Alzheimer : et si faire de l’exercice ralentissait l’atrophie du cerveau, même chez les malades « légers »

Une récente étude réalisée par des chercheurs de l’Université du Kansas aux Etats-Unis, semble indiquer que les personnes aux premiers stades de la maladie d’Alzheimer pratiquant régulièrement une activité physique ralentissent la détérioration des zones du cerveau qui contrôlent la mémoire…


On le sait, inutile de le répéter, le sport –et d’une manière plus générale, l’activité physique-, c’est bon pour la santé.

Un peu de course à pied, de la randonnée en montagne, quelques longueurs de piscine, réduisent les risques de problèmes cardiovasculaires ou pulmonaires et permettent même de se tenir éloigner des dangers du cancer.

On savait également que chez les personnes âgées « saines », bouger pouvait également diminuer ou retarder l’arrivée de pathologies neurodégénératives. Cette nouvelle étude (préliminaire) présentée cet été à Chicago à l’occasion d’une conférence sur Alzheimer, montre que même chez les patients atteints par la maladie à un stade précoce, la pratique régulière d’exercices physiques est bonne pour la mémoire.

Les scientifiques ont réalisé leur étude et leurs examens sur une centaine de personnes âgées de 60 ans en moyenne (dont 50% de malades) grâce à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique, les fameux IRM. Ils ont ainsi pu constater les effets de l’exercice physique sur le cerveau –et notamment sur l’hippocampe*- des personnes malades.

Plus concrètement, les chercheurs américains ont remarqué chez les patients Alzheimer, « une relation significative » entre la taille des régions du cerveau associées à la mémoire et leur condition physique ; à la différence de ce qui se passe chez les adultes âgés mais en bonne santé. Autrement dit, chez les seniors en forme, l’atrophie des tissus du cerveau est moins importante que chez ceux dont la constitution est plus faible.

Dans ce contexte, les scientifiques estiment que les patients atteints d’Alzheimer léger ont tout intérêt à pratiquer une activité physique… Ce qui confirme une fois encore, que ce qui est bon pour le corps l’est également pour l’esprit !

*Dans la maladie d'Alzheimer, l'hippocampe -zone importante pour la mémoire et l’équilibre- est l'une des premières parties du cerveau à subir des dommages.
Alzheimer : et si faire de l’exercice ralentissait l’atrophie du cerveau, même chez les malades « légers »

Publié le 28/08/2008 à 16:55 | Lu 8382 fois