Augmenter l’espérance de vie de la population mondiale en s’attaquant à cinq facteurs de risque

Selon un récent rapport publié par l’Organisation Mondiale de la Santé, l’espérance de vie de la population mondiale pourrait être augmentée d’environ cinq ans si l'on s'attaquait à cinq grands facteurs de risques : l’insuffisance pondérale pendant l’enfance, les rapports sexuels à risque, l’alcoolisme, le manque d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène et l’hypertension.


Ce nouveau rapport intitulé Global Health Risks décrit en tout, 24 facteurs qui ont une incidence sur la santé, qui sont à la fois environnementaux, comportementaux et physiologiques, tels que la pollution de l’air, le tabagisme ou la mauvaise alimentation.

Le rapport appelle également l’attention sur l’effet combiné de plusieurs de ces facteurs. Ainsi, toujours selon le communiqué de l’OMS, « de nombreux décès et maladies sont provoqués par plusieurs facteurs de risque et pourraient être évités si l’on réduisait l’un, quelconque, de ceux-ci ».

Huit facteurs de risque sont responsables à eux seuls de plus de 75% des cas de cardiopathie coronarienne, principale cause de mortalité dans le monde. Il s’agit de la consommation d’alcool, de l’hyperglycémie, du tabagisme, de l’hypertension artérielle, de l’indice de masse corporelle élevé, de l’hypercholestérolémie, d’une faible consommation de fruits et de légumes et de la sédentarité. La plupart de ces décès surviennent dans les pays en développement.
Augmenter l’espérance de vie de la population mondiale en s’attaquant à cinq facteurs de risque

« Le fait de comprendre l’importance relative des facteurs de risque pour la santé aide les gouvernements à déterminer les politiques qu’ils souhaitent poursuivre » souligne Colin Mathers, de l’OMS. Et de poursuivre : « de nombreux pays sont confrontés à une association complexe de facteurs de risque. Les pays peuvent se fonder sur ce type de données ainsi que sur d’autres informations concernant les politiques et leur coût pour élaborer leur programme d’action sanitaire ».

Autres conclusions de ce rapport de l’OMS :
Neuf risques environnementaux et comportementaux ainsi que sept causes infectieuses sont responsables de 45% de décès par cancer dans le monde ; toujours au niveau mondial, le surpoids et l’obésité entraînent plus de décès que l’insuffisance pondérale ; les environnements à risque et malsains sont responsables d’un décès d’enfant sur quatre dans le monde ; 71% des décès par cancer du poumon sont dus au tabagisme ; dans les pays à faible revenu, des carences nutritionnelles faciles à corriger provoquent la mort d’un enfant sur 38 avant l’âge de cinq ans ; les dix principaux risques évitables réduisent l’espérance de vie d’environ sept ans au niveau mondial et de plus de dix ans dans la région africaine.

Publié le 29/10/2009 à 19:17 | Lu 4461 fois