Apnée du sommeil : mieux dormir et vivre mieux

A l’occasion de la 14ème Journée du sommeil, revenons sur les problèmes d’apnée du sommeil ; un trouble qui peut paraitre relativement anodin, puisqu’asymptomatique, mais qui peut s’avérer sur la durée assez sérieux pour la santé… Alors en cas de doute, faites-vous dépister. Différentes solutions existent.





Nous passons en moyenne un tiers de notre vie à dormir… C’est dire si le sommeil est important pour l’être humain ; plus qu’important même… Vital. Autant physiologiquement que psychologiquement.
 
Pourtant plusieurs choses peuvent facilement venir troubler notre sommeil et donc, in fine, affecter notre santé. Parmi les problèmes les plus courants, l’apnée du sommeil peut entrainer des conséquences assez sérieuses pour notre organisme.
 
Composé de plusieurs phases et de plusieurs cycles, un sommeil réparateur se caractérise par une alternance entre sommeil léger, lent et paradoxal. Si l’endormissement est primordial pour accéder à un sommeil réparateur, la durée, aux alentours de 7h30 pour un adulte, le rythme de vie, l’environnement et les prédispositions personnelles influent grandement la qualité du sommeil.
 
De fait, le sommeil permet de stimuler nos défenses immunitaires, de régénérer les tissus, de récupérer physiquement et psychiquement, de synthétiser l’hormone de croissance chez l’enfant… donc en quelques mots : de maintenir le bon fonctionnement de notre corps.
 
A l’inverse, les effets négatifs liés à un mauvais repos sont très nombreux : augmentation des arrêts de travail (31% contre 19% chez les bons dormeurs), des accidents du travail (8% contre 1%), des accidents de la route (première cause d’accidents en France) mais aussi du diabète, de l’obésité, d’hypertension artérielle, de maladies cardio-vasculaires, de risque infectieux …
 
Parmi les troubles du sommeil, l’apnée du sommeil est un problème fréquent, 7% de la population serait concerné soit tout de même 3,5 millions de personnes en France. Maladie silencieuse et méconnue, ces données sont probablement sous-estimés car de nombreux individus, notamment les ronfleurs, ignorent qu’ils sont concernés.
 
Rappelons que pour parler de syndrome d’apnée du sommeil, les interruptions de respiration doivent durer au moins 10 secondes et se reproduire 5 fois par heure au minimum. Dans les cas les plus graves, les arrêts respiratoires peuvent dépasser 1 minute et se reproduire jusqu’à 100 fois par heure.
Un cercle vicieux se met en place : la baisse d’oxygène dans le sang entraine une augmentation de la tension artérielle et une accélération du rythme cardiaque jusqu’à 140 pulsations par minute… En dette d’oxygène le muscle cardiaque est soumis à un stress important qui se répète plusieurs dizaine de fois chaque nuit.
 
Il est rare que le dormeur s’en rende compte, pourtant plusieurs signes peuvent faire penser à l’apnée du sommeil comme la somnolence, l’accentuation du ronflement, une fatigue excessive, des pertes de mémoire, des maux de tête….
 
L’apnée du sommeil est handicapante de par ses répercussions sur la santé et potentiellement sur le couple et la vie en société : 40% des personnes souffrant d’hypertension et plus de 60% des personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral (AVC) sont sujettes à des apnées du sommeil. Le risque d’autres pathologies cardiaques est également multiplié en cas d’apnées du sommeil : par cinq pour l’insuffisance coronarienne, par quatre pour la fibrillation auriculaire et par trois pour la tachycardie ventriculaire. Alors qu’un traitement adapté peut réduire les risques… Alors en cas de symptômes… Allez consulter un médecin, un pharmacien, il saura vous conseiller !

Article publié le 28/03/2014 à 06:44 | Lu 1682 fois