Connaissances, consommations et habitudes alimentaires
Les auteurs du Baromètre santé nutrition 2008 se sont attachés à mesurer les connaissances et comportements vis-à-vis des repères de consommation du PNNS et ont exploré en détail le contenu de l’assiette et du verre des Français. Cette analyse permet à la fois de montrer des évolutions positives dans la connaissance des repères mais également de mettre en lumière le lien entre connaissance des repères et consommation alimentaire.
Fruits et légumes : une nette progression de la connaissance du repère
Entre 2002 et 2008, la connaissance du repère « fruits et légumes » a progressé : en 2002, seules 2,5% des personnes interrogées déclaraient qu’il fallait consommer « au moins 5 fruits et légumes par jour pour être en bonne santé », elles sont 28,1% en 2008. Les adultes qui citent correctement le repère sont plus nombreux que les autres à avoir effectivement mangé au moins cinq fois des fruits et légumes la veille de l’interview (14,6% contre 10%).
Une légère augmentation de la consommation de fruits et de légumes a été observée entre 2002 et 2008 mais ce taux reste faible. En 2008, 11,8 % des Français âgés de 12 à 75 ans ont mangé des fruits et légumes au moins cinq fois la veille de l’interview. Cela concernait 10% des personnes interrogées en 1996 et en 2002.
Les femmes suivent davantage cette recommandation que les hommes (13% contre 10,7%) et les 55-75 ans sont nettement plus nombreux à la suivre (22,5% contre 7,9% chez les moins de 55 ans).
Une part non négligeable de Français perçoit par ailleurs assez justement sa propre consommation de fruits et de légumes. 88,9% des 12-75 ans déclarant ne pas manger suffisamment de fruits en sont effectivement de petits consommateurs. 55,9% des 12-75 ans déclarant ne pas manger suffisamment de légumes sont effectivement des petits consommateurs de légumes contre 37,3% chez ceux qui déclarent en manger suffisamment.
Depuis 2002, les personnes qui considèrent ne pas manger suffisamment de fruits et légumes évoquent leur prix comme étant un obstacle de plus en plus important à leur consommation : pour les fruits, ils étaient 14,8% en 2002 à citer ce facteur et ils sont 42,9% en 2008 ; pour les légumes, le pourcentage est passé de 15,4 % à 37,1% entre 2002 et 2008.
Produits laitiers : une consommation toujours insuffisante
La connaissance du repère pour les produits laitiers a augmenté entre 2002 et 2008 : en 2002, 17,6% des personnes interrogées citaient correctement le repère du PNNS correspondant à leur âge, elles sont 24,3% en 2008. La veille de l’interview, 24,3 % des 12-75 ans a consommé le nombre de produits laitiers recommandé (18,3 % des 18-54 ans en a consommé trois, 44,6 % des 12-17 ans et 31,4 % des 55-75 ans en ont pris trois ou quatre). On observe, en outre, une légère diminution de ce pourcentage entre 2002 et 2008.
Les auteurs du Baromètre santé nutrition 2008 se sont attachés à mesurer les connaissances et comportements vis-à-vis des repères de consommation du PNNS et ont exploré en détail le contenu de l’assiette et du verre des Français. Cette analyse permet à la fois de montrer des évolutions positives dans la connaissance des repères mais également de mettre en lumière le lien entre connaissance des repères et consommation alimentaire.
Fruits et légumes : une nette progression de la connaissance du repère
Entre 2002 et 2008, la connaissance du repère « fruits et légumes » a progressé : en 2002, seules 2,5% des personnes interrogées déclaraient qu’il fallait consommer « au moins 5 fruits et légumes par jour pour être en bonne santé », elles sont 28,1% en 2008. Les adultes qui citent correctement le repère sont plus nombreux que les autres à avoir effectivement mangé au moins cinq fois des fruits et légumes la veille de l’interview (14,6% contre 10%).
Une légère augmentation de la consommation de fruits et de légumes a été observée entre 2002 et 2008 mais ce taux reste faible. En 2008, 11,8 % des Français âgés de 12 à 75 ans ont mangé des fruits et légumes au moins cinq fois la veille de l’interview. Cela concernait 10% des personnes interrogées en 1996 et en 2002.
Les femmes suivent davantage cette recommandation que les hommes (13% contre 10,7%) et les 55-75 ans sont nettement plus nombreux à la suivre (22,5% contre 7,9% chez les moins de 55 ans).
Une part non négligeable de Français perçoit par ailleurs assez justement sa propre consommation de fruits et de légumes. 88,9% des 12-75 ans déclarant ne pas manger suffisamment de fruits en sont effectivement de petits consommateurs. 55,9% des 12-75 ans déclarant ne pas manger suffisamment de légumes sont effectivement des petits consommateurs de légumes contre 37,3% chez ceux qui déclarent en manger suffisamment.
Depuis 2002, les personnes qui considèrent ne pas manger suffisamment de fruits et légumes évoquent leur prix comme étant un obstacle de plus en plus important à leur consommation : pour les fruits, ils étaient 14,8% en 2002 à citer ce facteur et ils sont 42,9% en 2008 ; pour les légumes, le pourcentage est passé de 15,4 % à 37,1% entre 2002 et 2008.
Produits laitiers : une consommation toujours insuffisante
La connaissance du repère pour les produits laitiers a augmenté entre 2002 et 2008 : en 2002, 17,6% des personnes interrogées citaient correctement le repère du PNNS correspondant à leur âge, elles sont 24,3% en 2008. La veille de l’interview, 24,3 % des 12-75 ans a consommé le nombre de produits laitiers recommandé (18,3 % des 18-54 ans en a consommé trois, 44,6 % des 12-17 ans et 31,4 % des 55-75 ans en ont pris trois ou quatre). On observe, en outre, une légère diminution de ce pourcentage entre 2002 et 2008.
Féculents : au moins trois fois par jour pour 70% des Français
70% des personnes interrogées déclarent avoir mangé des féculents au moins trois fois la veille de l’interview. Ce taux est relativement stable chez les adultes de 18-75 ans entre 1996 et 2008, mais est en légère baisse depuis 2002 (74,8%) chez les 12-75 ans. 70,2 % des hommes en ont mangé au moins trois fois la veille de l’interview contre 65,3 % des femmes.
La consommation varie avec l’âge, les plus jeunes et les plus âgés étant les plus gros consommateurs. Pourtant, seuls 10,3 % des Français savent qu’il faut manger des féculents au moins trois fois par jour pour être en bonne santé. 59,1 % pense qu’il faut en manger seulement une ou deux fois par jour et 30,5 % moins d’une fois.
Viande, produits de la pêche et oeufs : une consommation conforme aux recommandations
82,7 % des personnes interrogées ont consommé une à deux fois un aliment du groupe « viande-produits de la pêche-oeufs » la veille de l’enquête. Ce taux est resté globalement stable depuis 1996. En 2008, 63,1 % de la population connaît le repère de consommation associé à ces aliments*. Concernant le poisson, 45,3 % des Français déclarent en manger au moins deux fois par semaine, conformément aux recommandations. Ce pourcentage est plus élevé chez les femmes (47,6 %) que chez les hommes (42,8 %). C’est aussi davantage le cas des personnes plus âgées et des plus diplômées. Chez les adultes de 18-75 ans, ce pourcentage a légèrement augmenté entre 1996 et 2008 après avoir nettement diminué en 2002.
*Les recommandations du nombre de produits laitiers à consommer par jour varient selon l’âge. Il est ainsi recommandé aux adultes de mois de 55 ans d’en consommer trois par jour, et aux jeunes et aux personnes âgées de 55 ans et plus, trois ou quatre par jour.
Moins de sel et de matières grasses sur la table
Entre 2002 et 2008, l’habitude de mettre des matières grasses ou du sel sur la table a diminué.
L’utilisation de l’huile de tournesol, du beurre ordinaire (pour la cuisson) et de la margarine, que ce soit pour la préparation de la vinaigrette ou la cuisson, est en forte baisse entre 1996 et 2008. Ce changement se fait au profit de l’huile d’olive (et dans une moindre mesure de l’huile de colza) et des mélanges de matières grasses.
Les plats « tout prêts» de plus en plus consommés
La proportion de personnes déclarant avoir consommé un plat « tout prêt » au moins une fois par semaine a nettement augmenté, passant de 32,2 % en 2002 à 47,3 % en 2008 après avoir diminué pour les adultes entre 1996 et 2002. Cette tendance s’observe quel que soit l’âge.
Les boissons alcoolisées : une consommation toujours en baisse
La baisse de la consommation d’alcool se confirme. La proportion de personnes déclarant avoir bu la veille de l’enquête diminue depuis 1996 : 37,4 % des 18-75 ans en 2008, contre 39,4 % en 2002 et 44,7 % en 1996. Cette diminution corrobore celle mesurée à partir des données de vente d’alcool depuis environ quatre décennies. Si la diminution entre 1996 et 2008 est nette chez les hommes, elle n’est surtout visible parmi les femmes qu’entre 1996 et 2002, la fréquence étant relativement stable entre 2002 et 2008. Les baisses les plus importantes concernent les individus de plus de 35 ans.
L’alimentation au quotidien
En 2008, l’alimentation des Français continue à s’organiser autour des trois repas quotidiens que sont le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner pour 87,1 % des interviewés. Néanmoins, ce pourcentage est en légère diminution par rapport à 2002 et l’on observe chez les 18-75 ans une très légère augmentation de personnes sautant le déjeuner ou le dîner.
Vers une simplification des repas
Le déjeuner, pris par 94,5 % des Français, est composé de trois plats pour 34,5 % d’entre eux ou de 2 plats pour 32,4 %. Le dîner, pris par 97 % des Français, est composé de deux plats pour 37,6 % d’entre eux et de trois plats pour 31,9 %. La structure de ces deux repas principaux s’est simplifiée depuis 2002, les Français consomment en 2008 un nombre de plats par repas moins important. Si 94,4 % des personnes interrogées déclarent avoir pris un petit-déjeuner, seulement 12,1 % l’organisent à partir d’aliments des trois groupes recommandés par les nutritionnistes : produits laitiers, féculents et fruits ou jus de fruits.
Une tendance à la diminution du grignotage
Défini comme le fait de manger au moins une fois en dehors des trois repas principaux et à plusieurs reprises, le grignotage concerne 5,4 % des Français de 12 à 75 ans et davantage les plus jeunes (9,7 % chez les 12-25 ans contre 4,9 % chez les 26-54 ans et 2,8 % chez les 55-75 ans). Le grignotage a diminué depuis 2002, passant de 8,8 % à 5,6 % en 2008.
Les repas toujours majoritairement pris à domicile et plus souvent seul
Les repas sont le plus souvent pris au domicile : 92,7% des interviewés y prennent le petit-déjeuner, 65% le déjeuner et 87,2% le dîner. Le domicile reste le lieu du déjeuner pour 55,9% des personnes qui travaillent, pourtant, le pourcentage de personnes prenant leur repas hors du domicile a augmenté depuis 2002 (de 4,9% à 7,5% pour le petit-déjeuner, de 31% à 35,6% pour le déjeuner, de 10,9 % à 13,8% pour le dîner). 84 % des personnes interrogées partagent leur dîner avec d’autres personnes et 77% leur déjeuner. Le petit déjeuner est pris seul par 55% de Français.
Les achats alimentaires
84 % des Français achètent leurs aliments en grandes et moyennes surfaces
Les achats alimentaires sont surtout effectués dans les grandes et moyennes surfaces : 83,7 % des personnes âgées de 15 à 75 ans s’y sont rendues au moins une fois au cours des quinze jours précédant l’enquête. Viennent ensuite la boulangerie (79,1 %), les autres commerces de proximité (47,3 %) et le marché (38,2 %). Seuls 8,1 % commandent par téléphone ou via internet et 5,3 % achètent dans la rue ou auprès d'un vendeur ambulant. Interrogés sur les deux principales grandes et moyennes surfaces dans lesquelles ils effectuent le plus souvent leurs achats alimentaires, 87,8 % des Français déclarent privilégier les hyper ou supermarchés et 12,2 % les magasins hard discount.
Le prix, un critère de choix de plus en plus important
Le choix du lieu d’achat est principalement déterminé par la distance pour 39,6 % des personnes interrogées, les prix pratiqués pour 28,1 % et la qualité et variété des produits pour 23,7 %. Viennent ensuite des critères comme la renommée du magasin (2,7 %) et les horaires d’ouverture (2,3 %). Depuis 2002, la proportion de personnes citant le prix comme critère de choix du lieu d’achat a presque doublé alors que celle citant le critère de qualité et variété a diminué de moitié.
Pour acheter un produit de qualité en grandes et moyennes surfaces, les personnes âgées de 15 à 75 ans disent faire confiance avant tout à la marque du produit (34,3 %), à la composition de celui-ci (24,5 %) et au label (18,1 %). Le prix (11,3 %) arrive en quatrième position mais progresse depuis 2002. La confiance accordée au label est quant à elle en recul.
L’activité physique majoritairement réalisée dans le cadre du travail
Lors d’une semaine habituelle, les Français 15 à 75 ans pratiquent près de la moitié de leur temps d’activité physique total dans le cadre du travail (46,6 %). 28,3 % du temps est consacré est à l’activité physique pour se déplacer et un quart du temps (25,3 %) à l’activité physique de loisirs. Les hommes sont plus actifs que les femmes quel que soit l’âge mais on observe une baisse de l’activité physique inversement proportionnelle à l’augmentation de l’âge.
57,5% des personnes de 15 à 75 ans n’atteignent pas un niveau d’activité physique d’une durée et d’une intensité suffisante pour entraîner des bénéfices sur la santé. 33,8% des femmes et 51,6% des hommes atteignent ce niveau favorable à la santé. Cet écart s’estompe avec l’âge à la défaveur des hommes pour lesquels le pourcentage diminue chez les personnes âgés.
Nutrition, revenus et insécurité alimentaire
Le Baromètre santé nutrition 2008 met en évidence de fortes inégalités sociales en matière d’alimentation en France. Pour la première fois, il permet d’estimer la part des Français qui se trouvent en situation d’insécurité alimentaire quantitative, c’est-à-dire à qui il arrive de ne pas avoir assez à manger dans leur foyer ou en situation d’insécurité alimentaire qualitative, c’est-à-dire ayant assez à manger mais pas toujours les aliments souhaités.
En 2008, 2,5% des Français âgés de 25 à 75 ans, déclarent qu’il leur arrive souvent ou parfois de ne pas avoir assez à manger dans leur foyer. 39,7% disent avoir assez à manger mais pas toujours les aliments qu’ils souhaiteraient. Les personnes à qui il arrive de ne pas avoir assez à manger ont très majoritairement de faibles revenus, un faible niveau d'éducation et ont déclaré une dégradation récente de leur situation financière.
Méthode :
Le Baromètre santé nutrition 2008 a été réalisé auprès d’un échantillon constitué par la méthode aléatoire de 4 714 personnes âgées de 12 à 75 ans.
70% des personnes interrogées déclarent avoir mangé des féculents au moins trois fois la veille de l’interview. Ce taux est relativement stable chez les adultes de 18-75 ans entre 1996 et 2008, mais est en légère baisse depuis 2002 (74,8%) chez les 12-75 ans. 70,2 % des hommes en ont mangé au moins trois fois la veille de l’interview contre 65,3 % des femmes.
La consommation varie avec l’âge, les plus jeunes et les plus âgés étant les plus gros consommateurs. Pourtant, seuls 10,3 % des Français savent qu’il faut manger des féculents au moins trois fois par jour pour être en bonne santé. 59,1 % pense qu’il faut en manger seulement une ou deux fois par jour et 30,5 % moins d’une fois.
Viande, produits de la pêche et oeufs : une consommation conforme aux recommandations
82,7 % des personnes interrogées ont consommé une à deux fois un aliment du groupe « viande-produits de la pêche-oeufs » la veille de l’enquête. Ce taux est resté globalement stable depuis 1996. En 2008, 63,1 % de la population connaît le repère de consommation associé à ces aliments*. Concernant le poisson, 45,3 % des Français déclarent en manger au moins deux fois par semaine, conformément aux recommandations. Ce pourcentage est plus élevé chez les femmes (47,6 %) que chez les hommes (42,8 %). C’est aussi davantage le cas des personnes plus âgées et des plus diplômées. Chez les adultes de 18-75 ans, ce pourcentage a légèrement augmenté entre 1996 et 2008 après avoir nettement diminué en 2002.
*Les recommandations du nombre de produits laitiers à consommer par jour varient selon l’âge. Il est ainsi recommandé aux adultes de mois de 55 ans d’en consommer trois par jour, et aux jeunes et aux personnes âgées de 55 ans et plus, trois ou quatre par jour.
Moins de sel et de matières grasses sur la table
Entre 2002 et 2008, l’habitude de mettre des matières grasses ou du sel sur la table a diminué.
L’utilisation de l’huile de tournesol, du beurre ordinaire (pour la cuisson) et de la margarine, que ce soit pour la préparation de la vinaigrette ou la cuisson, est en forte baisse entre 1996 et 2008. Ce changement se fait au profit de l’huile d’olive (et dans une moindre mesure de l’huile de colza) et des mélanges de matières grasses.
Les plats « tout prêts» de plus en plus consommés
La proportion de personnes déclarant avoir consommé un plat « tout prêt » au moins une fois par semaine a nettement augmenté, passant de 32,2 % en 2002 à 47,3 % en 2008 après avoir diminué pour les adultes entre 1996 et 2002. Cette tendance s’observe quel que soit l’âge.
Les boissons alcoolisées : une consommation toujours en baisse
La baisse de la consommation d’alcool se confirme. La proportion de personnes déclarant avoir bu la veille de l’enquête diminue depuis 1996 : 37,4 % des 18-75 ans en 2008, contre 39,4 % en 2002 et 44,7 % en 1996. Cette diminution corrobore celle mesurée à partir des données de vente d’alcool depuis environ quatre décennies. Si la diminution entre 1996 et 2008 est nette chez les hommes, elle n’est surtout visible parmi les femmes qu’entre 1996 et 2002, la fréquence étant relativement stable entre 2002 et 2008. Les baisses les plus importantes concernent les individus de plus de 35 ans.
L’alimentation au quotidien
En 2008, l’alimentation des Français continue à s’organiser autour des trois repas quotidiens que sont le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner pour 87,1 % des interviewés. Néanmoins, ce pourcentage est en légère diminution par rapport à 2002 et l’on observe chez les 18-75 ans une très légère augmentation de personnes sautant le déjeuner ou le dîner.
Vers une simplification des repas
Le déjeuner, pris par 94,5 % des Français, est composé de trois plats pour 34,5 % d’entre eux ou de 2 plats pour 32,4 %. Le dîner, pris par 97 % des Français, est composé de deux plats pour 37,6 % d’entre eux et de trois plats pour 31,9 %. La structure de ces deux repas principaux s’est simplifiée depuis 2002, les Français consomment en 2008 un nombre de plats par repas moins important. Si 94,4 % des personnes interrogées déclarent avoir pris un petit-déjeuner, seulement 12,1 % l’organisent à partir d’aliments des trois groupes recommandés par les nutritionnistes : produits laitiers, féculents et fruits ou jus de fruits.
Une tendance à la diminution du grignotage
Défini comme le fait de manger au moins une fois en dehors des trois repas principaux et à plusieurs reprises, le grignotage concerne 5,4 % des Français de 12 à 75 ans et davantage les plus jeunes (9,7 % chez les 12-25 ans contre 4,9 % chez les 26-54 ans et 2,8 % chez les 55-75 ans). Le grignotage a diminué depuis 2002, passant de 8,8 % à 5,6 % en 2008.
Les repas toujours majoritairement pris à domicile et plus souvent seul
Les repas sont le plus souvent pris au domicile : 92,7% des interviewés y prennent le petit-déjeuner, 65% le déjeuner et 87,2% le dîner. Le domicile reste le lieu du déjeuner pour 55,9% des personnes qui travaillent, pourtant, le pourcentage de personnes prenant leur repas hors du domicile a augmenté depuis 2002 (de 4,9% à 7,5% pour le petit-déjeuner, de 31% à 35,6% pour le déjeuner, de 10,9 % à 13,8% pour le dîner). 84 % des personnes interrogées partagent leur dîner avec d’autres personnes et 77% leur déjeuner. Le petit déjeuner est pris seul par 55% de Français.
Les achats alimentaires
84 % des Français achètent leurs aliments en grandes et moyennes surfaces
Les achats alimentaires sont surtout effectués dans les grandes et moyennes surfaces : 83,7 % des personnes âgées de 15 à 75 ans s’y sont rendues au moins une fois au cours des quinze jours précédant l’enquête. Viennent ensuite la boulangerie (79,1 %), les autres commerces de proximité (47,3 %) et le marché (38,2 %). Seuls 8,1 % commandent par téléphone ou via internet et 5,3 % achètent dans la rue ou auprès d'un vendeur ambulant. Interrogés sur les deux principales grandes et moyennes surfaces dans lesquelles ils effectuent le plus souvent leurs achats alimentaires, 87,8 % des Français déclarent privilégier les hyper ou supermarchés et 12,2 % les magasins hard discount.
Le prix, un critère de choix de plus en plus important
Le choix du lieu d’achat est principalement déterminé par la distance pour 39,6 % des personnes interrogées, les prix pratiqués pour 28,1 % et la qualité et variété des produits pour 23,7 %. Viennent ensuite des critères comme la renommée du magasin (2,7 %) et les horaires d’ouverture (2,3 %). Depuis 2002, la proportion de personnes citant le prix comme critère de choix du lieu d’achat a presque doublé alors que celle citant le critère de qualité et variété a diminué de moitié.
Pour acheter un produit de qualité en grandes et moyennes surfaces, les personnes âgées de 15 à 75 ans disent faire confiance avant tout à la marque du produit (34,3 %), à la composition de celui-ci (24,5 %) et au label (18,1 %). Le prix (11,3 %) arrive en quatrième position mais progresse depuis 2002. La confiance accordée au label est quant à elle en recul.
L’activité physique majoritairement réalisée dans le cadre du travail
Lors d’une semaine habituelle, les Français 15 à 75 ans pratiquent près de la moitié de leur temps d’activité physique total dans le cadre du travail (46,6 %). 28,3 % du temps est consacré est à l’activité physique pour se déplacer et un quart du temps (25,3 %) à l’activité physique de loisirs. Les hommes sont plus actifs que les femmes quel que soit l’âge mais on observe une baisse de l’activité physique inversement proportionnelle à l’augmentation de l’âge.
57,5% des personnes de 15 à 75 ans n’atteignent pas un niveau d’activité physique d’une durée et d’une intensité suffisante pour entraîner des bénéfices sur la santé. 33,8% des femmes et 51,6% des hommes atteignent ce niveau favorable à la santé. Cet écart s’estompe avec l’âge à la défaveur des hommes pour lesquels le pourcentage diminue chez les personnes âgés.
Nutrition, revenus et insécurité alimentaire
Le Baromètre santé nutrition 2008 met en évidence de fortes inégalités sociales en matière d’alimentation en France. Pour la première fois, il permet d’estimer la part des Français qui se trouvent en situation d’insécurité alimentaire quantitative, c’est-à-dire à qui il arrive de ne pas avoir assez à manger dans leur foyer ou en situation d’insécurité alimentaire qualitative, c’est-à-dire ayant assez à manger mais pas toujours les aliments souhaités.
En 2008, 2,5% des Français âgés de 25 à 75 ans, déclarent qu’il leur arrive souvent ou parfois de ne pas avoir assez à manger dans leur foyer. 39,7% disent avoir assez à manger mais pas toujours les aliments qu’ils souhaiteraient. Les personnes à qui il arrive de ne pas avoir assez à manger ont très majoritairement de faibles revenus, un faible niveau d'éducation et ont déclaré une dégradation récente de leur situation financière.
Méthode :
Le Baromètre santé nutrition 2008 a été réalisé auprès d’un échantillon constitué par la méthode aléatoire de 4 714 personnes âgées de 12 à 75 ans.