15 juin : Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées

Demain, le 15 juin, aura lieu comme tous les ans, la Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées… Une journée dont on parle peu en général. Et pourtant ! Pas une journée ne se passe sans qu’un fait divers sorte dans la presse, relatif à un ainé maltraité, violenté, volé, violé, arnaqué, etc. Douce France.





Le 1er juin dernier à Echirolles (Isère), deux personnes âgées ont été agressées à la barre de fer (l’une dans les jambes, l’autre dans le dos) par un jeune homme de vingt ans qui a été conduit aux urgences psychiatriques dans la foulée…
 
Ce genre de fait divers, quotidien, ne fait pas forcément les gros titres. C’est pourtant la triste réalité de tous les jours dans notre pays où de nombreuses personnes âgées sont maltraitées dans la rue, à domicile ou dans leur maison de retraite.  
 
Le problème de la maltraitance des ainés, qui reste en général un sujet tabou, commence à être mieux connu à l’échelle mondiale depuis quelques années déjà.
 
Rappelons que la maltraitance consiste en un acte unique ou répété, ou en l’absence d’intervention appropriée, dans le cadre d’une relation censée être une relation de confiance, qui entraîne des blessures ou une détresse morale pour la personne qui en est victime.
 
Tous les types de maltraitance des personnes âgées ont des conséquences en termes de santé et de bien-être.
 
Selon une récente étude de l’OMS, près de 16% des personnes âgées de 60 ans et plus ont déjà été victimes de sévices psychologiques (11,6%), de maltraitance financière (6,8%), de négligence (4,2%), de maltraitance physique (2,6%) ou d’abus sexuels (0,9%).
 
« Cette journée est utile car elle concourt à la prise de conscience collective » indique l’AD-PA dans son communiqué. « En effet un climat sociétal qui dévalorise les personnes âgées (et, a fortiori, quand elle est fragilisée) ne favorise pas le développement du respect, premier rempart contre la maltraitance.
La discrimination par l'âge (âgisme) est encore trop répandue ».
 
« Faire évoluer le regard de la Société sur le grand âge, favoriser la citoyenneté des personnes âgées,
lutter contre l’âgisme,… sont autant de thèmes sur lesquels l’AD-PA se mobilise depuis de
nombreuses années et avance des propositions au travers d’une réflexion globale.
 
De son côté, la fédération France Victimes alerte sur les « sous-droits » de facto des ainés ne pouvant pas toujours se rendre à la police ou à la gendarmerie pour porter plainte et fait des propositions qui devraient leur permettre de s'exprimer et d'être mieux accompagnés par les associations d'aide aux victimes.

Article publié le 14/06/2021 à 13:56 | Lu 5754 fois