Vacances : qui règle vos frais médicaux à l'étranger ? Le point avec Hyperassur

Deux tiers des vacanciers bénéficient d’une couverture de leurs problèmes de santé à l’étranger, pour eux-mêmes ou une personne les accompagnant. Ce que l’on sait moins par contre, c’est le niveau de leur couverture… Est-il suffisant ? A l’heure où les Français se préparent pour les grands départs, le site Hyperassur.com fait le point sur les différentes assurances en cas d’ennuis médicaux à l’étranger.





D’après-vous, les conséquences d’une entorse de la cheville ou d’une appendicite sont-elles les mêmes si l’accident ou la maladie arrive dans votre résidence secondaire sur la Côte d’Azur ou lors d’un séjour en Asie ?
 
Naturellement, dans les deux cas de figure vous serez soigné. Sur la Côte d’azur, votre carte vitale et votre attestation de complémentaire santé suffiront pour assurer votre prise en charge (en dehors des dépassements d’honoraires et des frais types télévision ou chambre particulière pendant l’hospitalisation) et vous n’aurez aucun reste à charge.
 
Par contre, en Asie, c’est une toute autre histoire… Il vous faudra régler les factures, et là, les montant peuvent atteindre des sommes très importantes. Parfois, plusieurs dizaines de milliers d’euros pour un passage aux urgences suivis d’examens, d’une chirurgie et d’une hospitalisation. D’ailleurs, si votre état de santé est assez bon pour supporter un long voyage, le rapatriement sera la solution à envisager en priorité. Oui mais qui décide ?
 
C’est le médecin conseil de votre assistance comprise -en concertation avec un médecin local- dans les garanties de votre carte bleue, de votre assurance voyage, de votre garantie des accidents de la vie, de votre assurance auto si le voyage est effectué en voiture ou de l’assurance de votre agence de voyage.
 
C’est pourquoi, dès qu’un souci arrive, il faut absolument prévenir l’un de ces organismes avant toute dépense de santé car les sommes engagées sans leur consentement ne feront l’objet d’aucune prise charge. Sachez qu’en principe, le rapatriement des personnes qui vous accompagnent est également assuré.
  
Si les soins ne peuvent attendre votre retour et relèvent de l’urgence ?
Il convient alors de distinguer deux situations :
- Vous voyagez en Europe (Union européenne + Suisse) : vous pouvez demander la carte européenne d’assurance maladie (CEAM). Valable deux ans, elle est gratuite, nominative et vous permet de bénéficier des conditions d’accès aux soins au même titre que les locaux, dans le public et le privé.
 
S’ils sont payants, c’est à vous d’avancer les frais, mais il ne peut y avoir de majoration parce que vous êtes étranger. Vous pouvez demander ensuite un remboursement sur place auprès de l’autorité compétente ou bien à votre retour en France auprès de l’Assurance maladie.
 
Vous avez le choix, selon le plus intéressant, entre un remboursement sur la base des prestations de la Sécurité sociale française ou sur la base des prestations du pays du séjour. La demande de remboursement s’effectue au moyen du formulaire « soins reçus à l’étranger » auquel il faut joindre les factures et justificatifs de paiement. Si vous n’avez pas la CEAM, le remboursement ne pourra se faire qu’auprès du régime français et sur la base des prestations françaises.
 
A noter que les prestations des complémentaires santé ne sont acquises que si celle du régime obligatoire sont acquises. Autrement dit, si la Sécurité sociale vous accorde un remboursement pour vos frais médicaux à l’étranger, en principe votre mutuelle fera de même sur la base des prestations françaises.
 
- Vous voyagez en dehors de l’Europe : vous avancerez bien entendu les frais mais votre remboursement n’est pas garanti. En effet, votre caisse d’assurance maladie n’est pas dans l’obligation de vous accorder un remboursement et en cas de refus, il n’est prévu aucun moyen de contestation. La sécurité sociale insiste d’ailleurs sur le caractère d’urgence des soins comme condition à son intervention.
 
Qui peut alors m’aider à financer des frais médicaux potentiellement exorbitants ?
Si vous bénéficiez d’une assurance voyage, en principe son intervention est immédiate et vous n’avez pas à avancer les frais médicaux. Le montant maximum de la prise en charge tourne en général autour de 300.000 euros.
 
C’est la protection la plus complète pour partir en voyage. Les contrats sont le plus souvent assortis de prestations complémentaires : frais d’hébergement pour les accompagnants, prise en charge du séjour pour qu’un proche reste à vos côtés en cas d’hospitalisation prolongée, aide à domicile à votre retour en cas d’immobilisation.
 
L’assistance prévue dans une garantie des accidents de la vie (GAV) ne sera peut-être pas aussi performante (plafond de pris en charge moins élevé) mais sa protection est en principe assez complète pour les voyages à l’étranger.
 
Enfin, une carte bancaire premium (les prestations des cartes classiques sont très insuffisantes pour les voyages à l’étranger) avance généralement les frais médicaux à l’étranger ou au moins de les rembourse jusqu’à hauteur de 150.000 euros en moyenne. Tout comme pour l’assistance, il faut avoir réglé une partie du voyage (transport et/ou hébergement avec la carte) et n’engager aucune dépense sans l’accord du prestataire pour que les garanties soient acquises.

​Le conseil d’Hyperassur.com

Quelle que soit l’assurance déclenchée, il convient de vérifier le nombre de sinistres possibles par an (en général un seul est couvert), la période de couverture (rarement plus de 90 jours), la couverture géographique (les pays exclus), le montant des franchises et leurs conditions (par sinistre au global ou par prestation, voire par acte médical), les personnes couvertes (qui sont les ayants droits de l’assurés ?) et enfin, les situations exclues (blessures suite à la pratique d’un sport à risque pendant le séjour comme la plongée par exemple ou le quad). De plus, au-delà d’être couvert lors de son voyage il est également important de vérifier son assurance en cas d’annulation vol. 

Article publié le 23/06/2017 à 01:00 | Lu 1264 fois