Troubles de l’érection : y faire face ! (partie 1)

Parfois dominateur ou patriarche dans le passé, l’homme apparaît aujourd’hui plus sensible avec sa partenaire et davantage dans le partage. Ces caractéristiques masculines sont révélées par la 4ème étude Ifop réalisée dans le cadre de la nouvelle campagne d’information sur les troubles de l’érection menée par le laboratoire Lilly.





Troubles de l’érection : y faire face ! (partie 1)
L’objectif de cette campagne est de faire comprendre aux hommes que la dysfonction érectile ne les atteint en rien dans leur masculinité ; ils sont invités à réagir face aux troubles de l’érection « en connaissance de cause », c’est-à-dire en en parlant et en s’informant.

Forts à l’extérieur, sensibles à l’intérieur

Jouissant autrefois d’une domination indiscutée de sa puissance, l’homme a vu son rôle et sa place évoluer notamment avec l’évolution de la position de la femme dans la société. « La question de l’homme ne peut se penser en dehors de celle de la femme et en cela, la présence de plus en plus importante de la femme dans l’espace public a modifié les rapports sexués » explique Georges Vigarello, historien et directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

Si, selon l’étude Ifop/Lilly les hommes conservent des attitudes d’imposition de soi en société telles qu’accorder de l’importance à leur physique, imposer leurs opinions et avoir le sens des responsabilités, « les valeurs ont beaucoup évolué : la prise en compte et l’attention de l’autre sont devenues fondamentales. C’est pourquoi le dialogue et le partage ont pris plus de place dans l’intimité » ajoute Georges Vigarello.

Les mots qui caractérisent le mieux les hommes quand ils font l’amour : 26% des interviewés considèrent que le partage arrive en première position, suivi de la satisfaction (24%) puis de la tendresse (17%).

Troubles de l’érection : 81% des Français ne peuvent imaginer l’indifférence de l’homme d’aujourd’hui face à un problème d’érection alors que 43% l’envisagent pour les hommes des générations passées.

En effet, presque un Français sur deux estime que les hommes d’aujourd’hui sont des partenaires attentionnés contrairement aux hommes des générations passés (23%) considérés comme patriarches et machos à respectivement 85% et 43%.

D’autre part, cette étude révèle que 45% des femmes considèrent les hommes d’aujourd’hui comme de bons pères de famille contre 32% des hommes.

Le fort « besoin d’érection » des hommes… et des femmes

Symbole ancestral de la puissance sexuelle, l’érection est pour 95% des interviewés nécessaire pour faire l’amour. Selon le Docteur Gilbert Bou Jaoudé, Président de l'Association pour le développement de l'information et de la recherche sur la sexualité (Adirs), « les hommes n’ayant aucun trouble de l’érection sont parfaitement conscients que le rapport sexuel ne se résume pas à l’érection. Mais ils sont incapables d’une même objectivité lorsqu’ils sont confrontés à une dysfonction érectile »
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Selon les résultats de l’étude Ifop/Lilly, les femmes sont plus nombreuses à estimer que l’érection de leur partenaire est importante. « Pour les femmes, l’érection est un enjeu personnel, affectif : il s’agit selon elles d’un baromètre du désir de leur partenaire. A l’inverse, les hommes voient l’érection comme le moyen d’être performant, de réussir l’acte sexuel » développe le Dr Bou Jaoudé.

A noter qu’« il existe aujourd’hui davantage de dysfonction érectile dite fonctionnelle ou sociale : au vu des changements socioculturels et notamment des divorces et remariages, les hommes ont une deuxième vie après 50 ans : la volonté de conserver une bonne érection se justifie d’autant plus » témoigne le Dr Bou Jaoudé.

Lien vers la seconde partie

Article publié le 14/05/2012 à 02:09 | Lu 6063 fois