Bambi Bar d’Yves Ravey : Léon de pucelle


Les livres d’Yves Ravey ne se racontent pas, ils se lisent. Peut-être parce que l’intrigue est moins importante que la façon de l’écrire.

Il y a comme de l’épuisement dans la voix du narrateur. Il ne s’embarrasse pas de circonvolutions pour dire les choses.

Tant pis pour le réalisme et la psychologie, il va directement à l’essentiel, car l’essentiel est tendu de violence sourde qu’il s’agit de circonscrire dans la concision de l’écriture. Cela donne des romans à la fois intemporels et urgents.

Comme dans « Bambi Bar ». Léon est interrogé par les gendarmes, il est soupçonné d’avoir accroché une jeune fille avec sa Lexus.

A un autre moment on voit Léon, depuis son appartement observant à la jumelle le « Bambi Bar » et particulièrement les chambres de l’étage où clients et proxénètes défilent chez Monica et la jeune Caddie.
Bambi Bar d’Yves Ravey : Léon de pucelle

On ne dévoilera pas ici le dessein de Léon. On dira seulement que les livres d’Yves Ravey ne se racontent pas mais qu’ils se lisent. D’un trait. Dans l’urgence. Avec le sentiment, au fil de ses romans, de pénétrer une œuvre singulière et forte.

Léon de pucelle
Yves ravey
Bambi bar
Editions de minuit
91 pages
9.80 euros

Publié le 10/03/2008 à 09:13 | Lu 3537 fois