Maladie d'Alzheimer : le stress favoriserait son apparition chez les femmes

Selon une nouvelle étude réalisée par l’Université de Göteborg en Suède, publiée dans la revue scientifique Brain, les femmes quadragénaires trop sujettes à des périodes de stress répétées pourraient augmenter de 65% le risque de développer la maladie d’Alzheimer ou autres démences.


Quarante ans : un âge où souvent, les responsabilités familiales et professionnelles sont extrêmement fortes, voire parfois pesantes. Surtout pour les femmes, qui doivent généralement s’occuper de leur famille et assurer dans leur travail en même temps.

Dans ce contexte, les périodes de stress ne sont pas rares… Or, il semblerait, selon une récente étude suédoise réalisée par l’Université de Göteborg sur 1.415 femmes âgées de 38 à 60 ans suivies pendant plus de trente ans (entre 1968 et 2000), qu’il existe une corrélation entre le stress et la maladie d’Alzheimer.

Pendant les trente-cinq années de l’étude, 161 femmes ont développé une forme de démence (principalement Alzheimer). Et selon les scientifiques suédois, le risque de démence était de 65% plus élevé chez les femmes qui avait connu des périodes de stress répétées (de plus d’un mois à chaque fois).

« Auparavant, on considérait que le stress pouvait favoriser l’arrivée de problèmes cardiovasculaires, comme les AVC, les attaques cardiaques ou l’hypertension. C’est la première étude qui montre que le stress subi chez des femmes d’âge moyen peut entrainer le développement de démences en vieillissant, ce qui confirme ce que l’on avait déjà découvert avec des essais sur des animaux. », souligne le Docteur Johansson en charge de cette grande étude.

« Toutefois, précisent encore les chercheurs, d’autres études seront nécessaires pour mieux comprendre les effets du stress sur les risques de démence. La plupart de celles ayant été sujettes à des périodes de stress n’ayant pas développé de maladies neurodégénératives. Il est donc impossible, en l’état actuel des connaissances, de dire au gens : « ne stresser pas, vous risquez de développer une démence » ».

Petit rappel sur le stress (source Wikipédia)

Un événement stressant provoque une réaction en chaîne qui débute dans le cerveau et aboutit à la production de cortisol par les glandes surrénales. Le cortisol active alors en retour deux zones du cerveau : le cortex cérébral pour qu'il réagisse au stimulus stressant (fuite, attaque, immobilisation...) et l'hippocampe, qui va apaiser la réaction. Si le stress est trop fort ou prolongé, l'hippocampe saturé de cortisol ne peut plus assurer la régulation.

Une exposition récurrente au stress peut entrainer un état général de fatigue, des changements d’humeur brutaux, de l’inquiétude, de l’angoisse, des troubles du sommeil, troubles digestifs, une baisse de la libido, des maux de tête, etc. Prolongé, il peut également entrainer des dépressions et même conduire dans certains cas extrêmes au suicide.

Publié le 01/09/2010 à 15:44 | Lu 3012 fois



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