Cancer de la prostate : une clinique d’Angers en pointe en matière d’urologie

La Clinique de l’Anjou, située à Angers (Maine-et-Loire) qui a accueilli en 2007 près de 50.000 patients, figure parmi les établissements les plus en pointe de sa région, notamment en matière d’urologie, une de ses activités premières… Dans ce contexte, ses cinq urologues proposent « quatre nouvelles thérapies révolutionnaires » souligne un récent communiqué de l’établissement.





La prostatectomie

Cette clinique annonce avoir expérimenté pour la première fois en Europe, la prostatectomie. Cette technique permet le traitement du cancer de la prostate de manière non invasive, supprimant la plupart de ses effets secondaires (hémorragie, troubles de l’éjaculation…). Elle réduit la durée d’hospitalisation du patient à 48 heures voire « demain », à une journée.

Le principe est basé sur l’usage d’une pince de coelio-chirurgie qui permet d’un seul geste, de sectionner et de coaguler les tissus cancéreux, sans entraîner de lésions par échauffement des tissus adjacents (et en particulier les nerfs érecteurs).

La vision en fluorescence

Le traitement du cancer de vessie, quatrième cancer de l’homme (10.000 nouveaux cas par an en France), est délicat. Il comporte un risque élevé de récidives chroniques ou de dégénérescence maligne. Grâce à la vision de la tumeur par fluorescence en « lumière bleue », le procédé « Hexvix » vise à permettre de mieux identifier, lors de l’ablation endoscopique des tumeurs, les zones encore invisibles mais susceptibles d’entraîner secondairement la récidive ou l’évolution vers la malignité. « Le taux de détection passe de 50 à 95% » affirme le communiqué de la clinique.

La coelio-chirurgie

Cette nouvelle technique de chirurgie permet par l’intermédiaire d’une pince fine (5mm), courbe, sectionnante, coagulante et rotative, d’enlever la tumeur tout en protégeant les nerfs érecteurs.

Associée au procédé baptisé Enseal, « elle franchit une nouvelle étape dans l’efficacité et la sécurité » souligne encore la clinique. En effet, fort d’une analyse en temps réel des tissus prélevés, l’ordinateur émet un signal sonore qui prévient le chirurgien que l’hémostase est obtenue. Enfin, la largeur de coagulation, inférieure à six millimètres, limite au maximum les dégâts collatéraux. Expérimentée par la clinique depuis trois ans, cette technique est appelée à se généraliser en Europe dans les prochaines années.

Une IRM dynamique en constante évolution

« La précision du bilan préopératoire est essentielle » remarque encore l’établissement dans son communiqué. Dans ce contexte, l’IRM dynamique doit permettre de détecter de façon la plus fine possible, le volume des glandes suspectes et de déterminer ainsi le traitement et dans le cas d’une chirurgie, son ampleur. Elle donne également des informations déterminantes sur l’état ganglionnaire.

« 63% des malades atteints de cancer de la prostate dans la région sont traités à la Clinique de l’Anjou » souligne son PDG, le Dr Bakhos. Par ailleurs l’établissement met à la disposition de tous les médecins généralistes, le centre de la Prostate, un ensemble de services qui garantit un examen du patient en 48 heures et si besoin, une opération dans les 15 à 20 jours contre deux à trois mois habituellement.

Clinique de l'Anjou
87 rue Château d'Orgemont
49044 Angers
Cedex 01
Tél. : 02 41 44 71 71
Fax : 02 41 44 71 02

La prostate

La prostate est une petite glande qui est située sous la vessie et entoure la partie supérieure de l'urètre (canal traversant le pénis et conduisant l'urine et le sperme à l'extérieur). La prostate sécrète un liquide épais et clair qui se mélange aux spermatozoïdes pour former le sperme.

Cette glande peut être le siège de plusieurs affections, telles que l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), l'infection aiguë ou chronique de la prostate et le cancer. Ces maladies peuvent provoquer des symptômes similaires : difficultés ou douleurs pour uriner, mictions fréquentes (en particulier la nuit) et besoins impérieux d'uriner.

Chez l'homme, le risque d'affection de la prostate augmente avec l'âge. Les antécédents familiaux, des origines africaines et une alimentation riche en graisses animales et pauvre en fruits, légumes et poissons peuvent également accroître le risque de maladie de la prostate. Tous les hommes, en particulier ceux de plus de 50 ans, doivent donc être vigilants et consulter leur urologue en cas de doute.

Article publié le 14/07/2008 à 13:26 | Lu 14167 fois