienne spécialisée dans la mise en place de dépistage des cancers, créé l’événement ce week-end à Lyon (69) en invitant la population à un voyage dans l’intimité du corps humain, avec la reproduction géante d’un côlon. L’objectif de cette action pour le moins originale : sensibiliser les hommes et les femmes, notamment de plus de 50 ans, à l’efficacité d’un dépistage précoce dans la lutte contre le cancer colorectal.


Le mois de mars est depuis 2008 celui de la mobilisation nationale contre le cancer colorectal. L’Adémas-69 a choisi de contribuer à cette action en faisant venir d’Allemagne un côlon géant, qui sera accessible au public le samedi 3 avril de 10 heures à 18 heures, place de la République à Lyon.

La ville accueillera donc le temps d’une journée une étonnante structure gonflable de couleur rose, réalisée par la fondation allemande Felix Burda. D’une longueur de plus de 20 mètres, elle proposera aux visiteurs un parcours à la fois ludique et pédagogique à travers une partie méconnue (et pour cause) de leur corps... : leur côlon.

Les visiteurs pourront notamment découvrir des polypes bénins en trois dimensions et suivre leur évolution en cancer colorectal. Des spécialistes de l’Adémas-69 et les animatrices du Kiosque Info Cancer de Lyon seront également présents pour les accompagner dans cette exploration et répondre à leurs questions.

Le cancer colorectal : en quelques mots

Avec plus de 37.000 nouveaux cas chaque année en France, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent après ceux de la prostate et du sein. Responsable de 17.000 décès par an, il est la deuxième cause de décès par cancer dans notre pays, derrière le cancer du poumon. Une très large majorité (96%) des cancers colorectaux survient après l’âge de 50 ans.

Pourtant, diagnostiqué tôt, le cancer colorectal peut être guéri dans plus de neuf cas sur dix. Or, il est encore trop souvent diagnostiqué tardivement. Cela s’explique notamment par le fait qu’il évolue dans un premier temps sans donner de symptômes.

« Le bénéfice du dépistage n’est plus à démontrer » affirment les responsables de l’Adémas-69 dans un communiqué. Et de poursuivre : « en effet, un dépistage régulier peut permettre d’identifier la maladie à un stade très précoce de son développement, ou de détecter des polypes avant qu’ils n’évoluent vers un cancer. Il est établi qu’en faisant un test de recherche de sang occulte dans les selles tous les deux ans, suivi d’une coloscopie en cas de positivité, il est possible de diminuer de 15 à 20% la mortalité par cancer colorectal. La participation au dépistage de la population cible doit atteindre, pour cela, un taux de 50% ».

Rappelons que le dépistage organisé du cancer colorectal a été généralisé fin 2008 sur l’ensemble du territoire français. Ce programme national vise les hommes comme les femmes âgés de 50 à 74 ans. Il concerne seize millions de personnes qui sont invitées, tous les deux ans, à se faire dépister. Dans le Rhône, c’est l’Adémas-69 qui est responsable de l’organisation et du suivi du programme, en étroite collaboration avec les médecins généralistes et les gastroentérologues.

Le dépistage organisé du cancer colorectal a débuté dans le Rhône en avril 2008. Toujours selon l’association, en deux ans, tous les hommes et les femmes de 50 à 74 ans résidant dans le département ont été invités à participer à cette première campagne. Cela représente plus de 400 000 personnes. Le taux de participation a atteint 34%, ce qui a déjà permis de détecter 168 cancers et 934 polypes. L’objectif de la seconde campagne de dépistage, qui a débuté en janvier 2010, est d’atteindre un taux de participation de 50%...

Rendez-vous donc demain entre 10 heures et 18 heures, place de la République à Lyon.

Publié le 02/04/2010 à 09:22 | Lu 3329 fois