Alzheimer : 9 principaux facteurs de risque

Le Pr Wei Xu, neurologue du Centre sur la mémoire et l'âge de l'université de Californie, à San Francisco, a identifié 9 facteurs de risques principaux qui seraient communs à la plupart des cas de démences séniles dont la maladie d'Alzheimer. Le spécialiste est arrivé à cette conclusion après avoir analysé, dans le détail, les résultats de 351 études publiées entre 1968 et 2014.





Selon l'association France Alzheimer, 1 français sur 4 de plus de 65 ans sera touché par la maladie d'Alzheimer d'ici 20 ans, si rien ne change. Toutes les familles seront donc confrontées un jour aux difficultés liées à la prise en charge d'un parent atteint d'Alzheimer, avec toutes les conséquences qui en découlent, tant pour le malade lui-même que pour ses aidants.

La prévention et la lutte contre Alzheimer constituent par conséquent un enjeu de santé publique de tout premier plan, qui passe avant tout par l'identification des principaux facteurs de risque. Et c'est justement ce à quoi s'est attaqué le professeur Wei Xu, neurologue du Centre sur la mémoire et l'âge de l'université de Californie, en collaboration avec ses collègues de l'université de Qingdao, en Chine.

Après avoir analysé les résultats de près de 351 études scientifiques dédiées aux démences séniles et à la maladie d'Alzheimer, publiées entre 1968 et 2014, il a en effet réussi à isoler 9 facteurs de risque principaux que l'on retrouve de manière quasi-systématique chez les patients atteints par ce type de desgénérescence. Un véritable travail de titan, dont les résultats -publiés le 20 aout dans la revue scientifique Journal of Neurology Neurosurgery & Psychiatry - pourrait bien ouvrir la voie à la mise en place d'une politique de prévention efficace, au moins sur le long terme.

Voici les 9 principaux facteurs de risques isolés par le Pr Wei Xu :

- l'obésité
- le tabagisme
- l'athérosclérose des artères du cou (carotides)
- le diabète de type 2
- le faible niveau d'éducation
- la dépression
- l'hypertension artérielle
- taux d'homocystéine élevé dans le sang (métabolisme des protéines)
- fragilité générale de l'organisme

L'étude met donc en exergue l'importance de certains facteurs de risque que l'on retrouve également dans les maladies cardiovasculaires. Ce qui signifie qu'un renforcement de la prévention contre les risques cardiovasculaires pourrait avoir un effet bénéfique direct sur la maladie d'Alzheimer, au moins en reculant l'apparition de ses symptômes le plus tardivement possible.

Le bénéfice induit par une meilleure prévention des risque pourrait être ainsi tout à fait significatif, non seulement pour les patients mais également pour la société, le coût de la prise en charge de l'Alzheimer étant particulièrement lourd, tant pour les familles que pour notre système d'Assurance Maladie.

Article publié le 25/08/2015 à 14:19 | Lu 24897 fois