Alzheimer : accompagnement des patients et activité des structures d’accueil en 2012

La Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) viennent de publier une étude* sur l’activité des accueils de jour, des structures d’hébergement temporaire, des pôles d’activité et de soins adaptés (PASA), des unités d’hébergement renforcées (UHR) et des équipes spécialisées Alzheimer en 2012. En voici les grandes lignes.


Entre avril et juillet 2013, 4.660 structures médico-sociales ont été interrogées. L’analyse des données de près de 3 500 structures confirme globalement les tendances constatées les années précédentes :

- Un accueil de jour reçoit en moyenne 24 personnes âgées différentes par an, pendant 45 jours chacune. Il développe de plus en plus de partenariats, en particulier avec les CLIC et les réseaux gérontologiques, et poursuit le développement d’une activité en direction des aidants familiaux.
 
- Les structures d’hébergement temporaire répondent à deux besoins principaux, conformément à leurs missions : en premier lieu et majoritairement le répit pour les aidants durant les périodes de vacances ; vient ensuite la préparation à l’entrée dans un établissement d’hébergement permanent. Une structure d’hébergement temporaire a reçu en moyenne, en 2012, 19 personnes âgées différentes. Chaque personne a fait entre un et deux séjours dans l’année, pour une durée totale moyenne de 35 jours.
 
- Une équipe spécialisée Alzheimer a accompagné en moyenne 43,6 patients en 2012. La durée de prise en charge moyenne est de 13,7 semaines. Le score moyen des patients au mini mental state examination (MMSE)  est de 17, comme en 2011. Les patients sont bien au début de la maladie et les professionnels peuvent ainsi mobiliser leurs capacités restantes. Dans la majorité des cas, les malades font appel à une équipe spécialisée Alzheimer sur prescription de leur médecin généraliste (66 % en 2011 contre 60,5 % en 2012) ou de consultations mémoires hospitalières (27,3 % en 2011 contre 31,5 % en 2012).
 
- Un PASA a reçu, en 2012, en moyenne 30 personnes différentes. On observe 13,1 sorties définitives par an. Les PASA  proposent en quasi-totalité des ateliers de stimulation cognitive ou de la mémoire dans le cadre de l’accompagnement des résidents. L’étude nous enseigne que les personnes accueillies en PASA présentent des troubles du comportement de niveau modéré, conformément aux critères d’orientation et d’admission. Le score moyen au mini mental state examination (MMSE) constaté lors de l’admission est de 14,3. Plus de la moitié du personnel est composée d’assistants de soins en gérontologie.
 
- Une UHR a pris en charge, en 2012, 20,1 personnes souffrant de troubles sévères et erturbateurs du comportement en moyenne. Là encore, l’étude confirme que les personnes correspondent bien aux critères d’admission. Les principaux motifs de sortie sont la perte d’autonomie motrice (29,7%) et la réduction des troubles (19,7 %). Dans près de 94% des cas, les UHR déclarent avoir un partenariat (le plus fréquemment avec une filière gériatrique ou une consultation mémoire). 

Pour rappel

- Accueil de jour : l’accueil de jour s’adresse prioritairement aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée, au stade léger à modéré de la maladie, et aux personnes âgées en perte d’autonomie physique qui sont désireuses et en capacité de bénéficier d’un projet de soutien à domicile. Il a pour objectif de leur permettre de rester le plus longtemps possible dans leur cadre de vie habituel. Il s’agit de préserver la socialisation des personnes accueillies, dans le but de maintenir, stimuler, voire restaurer partiellement leur autonomie et de permettre une qualité de vie à domicile.

- Équipe spécialisée Alzheimer (ESA) : constituées d’ergothérapeutes, de psychomotriciens et d’assistants de soins en gérontologie, les équipes spécialisées Alzheimer réalisent, sur prescription médicale, 12 à 15  séances de réhabilitation et d’accompagnement. L’enjeu est de permettre aux malades, à un stade léger ou modéré, d’utiliser leurs capacités restantes pour apprendre à faire autrement des actes de la vie quotidienne auxquels ils tiennent particulièrement et de favoriser ainsi leur maintien à domicile.

- Hébergement temporaire : l’hébergement temporaire peut constituer une réponse aux besoins des personnes âgées dépendantes et de leurs proches, notamment dans le cas d’un besoin de répit de l’aidant dans le cadre d’un maintien à domicile ; d’une étape dans le parcours de la personne âgée lors de situations d’urgence qui peuvent déboucher sur un retour au domicile ou sur une entrée en EHPAD ; de la préparation à l’entrée en EHPAD. Il peut également constituer une réponse aux besoins de personnes âgées valides si elles sont isolées (période d’hiver…) ou lors de travaux d’adaptation de leur logement.

- Pôle d’activité et de soins adaptés (PASA) : les PASA proposent, en EHPAD, pendant la journée, aux résidents souffrant de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée avec des troubles du comportement modérés - perturbateurs (agitation, déambulation…) ou non perturbateurs (apathie, dépression…) - des activités sociales et thérapeutiques avec des professionnels formés (ergothérapeute, psychomotricien et assistants de soins en gérontologie), au sein d'un espace de vie spécialement aménagé et bénéficiant d'un environnement adapté à leurs besoins.

- Unité d’hébergement renforcée (UHR) : les UHR proposent un hébergement, des soins et des activités adaptées avec des professionnels formés (ergothérapeute, psychomotricien et assistants de soins en gérontologie), à des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée avec des troubles sévères et perturbateurs du comportement.
 
*en partenariat avec la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) et le Centre régional pour l'enfance et l'adolescence inadaptées (CREAI) - ORS Languedoc-Roussillon.

Publié le 03/12/2013 à 10:11 | Lu 750 fois