Cancer colorectal, prise en charge personnalisée et radiothérapie

En ce Mars Bleu, mois dédié à la lutte contre le cancer colorectal, la société Accuray Incorporated, spécialisée en radiothérapie, revient en détail sur les progrès technologiques qui selon elle, « offrent une nouvelle avancée dans la personnalisation des traitements en radiothérapie » pour cette maladie qui tue chaque année plus de 17.000 personnes.


Des progrès majeurs ont été réalisés ces dix dernières années dans la compréhension de la biologie des cancers colorectaux, ouvrant la voie à la personnalisation des traitements.
 
En effet, les progrès de la recherche ont permis le développement récent de chimiothérapies ciblées au même titre que dans le cancer du sein ou du poumon.
 
Dans le même temps les avancées technologiques en radiothérapie ont joué un rôle primordial dans l’amélioration de l’efficacité et la sécurité des traitements du cancer rectal. Les nouvelles techniques de radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) telles que la TomoTherapy permettent ainsi de personnaliser les traitements, à chaque séance, en sculptant les doses avec précision à la forme de la tumeur épargnant ainsi les tissus sains environnants.
 
Cette précision millimétrique guidée par l’imagerie permet de conserver une bonne efficacité tout en réduisant fortement la toxicité aux organes à risque.
 
De fait, l’association entre chimiothérapie et radiothérapie préopératoire est le protocole standard pour le traitement de l’adénocarcinome du rectum. La radiothérapie est très généralement utilisée pour irradier la tumeur elle-même et les ganglions entourant le rectum avant résection chirurgicale car elle permet notamment de diminuer le risque de récidive locale.
 
Les progrès technologiques réalisés ces dernières années en radiothérapie, tels que les nouvelles techniques d’imagerie, la modulation d’intensité et la stéréotaxie, et la prise en compte des mouvements des organes entre chaque séance, ont permis d’améliorer les résultats de la radiothérapie et d’augmenter ses indications.
 
L’expérience du Centre anti-cancer Oscar Lambret de Lille
Le Dr. Mirabel, oncologue radiothérapeute au Centre Oscar Lambret de Lille, utilise le système TomoTherapy pour traiter des patients pour lesquels ces technologies de pointe permettent d’apporter un bénéfice en termes de toxicité ou de résultats thérapeutiques. Il s’agit des patients porteurs de cancer ORL, gynécologiques, de la prostate, du canal anal et du rectum et du sein.
 
« Avec le système TomoTherapy, l’imagerie quotidienne intégrée permet un repositionnement à chaque séance beaucoup plus précis et fiable qu’avec les techniques dont nous disposions précédemment. Le traitement est personnalisé, c’est-à-dire adapté à l’anatomie du patient, à la situation et à la forme de sa tumeur et des éventuels ganglions touchés par la maladie » indique le Docteur Mirabel.
 
Et de poursuivre : « si besoin, le traitement peut être modifié en fonction de la régression du volume de la tumeur, pendant le traitement. Il est ainsi possible de réduire considérablement la dose délivrée aux organes sains avoisinants ».
 
Le médecin précise aussi que « pour les tumeurs pelviennes (rectum, canal anal, col utérin, endomètre, prostate), la vessie, l’intestin grêle, les organes génitaux et les cols fémoraux sont mieux préservés. Les bénéfices sont évidents en termes de tolérance pendant le traitement : la toxicité digestive, traditionnellement marquée par des diarrhées et par des cystites, est considérablement diminuée. A plus long terme, les séquelles digestives (accélération du transit), osseuses (ostéoporose) et gynécologiques et sexuelles... seront elles aussi réduites ».
 
Dans le centre lillois qui dispose de trois appareils TomoTherapy, de 25 à 30 séances sont délivrées chaque jour sur chaque machine, soit environ 1.300 nouveaux patients pris en charge par an.

Publié le 13/03/2014 à 02:51 | Lu 836 fois