6ème Semaine nationale de prévention du diabète

La Fédération Française des Diabétiques organise pour la sixième année consécutive la « Semaine Nationale de Prévention du Diabète » (du 2 au 9 juin prochains) dédiée à l’équilibre. Le fait est que pour les citoyens en général et les diabétiques en particulier, il est nécessaire de trouver un juste équilibre entre plaisir (aliments sains et activité physique) et vigilance (aliments trop sucrés, trop gras, sédentarité).


6ème Semaine nationale de prévention du diabète
Le diabète est une maladie chronique dont la prévalence (5,3%) ne cesse d’augmenter (+2,9%/an). Outre les facteurs génétiques, cette progression est liée à l’évolution de ses principaux facteurs de risque : vieillissement de la population, obésité et sédentarité. La prise en charge précoce du diabète permet de réduire le nombre de complications, qui contribuent fortement au coût global de cette pathologie pour le système de santé (7,7 milliards d’euros).
 
Une pathologie lourde de conséquences 
Le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par un taux anormalement élevé de glucose dans le sang due à une insuffisance acquise, habituellement brutale totale et définitive de la production d'insuline (diabète de type 1) ou à une mauvaise efficacité de cette hormone associée à une réduction progressive de sa sécrétion (diabète de type 2). 
 
Le diabète de type 1 dit « insulinodépendant » est une maladie auto-immune dans laquelle le pronostic vital est engagé. Il concerne environ 10% des personnes diabétiques. Il survient brutalement lorsque le pancréas ne fabrique plus suffisamment d’insuline. Sa manifestation soudaine, chez des personnes souvent jeunes, se traduit par des crises symptomatiques : soif intense, urines abondantes et fréquentes, amaigrissement rapide. Pour des raisons encore inconnues, les anticorps et les cellules immunitaires détruisent les cellules qui sécrètent l’insuline : les cellules bêtas du pancréas. Ces cellules sont regroupées en amas, appelés îlots de Langerhans. 
 
Le diabète de type 2, résulte de la mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme (insulinorésistance). Il apparaît généralement chez des personnes âgées de plus de quarante ans et concerne plus de 90% des personnes diabétiques. Il n’existe pas une cause précise mais un ensemble de facteurs :
- facteur génétique : le facteur familial est tout à fait prépondérant. Des antécédents de diabète du même type sont souvent présents dans la famille.
- facteurs environnementaux : alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique, responsables du surpoids. 
 
Sournois et indolore, le diabète de type 2 est une maladie évolutive qui peut passer longtemps inaperçue. Selon certaines estimations, il s’écoule, en moyenne, 5 à 10 ans entre l’apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic.
 
Deux anomalies sont responsables de l’hyperglycémie :
- l’insuline agit mal. C’est l’insulinorésistance. Cette résistance épuise progressivement le pancréas qui finit par ne plus assurer une production suffisante d'insuline. Ainsi, le glucose ne pénètre pas dans les cellules du corps et reste dans la circulation sanguine. Le taux de glucose dans le sang n’est alors plus régulé par l’insuline.
- le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas suffisamment, par rapport à la glycémie. Il s’agit de l’insulinopénie. 
 
La gravité de cette maladie tient principalement à ses complications, notamment au niveau des petits vaisseaux, pouvant entrainer un risque de cécité et d’insuffisance rénale. Elle peut aussi atteindre les gros vaisseaux et les fibres nerveuses, étant alors cause d’accidents cardiovasculaires et d'amputations.
 
« Avec un taux de prévalence de 5,4%, un coût de 20 milliards d’euros, les 4 millions de personnes atteintes de diabète qui vivent en France méritent que l’on s’intéresse à elles, et surtout celles qui sont à risque » indique Gérard Raymond, président de la Fédération Française des Diabétique.

Et de poursuivre : « en effet, nous pouvons prévenir le diabète de type 2 grâce notamment à une information et une sensibilisation auprès de tous. Être informé, c’est commencer à être acteur de sa santé. Fort de cette conviction, la Fédération se donne pour ambition de donner une information de qualité, centrée sur les besoins des patients et d’être active face à la pandémie du diabète ».  

Publié le 07/06/2017 à 10:41 | Lu 615 fois