Canada : la Fondation des Maladies du cœur lance une application mobile pour réduire les risques…

Le bulletin de santé 2011 de la Fondation des maladies du cœur, organisme canadien, lance un sévère avertissement : le déni risque de diminuer notre espérance de vie. Mais, existe-t-il une application électronique pour y remédier ? Oui ! Car cette fondation a lancé une nouvelle application mobile qui vise à aider les Canadiens et les Canadiennes –mais également tous les francophones- à contrôler leur risques. Détails.


Le « Bulletin de santé 2011 des Canadiens et des Canadiennes », publié chaque année par la Fondation des maladies du cœur, émet une mise en garde : neuf Canadiens sur dix mettent en péril la qualité et la durée de leur vie.

En effet, la Fondation a constaté que de nombreuses personnes niaient la prévalence de leurs facteurs de risque associés aux maladies du cœur comme le surpoids et la sédentarité, des facteurs de risque pourtant modifiables et contrôlables. Chaque année, on estime qu'environ 250.000 années de vie potentielles sont perdues au Canada en raison des maladies cardiovasculaires, notamment les crises cardiaques et les autres problèmes de santé cardiaque chroniques.

« Les Canadiens et les Canadiennes savent quoi faire pour vivre plus vieux et en meilleure santé. Mais il y a un écart alarmant entre ce que nous croyons faire pour contrer nos facteurs de risque et la réalité », explique le Dr George Honos, cardiologue et porte-parole de la Fondation des maladies du cœur. « En fait, nous négligeons bien plus que nous ne le croyons certains facteurs de risque parmi les plus répandus et les plus mortels. Au Canada, nous vivons avec une fausse impression de sécurité qui pourrait nous coûter la vie. »

Selon un nouveau sondage de la Fondation des maladies du cœur, les Canadiens sont conscients de la nécessité de diminuer leurs facteurs de risque : ce sondage révèle que 84% des Canadiens savent que neuf adultes sur dix affichent au moins un facteur de risque associé aux maladies du cœur ou aux accidents vasculaires cérébraux (AVC). Neuf personnes interrogées sur dix savent que la majorité des premières crises cardiaques sont provoquées par des facteurs de risque modifiables. Cependant, le sondage démontre également que les Canadiens ont une fausse impression de sécurité qui réduit leur nombre d'années de vie active. Ils surestiment leurs propres comportements sains :

Près de 90% des sondés se considèrent en bonne santé. En réalité, neuf personnes sur dix affichent au moins un facteur de risque associé aux maladies du cœur et aux AVC. À peine le tiers des répondants dit ne pas être suffisamment actif physiquement ou ne pas consommer un minimum de cinq portions de fruits et de légumes chaque jour. En réalité, la moitié des Canadiens ne respecte pas les recommandations en matière d'activité physique et de saine alimentation. Et 18% des adultes canadiens se disent obèses. En fait, près du quart, soit 25% des adultes canadiens sont obèses.

« Nous surestimons nos comportements sains et sous-estimons notre tendance à être sédentaires », dit Dr Honos. « Ce ne sont pas que des années de vie qui sont en jeu ici. Ce sont des années de santé et de qualité de vie que nous pourrions gagner. En étant physiquement actif, on peut gagner près de quatre années de vie, dont trois seront exemptes de maladies du cœur ou d'AVC. »

« Vivre plus vieux n'est pas très réjouissant si on n'est pas en bonne santé » poursuit le médecin qui explique « que faire des choix sains et contrôler les facteurs de risque modifiables est le secret de la longévité et de la qualité de vie ». Il recommande également aux Canadiens de demander à leurs professionnels de la santé de les aider à atteindre leurs objectifs.

En moyenne, l'inactivité physique et l'obésité peuvent chacune réduire de près de quatre années l'espérance de vie d'une personne ; l'hypertension artérielle peut la réduire de deux ans et demi et une sous-consommation de fruits et de légumes, de 1,3 ans.

Pour un mode de vie sain et une durée de vie accrue et de qualité, la Fondation recommande de contrôler les facteurs de risque modifiables, d'adopter une saine alimentation, de pratiquer l'activité physique sur une base régulière, de connaître et de contrôler sa pression artérielle, de conserver un poids santé, d'éviter le tabagisme, de réduire son stress, de contrôler le diabète et de limiter sa consommation d'alcool.

Mon application santé FMCœurMC vise à aider les individus à prendre le contrôle

Afin d'aider les gens à mieux connaître leurs facteurs de risque et de les aider à en discuter ouvertement avec leurs professionnels de la santé, la Fondation des maladies du cœur vient donc de lancer une nouvelle application gratuite afin de compléter son outil d'évaluation en ligne, Mon application santé FMCœurMC.

« Mon application santé FMCœurMC est conçue afin d'offrir aux gens un aperçu de leur santé et des risques qui la menacent, de même qu'un plan d'action sur mesure pour vivre plus sainement, explique le Dr Marco Di Buono, directeur de la recherche à la Fondation des maladies du cœur. Nous croyons que les gens occupés pourraient préférer l'aspect pratique d'une telle application. »

L'application peut être utilisée partout, en tout temps. Les résultats obtenus peuvent et devraient être partagés avec les professionnels de la santé consultés. « Simplement en appuyant sur un bouton, vous pouvez apprendre à ajouter des années de qualité à votre vie, ajoute le Dr Di Buono. C'est un outil facile à utiliser qui aide la population à adopter des changements dans le but de réduire les risques. »

*Organisme bénévole de bienfaisance en santé, la Fondation des maladies du cœur mène la lutte vers l'élimination des maladies du cœur et des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et la réduction de leur impact, en contribuant activement à l'avancement de la recherche et sa mise en application, à la promotion de modes de vie sains et à la représentation auprès des instances responsables des politiques de santé.

Publié le 07/02/2011 à 10:57 | Lu 2003 fois