Brûler des graisses pour réguler la longévité

La restriction calorique augmente la longévité mais les mécanismes en jeu ne sont pas tous élucidés. Dans cette étude, les chercheurs ont évalué le rôle de la consommation lipidiques (graisses) dans l’augmentation de la longévité en RC. Ils démontrent que la régulation de la longévité est liée à la manière dont les lipides sont mobilisés. C’est spécifiquement l’activité de la lipase LIPL-5 qui affecte la durée de vie.


Cette étude génétique menée chez le nématode Caenorhabditis elegans -un ver- révèle que le mode de consommation des lipides en conditions de restriction calorique affecte la longévité et la qualité de vie au cours du vieillissement.
 
Les chercheurs ont réalisé des expériences de restriction calorique en manipulant huit lipases, enzymes impliquées dans la consommation des lipides. Les travaux ont permis de comprendre que la lipase LIPL-5 permet une consommation plus rapide des lipides et limite l'augmentation de la longévité provoquée par la restriction calorique.
 
Lorsque les chercheurs ont inhibé artificiellement (génétiquement) LIPL-5, la longévité des nématodes soumis à une restriction calorique a augmenté de 80 % (au lieu de 45% chez des animaux contrôles) et la vitesse de consommation des graisses a diminué.
 
L'étude montre également que LIPL-5 est spécifiquement localisée dans six cellules appelés cœlomocytes qui étaient déjà considérées comme des proto-hépatocytes (cellules ancêtres des cellules du foie).
 
Comme LIPL-5 a une séquence génétique très semblable à celle de la lipase LIPLF humaine, il serait tentant d'analyser dans quelle mesure ces résultats pourraient s'appliquer à l'étude de la longévité de l'être humain et de sa qualité de vie.  

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Publié le 06/09/2019 à 01:00 | Lu 1202 fois