Cancer colorectal : de l'importance du dépistage

L’Institut national du cancer (INCa) vient de lancer cette semaine, une nouvelle campagne d’information à l’attention du grand public qui vise à déployer à plus grande échelle, le dépistage du cancer colorectal. L’idée ? Favoriser le dialogue entre les personnes concernées et leur médecin. Détails.





Rappelons que le cancer colorectal touche chaque année, 43.000 personnes et est à l’origine de plus de 17. 500 décès chaque année en France. Ce qui en fait le 2ème cancer le plus meurtrier et le 3ème cancer le plus fréquent. Pourtant, s'il est détecté tôt, le cancer colorectal se guérit dans 90% des cas !
 
Dans ce contexte, l’INCa invite, avec cette nouvelle campagne qui sera diffusée dans la presse, le grand public à évoquer ce cancer avec son médecin : « vous avez plus de 50 ans ? Alors, il est temps de parler du dépistage du cancer colorectal avec votre médecin ».
 
Le risque d'être atteint d'un cancer colorectal n'est pas le même pour chacun d'entre nous. C'est pourquoi il est important d'en parler avec votre médecin traitant. En fonction de vos antécédents personnels ou familiaux, il évaluera votre niveau de risque de développer ce type de cancer et vous orientera vers les modalités de dépistage ou de surveillance les mieux adaptées à votre situation.
 
Dans la pratique, tous les deux ans, hommes et femmes âgés de 50 à 74 ans sont conviés, par courrier, à consulter leur médecin traitant pour réaliser un test de dépistage. Leur médecin évaluera le mode de dépistage ou de suivi le mieux adapté à chaque personne.
 
Rappelons que le test immunologique de dépistage du cancer colorectal est indiqué pour les personnes dites « à risque moyen » pour lesquelles seul l’âge constitue un facteur de risque ; d’une manière générale, 95% des cancers colorectaux apparaissent après 50 ans. Le médecin rappelle les enjeux, les limites, remet le test et explique comment le réaliser à domicile. Il peut aussi s’appuyer sur un mode d’emploi vidéo proposé sur videotestcolorectal.fr
 
Le test immunologique vise à déceler la présence de traces de sang humain dans les selles. Ce nouveau test, simple, rapide et efficace est à faire chez soi. Moins contraignant, il permet de détecter 2 à 2,5 fois plus de cancers et 3 à 4 fois plus d'adénomes avancés que le test précédent (dit Hemoccult). La prise en charge thérapeutique sur les lésions intervient plus précocement, elle est donc plus efficace et moins mutilante. Alors que le test Hemoccult requérait trois échantillons de selles, le test immunologique n'en demande plus qu'un. Une méthode moins désagréable donc, qui entend cibler plus de personnes.           
 
Après envoi au laboratoire, le médecin et le patient reçoivent les résultats. Dans 96% des cas, aucune anomalie n’est détectée. Dans 4% des cas, une coloscopie sera proposée. Les personnes (même avant 50 ans) présentant des antécédents personnels ou familiaux de maladies touchant le côlon ou le rectum ou une symptomatologie évocatrice de ce cancer se verront proposer d’autres modalités de dépistage et de suivi.


Article publié le 08/11/2016 à 08:57 | Lu 1892 fois