Activité physique : des effets bénéfiques en prévention de certaines pathologies

L’activité physique régulière est associée selon les études à une réduction de la mortalité précoce de 29 à 41%. Il a pu être chiffré qu’une pratique quotidienne de 15 min pourrait déjà diminuer le risque de 14%. Ainsi, l'activité physique, généralement recommandée, apparaît comme une composante essentielle de la santé. Le point avec l’Association française de la chiropraxie.


Concernant le diabète de type 2, l’activité physique, associée à d’autres mesures hygiéno-diététiques, représente un élément majeur pour prévenir ou retarder sa survenue. L’activité physique régulière permet également de diminuer le risque de surpoids, d’obésité et de complications cardiométaboliques.
 
Pour les pathologies cardio-vasculaires : une activité physique régulière, d’intensité modérée ou élevée, est associée à une diminution de 20 à 50% du risque de pathologie coronarienne et de près de 60% du risque de survenue d’accident vasculaire.
 
Chez la femme ménopausée, l’activité physique à impact a un effet positif sur la densité minérale osseuse. La combinaison d’activité physique à impact et de renforcement musculaire est nécessaire pour diminuer le nombre de fractures ; ces effets se retrouveraient également chez les hommes âgés.
 
Concernant la prévention de l’arthrose, les activités dynamiques en charge, d’intensité modérée à élevée, sans impact important, pourraient avoir un effet positif sur le cartilage.
 
Pour les pathologies neurodégénératives : la pratique régulière d’activité physique est associée à une diminution de l’incidence de la maladie d’Alzheimer (jusqu’à 45%), avec une relation dose-réponse ; la pratique régulière d’une activité serait associée à une diminution de l’incidence de la maladie de Parkinson.
 
Pour les personnes âgées de plus de 65 ans : une activité physique régulière et adaptée est associée à une diminution des risques de sarcopénie, une amélioration de l’équilibre et à une diminution du risque de chute. L’activité physique régulière pourrait aussi favoriser l’ostéogenèse, réduire le risque fracturaire et limiter le déclin cognitif. A terme, l’activité physique semble contribuer à maintenir l’autonomie des personnes âgées.
 
Enfin, l’activité physique agit directement sur le sommeil en augmentant sa quantité et sa qualité et améliore la qualité de l’éveil diurne. Elle constitue un régulateur du sommeil et un facteur de modération des effets du stress psychologique sur la santé.
 
Un bénéfice de la pratique régulière a été rapporté jusqu’à 90 minutes d’activité physique quotidienne à intensité élevée et réduirait le risque d’état de stress psychologique, et de ses principales conséquences cliniques, les états d’anxiété et de dépression.
 
Malgré ces vertus, les Français ont une activité physique encore insuffisante. Moins des deux-tiers (63%) des adultes de 18 à 79 ans pratiquent au moins 150 minutes par semaine d'activité physique. Parallèlement, entre 2006 et 2015, le temps quotidien passé devant un écran (hors temps de travail) a augmenté de 20 minutes en moyenne d’1h20 chez les adultes.

Publié le 14/09/2018 à 01:00 | Lu 3069 fois