Arthrose et ostéoporose : des mécanismes communs ?

La Fondation pour la Recherche Médicale vient de publier un communiqué qui met en avant d’éventuels mécanismes communs entre l’arthrose et l’ostéoporose. En effet, les scientifiques viennent de mettre en avant une « communication chimique » entre l’os et le cartilage. Détails.


Les affections du squelette et des articulations sont en augmentation ; une conséquence du vieillissement de la population et de l'augmentation de maladies comme l'obésité ou le diabète. Aujourd'hui, six millions de Français souffrent d'arthrose et dix millions d'ostéoporose.

Auparavant considérées comme une usure « naturelle », on sait désormais qu'il s'agit de véritables processus pathologiques. Les dernières recherches montrent des relations moléculaires entre os et cartilage. Un espoir vers de nouveaux traitements.

On sait aujourd'hui que l'arthrose trouve son origine dans une autodestruction du cartilage. Ses cellules (les chondrocytes) sécrètent une trop grande quantité d'enzymes de dégradation. Le déclenchement est probablement dû à de multiples facteurs, génétiques et environnementaux.

Depuis peu, les chercheurs pensent qu'il existe plusieurs types d'arthrose : arthrose due au vieillissement de l'articulation ; mais aussi arthrose « métabolique », liée à l'obésité, au diabète ; arthrose « mécanique », conséquence d'un traumatisme ; ou encore, arthrose de la ménopause, provoquée par la chute des hormones.

Les seuls traitements disponibles à ce jour sont destinés à combattre la douleur et à limiter l'inflammation (mais ne soignent pas…). Les cas les plus sévères bénéficient de la mise en place d'une prothèse. Les recherches actuelles s'orientent dans plusieurs directions. D'une part, la réparation des tissus lésés grâce à la greffe de cellules ; d'autre part, l'identification de biomarqueurs précoces, susceptibles de dépister la maladie plus tôt.

Enfin, les scientifiques viennent de révéler une communication chimique entre l'os et le cartilage. Les protéines impliquées dans ces signaux pourraient devenir des cibles pour de futures thérapies. Ces découvertes permettent de faire le lien avec les recherches sur l'ostéoporose, car elles impliquent des mécanismes communs.

La destruction de l'os dans la maladie résulte d'un déséquilibre entre ces réactions, la dégradation devenant prépondérante. L'âge, notamment à partir de la ménopause chez les femmes, mais aussi des maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde, les cancers avec métastases osseuses, certains traitements médicamenteux (comme la cortisone) sont responsables d'ostéoporose.

Les avancées scientifiques sont aujourd'hui prometteuses : mise au point de nouveaux traitements qui inhibent la destruction de l'os ou, plus récemment, qui stimulent sa formation ; identification de gènes importants dans la biologie des cellules osseuse.

Publié le 28/02/2012 à 09:41 | Lu 2186 fois